Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

lundi 20 janvier 2020

Défi n°230 Ô désespoir !

Fanfan pilotant le rafiot des CROQUEURS DE MOTS pour le défi n°230 (ou clic) nous demande de compléter le texte à trous qu'elle a obtenu en faisant du gruyère avec la célèbre tirade du Cid de Corneille.
Ô rage, ô désespoir ! j'ai fait une piètre copie que je vous soumets malgré tout. Permettez-moi cependant de rééditer cet Horace que j'avais composé pour un prénom du mercredi et que pour ma part je préfère, même s'il ne répond pas à la consigne. (mon texte aux trous comblés après)


Ô race1, ô désespoir !
ô jeunesse ennemie !2
qu'en ces vaines querelles
vos haines m'écartèlent

mon amant et mon frère3
armés pour un défi
de deux villes rivales
dont l'issue est fatale

Pour que l'un soit vainqueur
l'autre je pleurerai
De l'un je suis la soeur
De l'autr' j'enfanterais.

Quell' connerie la guerre
aujourd'hui comme hier
De tous les continents
nous somm's du même sang.

1.- au cas où il serait nécessaire de préciser les choses, ce mot annonce le dernier vers : il faut comprendre la race humaine
2.- et * petit clin d'oeil à deux célèbres tirades de la pièce de Corneille, Le Cid :
Rodrigue, as-tu du coeur ...
Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie ...

3.- ma petite fantaisie s'inspire de la légende du combat des Horaces et des Curiaces

et pendant ce temps-là le cousin d'Horace ...
pardon Oncle Picsou pour ce pastiche (inspiration clic)
Et voici mon texte pour le défi 230 piloté par Fanfan
tirade célèbre à trous pour changer les mots

Ô désillusion ! Ô désespoir ! Ô confiance ennemie !

N’ai-je donc tant trimer que pour cette retraite ?

Et me suis-je épuisé dans les travaux quotidiens

Que pour perdre en un jour fatal tant de pension attendue. ?

Mon bras, qu’avec constance. toute la famille admire,

Mon enseignement qui tant de fois a cultivé cette jeunesse,

Tant de fois affermi le QI de son cerveau

Trahit donc ma fidélité, et ne fait rien pour moi ?

Ô maigre. souvenir de mon insouciance passée !

Travail de tant de jours en un jour balayé !

Nouvelle relégation fatale à mon bonheur !

Précipice élevé d’où tombe ma naïveté !

Faut-il de votre calculette. voir triompher le dogme

Et durer sans vengeance, ou vivre dans la mouise ?

Elite, sois de mon patron à présent conseiller

Ce haut poste n’admet point un larbin sans zèle ;

Et ton jaloux compte-rendu par ce talent insigne,

Malgré le choix du boss m’en a su rendre vain.

Et toi, de mes exploits infidèle instrument,

Mais d’une présentation tout en com inutile ornement,

Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette déconfiture,

M’as servi de coup de grâce et non pas de protection,

Va, quitte désormais le refuge des retraité.e.s.,

Reste, pour m'achever, en ces cyniques mains.


(Vous aurez reconnu la tirade de Don Diègue dans le Cid de Corneille )

Et pour ponctuer ma petite participation, voici le dernier le un hebdo (du 15 janvier 2020) trouvé ce samedi seulement.

11 commentaires:

  1. D'actualité chez vous… Perret déjà chantait elle a la taille aussi mince que la retraite des vieux, rien à changé !! Bravo, bises, jill

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  2. C'était difficile, bravo j'ai beaucoup aimé. Il y a beaucoup de ressemblances entre ta parodie et la mienne : la fin d'une activité professionnelle. Belle semaine et bisous

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  3. Bravo pour Horace et pour le défi du jour ! Les textes d'aujourd'hui sont tous très intéressants à lire, la consigne était difficile et chacun s'en est sorti à sa manière. J'ai un grand plaisir à parcourir la blogosphère aujourd'hui, alors qu'au départ le thème m'avait laissé perplexe...

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  4. J'aime tes deux versions Jeanne et ta tirade pour la retraite mériterait de figurer dans les cahiers de doléances . Suite à ton commentaire sur jeudi poésie ,je tenais à rectifier au sujet de ma mémoire . Je ne connais par coeur toute la tirade de Phèdre,juste les premiers vers jusqu'à poison( j'aimerais bien mais maintenant je bloque très vite ) .
    Bonne journée
    Bises

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  5. J'aime beaucoup ton Horace que j'ai relu avec grand plaisir.
    Bravo aussi pour cette tirade, pas facile en effet.je m'en suis aperçue en essayant de remplir les trous! Tu t'en es bien tirée aussi.
    Bise

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  6. Bravo à toi, Jeanne, pour tout c'est super ! Quel plaisir de lire toutes ces participations chez l'une et l'autre ! Bonne soirée ! Bises♥

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  7. Bonjour Jeanne,

    Tu as bien tiré partie de la célèbre tirade. Bravo! Car c'est un exercice pas évident
    Bises

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  8. beau travail Jeanne
    la dictature des chiffres nous n'en sommes qu'aux balbutiements, l'Intelligence Artificielle (sic) fera de nous des esclaves volontaires.

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  9. Oups, Josette me retire les mots de la bouche ! j'allais dire à peu près la même chose... concernant l'IA !
    Très beau choix ! vraiment aimé... J'ai eu bcp de plaisir à lire Horace dont je ne me souviens pas... bonne idée de le rééditer !
    Bisous et merci Jeanne

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  10. Comme ABC, j'ai apprécié vous lire, chacun son style, chacun son thème et le tien reste dans l'actualité.
    Merci pour ta participation.
    Bisous.
    Domi.

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  11. Les deux textes me plaisent.
    Bravo pour ce défi, Jeanne.
    Pour ce qui est de l'intelligence artificielle, j'espère qu'elle ne prendra jamais la place de l'humain, même si elle peut l'aider, il ne faut pas la laisser tout envahir.
    Bisous et douce journée.

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