Ô rage, ô désespoir ! j'ai fait une piètre copie que je vous soumets malgré tout. Permettez-moi cependant de rééditer cet Horace que j'avais composé pour un prénom du mercredi et que pour ma part je préfère, même s'il ne répond pas à la consigne. (mon texte aux trous comblés après)
Ô race1, ô désespoir !
ô jeunesse ennemie !2
qu'en ces vaines querelles
vos haines m'écartèlent
mon amant et mon frère3
armés pour un défi
de deux villes rivales
dont l'issue est fatale
Pour que l'un soit vainqueur
l'autre je pleurerai
De l'un je suis la soeur
De l'autr' j'enfanterais.
Quell' connerie la guerre
aujourd'hui comme hier
De tous les continents
nous somm's du même sang.
1.- au cas où il serait nécessaire de préciser les choses, ce mot annonce le dernier vers : il faut comprendre la race humaine
2.- et * petit clin d'oeil à deux célèbres tirades de la pièce de Corneille, Le Cid :
Rodrigue, as-tu du coeur ...
Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie ...
3.- ma petite fantaisie s'inspire de la légende du combat des Horaces et des Curiaces
et pendant ce temps-là le cousin d'Horace ...
pardon Oncle Picsou pour ce pastiche (inspiration clic) |
tirade célèbre à trous pour changer
les mots
Ô désillusion ! Ô désespoir
! Ô confiance ennemie !
N’ai-je donc tant trimer que
pour cette retraite ?
Et me suis-je épuisé
dans les travaux quotidiens
Que pour perdre en un jour fatal tant de pension attendue. ?
Mon bras, qu’avec constance.
toute la famille admire,
Mon enseignement qui tant de
fois a cultivé cette jeunesse,
Tant de fois affermi le QI de
son cerveau
Trahit donc ma fidélité, et
ne fait rien pour moi ?
Ô maigre. souvenir de mon insouciance passée !
Travail de tant de jours en un
jour balayé !
Nouvelle relégation fatale à
mon bonheur !
Précipice élevé d’où tombe ma naïveté !
Faut-il de votre calculette.
voir triompher le dogme
Et durer sans vengeance, ou
vivre dans la mouise ?
Elite, sois de mon patron
à présent conseiller
Ce haut poste n’admet point un
larbin sans zèle ;
Et ton jaloux compte-rendu par
ce talent insigne,
Malgré le choix du boss m’en
a su rendre vain.
Et toi, de mes exploits infidèle
instrument,
Mais d’une présentation tout
en com inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui,
dans cette déconfiture,
M’as servi de coup de grâce et
non pas de protection,
Va, quitte désormais le refuge
des retraité.e.s.,
Reste, pour m'achever, en
ces cyniques mains.
(Vous aurez reconnu la tirade de Don
Diègue dans le Cid de Corneille )
Et pour ponctuer ma petite participation, voici le dernier le un hebdo (du 15 janvier 2020) trouvé ce samedi seulement.
D'actualité chez vous… Perret déjà chantait elle a la taille aussi mince que la retraite des vieux, rien à changé !! Bravo, bises, jill
RépondreSupprimerC'était difficile, bravo j'ai beaucoup aimé. Il y a beaucoup de ressemblances entre ta parodie et la mienne : la fin d'une activité professionnelle. Belle semaine et bisous
RépondreSupprimerBravo pour Horace et pour le défi du jour ! Les textes d'aujourd'hui sont tous très intéressants à lire, la consigne était difficile et chacun s'en est sorti à sa manière. J'ai un grand plaisir à parcourir la blogosphère aujourd'hui, alors qu'au départ le thème m'avait laissé perplexe...
RépondreSupprimerJ'aime tes deux versions Jeanne et ta tirade pour la retraite mériterait de figurer dans les cahiers de doléances . Suite à ton commentaire sur jeudi poésie ,je tenais à rectifier au sujet de ma mémoire . Je ne connais par coeur toute la tirade de Phèdre,juste les premiers vers jusqu'à poison( j'aimerais bien mais maintenant je bloque très vite ) .
RépondreSupprimerBonne journée
Bises
J'aime beaucoup ton Horace que j'ai relu avec grand plaisir.
RépondreSupprimerBravo aussi pour cette tirade, pas facile en effet.je m'en suis aperçue en essayant de remplir les trous! Tu t'en es bien tirée aussi.
Bise
Bravo à toi, Jeanne, pour tout c'est super ! Quel plaisir de lire toutes ces participations chez l'une et l'autre ! Bonne soirée ! Bises♥
RépondreSupprimerBonjour Jeanne,
RépondreSupprimerTu as bien tiré partie de la célèbre tirade. Bravo! Car c'est un exercice pas évident
Bises
beau travail Jeanne
RépondreSupprimerla dictature des chiffres nous n'en sommes qu'aux balbutiements, l'Intelligence Artificielle (sic) fera de nous des esclaves volontaires.
Oups, Josette me retire les mots de la bouche ! j'allais dire à peu près la même chose... concernant l'IA !
RépondreSupprimerTrès beau choix ! vraiment aimé... J'ai eu bcp de plaisir à lire Horace dont je ne me souviens pas... bonne idée de le rééditer !
Bisous et merci Jeanne
Comme ABC, j'ai apprécié vous lire, chacun son style, chacun son thème et le tien reste dans l'actualité.
RépondreSupprimerMerci pour ta participation.
Bisous.
Domi.
Les deux textes me plaisent.
RépondreSupprimerBravo pour ce défi, Jeanne.
Pour ce qui est de l'intelligence artificielle, j'espère qu'elle ne prendra jamais la place de l'humain, même si elle peut l'aider, il ne faut pas la laisser tout envahir.
Bisous et douce journée.