Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

mercredi 30 novembre 2022

Abécédaire du monde d'après : G et P comme Guerre et paix

C'est en revisitant les projets de billets restés dans mes brouillons qu'en ce 24 novembre où l'Ukraine entrait dans son dixième mois de guerre d'agression par la Russie (ne devrait-on pas plutôt dire par les gouvernants de la Russie ?) j'ai eu l'idée d'en renommer un du 12 août 2019 titré simplement Guerre et paix, sans plus de texte, contenant juste ce lien :


Six peintres ou plutôt six peintures : 

1. "Guernica" de Picasso (1937)

2. "Les inaptes au travail" par David Olère (entre 1945 et 1962) : l’un des premiers témoignages des camps de la mort


Les inaptes au travail, David Olère

3. "La Guerre" d'Otto Dix (1929-1932)

4. "La partie de cartes", Fernand Léger, 1917

5. "Le trois mai 1808 à Madrid", Goya (1814)

6. "Les horreurs de la guerre", par Rubens (1637)


Des horreurs de la guerre à "l'ardente obligation"* de la paix. L'idée est généreuse mais si improbable à réaliser.

Guerre et paix, un histoire mille, dix mille fois sans doute, cent mille fois recommencée si l'on était capable de remonter dans la connaissance de l'Histoire des peuples anciens.

Guerre et paix, l'un des romans les plus célèbres toute époque et tous pays confondus. 

Guerre et paix de Léon Tolstoï

Publié en feuilleton entre 1865 et 1869 dans Le Messager russe, ce livre narre l’histoire de la Russie à l’époque de Napoléon Ier, notamment la campagne de Russie en 1812. Léon Tolstoï y développe une théorie fataliste de l’histoire, où le libre arbitre n’a qu’une importance mineure et où tous les événements n’obéissent qu’à un déterminisme historique inéluctable. Guerre et Paix — Wikipédia (wikipedia.org)
 
Dans Guerre et Paix, Léon Tolstoï expose sa vision de l'histoire de la campagne de Russie. Il conteste les théories historiques, la science militaire et le génie de Napoléon6. Pour Tolstoï, les véritables explications de la guerre sont inaccessibles à l'entendement humain. Guerre et Paix — Wikipédia (wikipedia.org)
 
Léon Tolstoï — Wikipédia (wikipedia.org) 1828 - 1910, écrivain russe célèbre pour ses romans et ses nouvelles

(D)es idées exprimées par Tolstoï dans Guerre et Paix sur le « rôle joué par les masses inconnues dans les évènements historiques, »  retenons celles-ci : 
Tolstoï qualifiait de superstition l'idée que les uns pouvaient organiser les vies futures des autres par le socialisme, jugeait les idées révolutionnaires irréalistes, et croyait ardemment à l'abolition de toute guerre par l'évolution de la conscience individuelle de chaque homme

Et parmi l'évolution souhaitable de la conscience individuelle de chaque homme (sous-entendu chaque humain), celle d'abandonner l'idée vieillotte et dangereuse de patriotisme.

Sans malheureusement donner la clé de la possibilité de ces consciences individuelles de réussir à s'affranchir des « moyens les plus puissants pour influencer les hommes » dont disposent les puissants (pour lui les gouvernants (nous sommes en 1900))

Dans Le Patriotisme et le Gouvernement (1900), Tolstoï montre combien « le patriotisme est une idée arriérée, inopportune et nuisible… Le patriotisme comme sentiment est un sentiment mauvais et nuisible ; comme doctrine est une doctrine insensée, puisqu’il est clair que, si chaque peuple et chaque État se tiennent pour le meilleur des peuples et des États, ils se trouveront tous dans une erreur grossière et nuisible ». Puis il explique comment « cette idée vieillie, quoiqu’elle soit en contradiction flagrante avec tout l’ordre de choses qui a changé sous d’autres rapports, continue à influencer les hommes et à diriger leurs actes ». Seuls les Gouvernants, utilisant la sottise facilement hypnotisable des peuples, trouvent « avantageux d’entretenir cette idée qui n’a plus aucun sens et aucune utilité ». Ils y réussissent parce qu’ils possèdent « les moyens les plus puissants pour influencer les hommes » (soumission de la Presse et de l'Université, police et armée, argent). 

* pour paraphraser le Général de Gaulle alors président de la république concluant son discours du 8 mai 1961 en évoquant "l'ardente obligation du plan" au moment même où il venait d'entamer un processus de sortie de guerre. Commissariat général du Plan | Gaullisme.fr
Si je me souviens encore de cette formule c'est que ce fut le sujet d'un des examens partiels de ma deuxième année de licence en sciences économiques en 1970 à Nanterre par le professeur André Babeau pour l'unité de valeur Economie du financement.

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