Vous le savez, je préfère réserver mes jeudis en poésie aux poésies des autres (ou aux chansons).
J'ai évidemment pensé à Baudelaire et à ses Fleurs du mal
J'ai pensé au cahier noir de mon père qui y a consigné Du gris ou
Une petite voix a chanté dans ma tête ...
(l'écouter dans deux versions très différentes
ICI (choeur des parachutistes français)
Opium
I. Dans le port de Saïgon
Il est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dont nul ne connaît le nom.
Et le soir dans l'entrepont
Quand la nuit se fait complice
Les Européens se glissent
Cherchant des coussins profonds.
Opium, poison de rêve,
Fumée qui monte au ciel
C'est toi qui nous élève
Aux paradis artificiels
Je vois le doux visage,
Les yeux de mon aimée.
Parfois j'ai son image
Dans un nuage de fumée.
II. Et le soir au port falot (ou variante aux corps falots)
Les lanternes qui se voilent
Semblent de petites étoiles
Qui scintillent tour à tour
Et parfois dans leur extase
Au gré de la fumée grise
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêves d'amour.
Refrain.
III. Puisqu'on dit que le bonheur
N'existe pas sur la terre
Puisse l'aide de nos chimères
Un jour nous porter ailleurs
Aux paradis enchanteurs
Pleins de merveilleux mensonges
Où dans l'ivresse des songes
J'ai laissé prendre mon cœur.
Refrain.
Guy d'Abzac et Charlys (paroles), musique de Charlys, 1930-1931
Un commentaire nous suggère ce couplet supplémentaire que je ne retrouve pas sur Internet et dont j'aimerais avoir confirmation :
Opium fumée cruelle
Opium poison menteur
C'est toi qui nous révèle
Le néant de notre coeur
Si il faut sur cette terre
Chasser tous les démons
Chassons cette chimère
Opium poison...
Opium fumée cruelle
Opium poison menteur
C'est toi qui nous révèle
Le néant de notre coeur
Si il faut sur cette terre
Chasser tous les démons
Chassons cette chimère
Opium poison...
L. Lisbet. Jonques chinoises |
Bonjour Jeanne... à l'opium, je n'ai jamais goûté à aucune drogue, douce ou dure, une façon de voyager comme on dit, merci Charles, merci à toi, bises de JB
RépondreSupprimerSulfureux parfum de Fleurs du Mal...
RépondreSupprimerLe coeur pris dans l'ivresse des paradis enchanteurs, quel doux tourment!
RépondreSupprimerj'aime beaucoup ...bravo d'être sortie des Fleurs du mal dont je suis dépendante !!!! (le livre hein, pas du poison...)
RépondreSupprimersur France Culture une série sur l'ivresse poétique ... je suis tombée par hasard sur l'ivresse de Rimbaud - bises et merci pour ce texte
RépondreSupprimerCette ivresse n'est, hélas, que passagère et la retombée n'en est que plus cruelle ... mais ce texte est magnifique; merci! et bises; Simone
RépondreSupprimerC'est drôle un moment j'ai cru que c'était les paroles d'une chanson de Bernard Lavilliers!!!
RépondreSupprimerEn lisant ce poème j'avais une de ses mélodies qui passait dans ma tête. Je suis certaine qu'il aurait pu chanter ces paroles.
Merci Jeanne pour ton partage, comme toujours on ressent de la recherche à travers tes articles.
Bisous et douce nuit.
Domi.
Bonsoir, il manque un couplet :
RépondreSupprimerOpium fumée cruelle
Opium poison menteur
C'est toi qui nous révèle
Le néant de notre coeur
Si il faut sur cette terre
Chasser tous les démons
Chassons cette chimère
Opium poison...
Fin abrupte je vous l accorde mais cynique
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Suite : couplet 2 variante :
RépondreSupprimerA l abri du demi jour
Les lanternes qui se voilent
Sont de petites étoiles
Qui pâlissent tour à tour
Au gré de la fumée lente
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêves d amour
il manque un vers, le 5e :
SupprimerDans le soir au parfum lourd etc
Et correctif ! :) remplacer le soir au corps falot par le soir au PORT falot !
RépondreSupprimerEt la drogue c'est pas bien ! Même si là ça interpelle..
Version par Marcel's en 1931 qui confirme le couplet 2 variante:
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=A42z1FR9vx8
merci beaucoup
SupprimerVersion par Marcel's en 1931 qui confirme le couplet 2 variante:
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=A42z1FR9vx8