Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 18 février 2021

Enfants, oiseaux et fleurs II, de Victor Hugo

" S.O.S jardinier :

Cher Amiral, vos croqueurs sont des « motivores », en passant par mon jardin, ils ont dévoré tous mes mots. 

Jeudis poésie : le 18 février : Bourgeon(s) ;  le 25 février : Nid(s)
Ou liberté poétique, pour les deux dates, si vous le préférez."

ABC, à la barre du défi n°246 des CROQUEURS DE MOTS

X ENFANTS, OISEAUX et FLEURS

II
Je suis des bois l'hôte fidèle,
Le jardinier des sauvageons,
Quand l'automne vient, l'hirondelle
Me dit tout bas : déménageons.

Après frimaire, après nivôse,
Je vais voir si les bourgeons frais
N'ont pas besoin de quelque chose
Et si rien ne manque aux forêts.

Je dis aux ronces : croissez, vierges !
Je dis : embaume ! au serpolet ;
Je dis aux fleurs bordant les berges :
Faites avec soin votre ourlet.

Je surveille, entr'ouvrant la porte,
Le vent soufflant sur la hauteur ;
Car tromper sur ce qu'il apporte
C'est l'usage de ce menteur.

Je viens dès l'aube, en diligence,
Voir si rien ne fait dévier
Toutes les mesures d'urgence
Que prend avril contre janvier.

Tout finit, mais tout recommence,
Je m'intéresse au procédé
De rajeunissement immense
Vainement par l'ombre éludé.  
 
J'aime la broussaille mouvante,
Le lierre, le lichen vermeil,
Toutes les coiffures qu'invente
Pour les ruines le soleil. 
 
Quand mai fleuri met des panaches
Aux sombres donjons mécontents,
Je crie à ces vieilles ganaches :
Laissez donc faire le printemps !

    Victor Hugo, L'art d'être grand-père, Poésie/Gallimard, édition 2008, pages 126 - 127

Victor Hugo, 1802 - 1885, écrivain français majeur du XIXe siècle
L'art d'être grand-père, recueil de poèmes de Victor Hugo publié en 1877

Pour suivre le cheminement de ma pensée quand j'ai mis ces vers en partage : jeux de mots et petites phrases --->


La neige épuisée

La goutte d'eau s'est figée

Bonheur de l'oiseau

Cliché et haïku de mon frère Gilou (merci grand frère !)


Parfois il en faut peu aux animaux
pour qu'ils survivent au rigueurs de l'hiver.
Un jardin où l'on a laissé quelques espaces de liberté,
un tas de feuilles, un tas de bois,
les reliques fanées des dernières fleurs d'automne,
des plantes laissées sur pied avec leurs graines,
quelques pommes restées accrochées 
au pommier du voisin, malgré le vent.
Une cuvette d'eau souvent renouvelée
si le gel dure trop.
Ou des bourgeons inconscients.
©Jeanne Fadosi, samedi 15 janvier 2010

9 commentaires:

  1. Très beau et original poème de Victor Hugo sur les saisons que je ne connaissais pas. Merci de ce partage. Bises

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  2. Voici des bourgeons bien mis à l'honneur, tant soit par Victor Hugo, ton frérot, ou toit Jeanne, bravo !
    Bises et bon jeudi

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  3. Victor Hugo décrit si bien le rôle de chaque saison ! J'aime beaucoup ce poème qui parle de la vie comme elle va à son rythme. Et tes mots ne font que souligner ce cheminement... merci et bonne route vers le printemps !

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  4. Un tres bon choix Jeanne avec Victor Hugo et ce jardinier des sauvageons . Merci aussi pour le haïku de ton frère et son cliché et ton texte qui nous donne de si précieux conseils .
    Bonne journée
    Bises

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  5. Bonjour Jeanne,
    Joli choix de poème, bravo !!! Superbes la photo et le haïku de ton frère et ta poésie également ! J'♥ beaucoup ! Bises♥

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  6. un grand bonheur de lecture pour les deux poèmes et bravo au grand frère :-) s'il en a écrit d'autres je les lirai avec grand plaisir ...s'il veut bien
    bisous

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  7. bien sur Victor Hugo... il a tout écrit celui là !!!
    bonne soirée et bises Jeanne

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  8. Victor Hugo aussi bien capable de rimer avec l'histoire qu'avec la nature. Ton poème est joli aussi. Bises

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  9. J'aime beaucoup ce poème de Victor Hugo avec le tien qui vient le compléter. Dans mon jardin, les oiseaux ont toujours quelque chose à manger ... Bise

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