" S.O.S jardinier :
Cher Amiral, vos croqueurs sont des « motivores », en passant par mon jardin, ils ont dévoré tous mes mots.
ABC, à la barre du défi n°246 des CROQUEURS DE MOTS
X ENFANTS, OISEAUX et FLEURS
IIJe suis des bois l'hôte fidèle,Le jardinier des sauvageons,Quand l'automne vient, l'hirondelleMe dit tout bas : déménageons.
Après frimaire, après nivôse,Je vais voir si les bourgeons fraisN'ont pas besoin de quelque choseEt si rien ne manque aux forêts.
Je dis aux ronces : croissez, vierges !Je dis : embaume ! au serpolet ;Je dis aux fleurs bordant les berges :Faites avec soin votre ourlet.
Je surveille, entr'ouvrant la porte,Le vent soufflant sur la hauteur ;Car tromper sur ce qu'il apporteC'est l'usage de ce menteur.
Je viens dès l'aube, en diligence,Voir si rien ne fait dévierToutes les mesures d'urgenceQue prend avril contre janvier.
Tout finit, mais tout recommence,Je m'intéresse au procédéDe rajeunissement immenseVainement par l'ombre éludé.
J'aime la broussaille mouvante,Le lierre, le lichen vermeil,Toutes les coiffures qu'inventePour les ruines le soleil.
Quand mai fleuri met des panachesAux sombres donjons mécontents,Je crie à ces vieilles ganaches :Laissez donc faire le printemps !
Victor Hugo, L'art d'être grand-père, Poésie/Gallimard, édition 2008, pages 126 - 127
La neige épuisée
La goutte d'eau s'est figée
Bonheur de l'oiseau
Cliché et haïku de mon frère Gilou (merci grand frère !)
Parfois il en faut peu aux animauxpour qu'ils survivent au rigueurs de l'hiver.Un jardin où l'on a laissé quelques espaces de liberté,un tas de feuilles, un tas de bois,les reliques fanées des dernières fleurs d'automne,des plantes laissées sur pied avec leurs graines,quelques pommes restées accrochéesau pommier du voisin, malgré le vent.Une cuvette d'eau souvent renouveléesi le gel dure trop.Ou des bourgeons inconscients.
©Jeanne Fadosi, samedi 15 janvier 2010
Très beau et original poème de Victor Hugo sur les saisons que je ne connaissais pas. Merci de ce partage. Bises
RépondreSupprimerVoici des bourgeons bien mis à l'honneur, tant soit par Victor Hugo, ton frérot, ou toit Jeanne, bravo !
RépondreSupprimerBises et bon jeudi
Victor Hugo décrit si bien le rôle de chaque saison ! J'aime beaucoup ce poème qui parle de la vie comme elle va à son rythme. Et tes mots ne font que souligner ce cheminement... merci et bonne route vers le printemps !
RépondreSupprimerUn tres bon choix Jeanne avec Victor Hugo et ce jardinier des sauvageons . Merci aussi pour le haïku de ton frère et son cliché et ton texte qui nous donne de si précieux conseils .
RépondreSupprimerBonne journée
Bises
Bonjour Jeanne,
RépondreSupprimerJoli choix de poème, bravo !!! Superbes la photo et le haïku de ton frère et ta poésie également ! J'♥ beaucoup ! Bises♥
un grand bonheur de lecture pour les deux poèmes et bravo au grand frère :-) s'il en a écrit d'autres je les lirai avec grand plaisir ...s'il veut bien
RépondreSupprimerbisous
bien sur Victor Hugo... il a tout écrit celui là !!!
RépondreSupprimerbonne soirée et bises Jeanne
Victor Hugo aussi bien capable de rimer avec l'histoire qu'avec la nature. Ton poème est joli aussi. Bises
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce poème de Victor Hugo avec le tien qui vient le compléter. Dans mon jardin, les oiseaux ont toujours quelque chose à manger ... Bise
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