Ce ne sera pas pour la page 172 de l'Herbier, je suis vraiment bien trop hors délai et ne mérite aucune indulgence. D'ailleurs mon imaginaire aurait porté d'autres mots. A la place j'explique ici en quelles circonstances je me suis souvenue trop tard du jeu d'écriture. J'avais aussi oublié le défi des Croqueurs, oups !
L'image proposée me plaisait bien. Je m'étais mentalement dit que je trouverais tranquillement l'inspiration vendredi après-midi, ce qui me laisserait largement le temps d'envoyer mon texte à Adamante avant samedi soir. Seulement voilà, pfft ! un trou dans les méninges me l'a fait oublier.
C'est en longeant l'Epte dimanche matin vers le village qui a donné le nom de Rosa Bonheur à son collège que je me suis rappelée la proposition d'écriture pour l'Herbier de Poésies. Une image évocatrice d'inondation et de pluies.
La rivière s'étirait sagement dans le vallon, entre ses deux rives, de grandes flaques s'attardant dans les prairies vides. Je me suis dit que c'était là sans doute que la peintre avait croqué les esquisses à l'origine de son tableau que j'aimais tant, une fois au sec dans son atelier. Ce soir, (évidemment avant 18 heures), je rentrerais joyeuse et fourbue de mon escapade de quelques heures. L'esprit trop plein du bonheur de ces instants de vie pour laisser parler l'image.
L'Epte oblique vers l'ouest pour contourner la falaise tandis que ma route gravit un petit col pour descendre en lacets serrés qui font le bonheur des cyclistes sportifs. Du haut, le lit du fleuve semble bien large et plein d'une eau puissante. De près, entre la route et la berge, les prés sont encore en partie inondés.
L'Epte s'égare en vallée de Seine avant de la rejoindre entre Giverny et Vernon. C'est là que Monet a obtenu l'autorisation de pactiser avec la rivière. La crue a dû noyer sa mare aux nymphéas. S'est-elle étalée vers le jardin ou s'est-elle seulement répandue au sud vers le fleuve, noyant le moulin chic, la pelouse de l'hôtel de charme et les prairies à autruches ?
Photo Nathalie Manaud - devant la maison |
Rosa Bonheur, bovins au pré |
Les contributions à la page 172 de L'Herbier de poésies sont à découvrir Ici et Ici
Bonjour Jeanne,
RépondreSupprimerTa balade t'a conduite sur le souvenir de Monet se baignant parmi les herbes et les branches. j'adore Monet. J'adore l'eau sauf quand elle inonde le nid familial.
Tu as su en parler de manière très poétique. J'aime beaucoup
Merci pour partage Jeanne. Bonne semaine à toi
Une belle page avec un haïbun , qui aurait bien sa place dans le coin des retardataires de l’Herbier ! Bonne semaine au soleil du printemps temps Jeanne. Il réchauffe bien nos journées.
RépondreSupprimerC'est gentil mais Adamante est très occupée. Tant pis pour le RV manqué
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