Il n'est guère aisé d'achever un abécédaire tant les mots commençant par les dernières lettres de l'alphabet se font rares dans la langue française. Aussi rares qu'ils sont abondants au début.
J'ai repris un papier et un crayon à bille (on disait comme ça au début avant de le remplacer par les trois lettres d'une marque célèbre).
Et mon bon vieux Petit Larousse illustré. Je dis "bon vieux" c'est pourtant mon plus récent, celui de 2005, acheté exprès pour la couverture et les illustrations créées par Christian Lacroix pour son centenaire.
Le plus récent qui a trop servi pour la fragilité de la reliure de la couverture. Je garde précieusement la première de couverture, sans espoir de pouvoir réparer ce qui aurait pu devenir une antiquité dans une vingtaine d'années.
Revenons à l'alphabet : j'aurais pu pour le X évoquer les xylophages, ces insectes et ces champignons qui se nourrissent de bois, ennemis des meubles, des boiseries et des charpentes mais si utiles et même nécessaires en nettoyeurs des forêts comme des bosquets et des haies quand le milieu de vie n'a pas été déséquilibré.
Ou xylophone pour la musicalité de cet instrument de musique qui a traversé les âges et les styles.
Quel mot en Y pour le "monde d'après" ? Après quoi ?
Sûrement pas celle de la guerre dont la fin se dérobe jour après jour comme la ligne d'horizon aux marins en plein milieu de l'océan. Je l'espérais sans doute secrètement cette fin avant la fin de l'abécédaire quand je l'ai commencé en mars 2022.
Les drones tueurs ont remplacé l'ypérite, ce gaz moutarde de la Der des Ders.
Le Ying et le Yang sont le cadet des soucis des puissants et de leurs chefs qui ont mis sous cloche de vastes territoires et les civilisations qui en sont à l'origine.
Et la "pandémie mondiale", en sommes-nous sortis ? En l'absence d'informations exhaustives, rien n'est moins sûr. D'autres virus et bactéries potentiellement dangereux peuvent surgir, à commencer par le
bacille de Yersin, le responsable de la peste qui a fait tant de ravages dans les millénaires et qui est endémique dans certaines parties du monde.
L'autre menace dont l'ensemble de l'humanité ne prend toujours pas la mesure alors qu'elle est connue depuis longtemps libérera et disséminera d'autres pathogènes enfermés dans les glaces ou dans les profondeurs des forêts primaires, des grottes ou des abysses.
Ce n'est pas seulement le dérèglement climatique mais le dérèglement de tout le milieu de vie que constitue la planète terre et sa galaxie, dont les humains font partie.
70 ans de formatage à la société de consommation et à l'individualisme conduisent certains au repli sur soi jusqu'à la xénophobie la plus totale et la plus agressive et d'autres à chercher à vivre en marge et à réapprendre les gestes ancestraux de survie.
Une yourte aussi simple que confortable pourrait faire l'affaire, quelquefois elles sont tolérées, surtout quand elles se font hôtellerie originale et de luxe. Bien trop souvent les autorités, abritées derrière des normes et règlements hypertrophiés, ne les autorisent pas et demandent qu'elles soient démontées quand elles ont été montées.
J'aime les yaourts, ils sont arrivés dans l'ouest de notre vieille Europe par ceux qui y sont venus dans des siècles très anciens poussés par d'autres qui venaient d'encore plus loin. Le lait fermenté remonte au néolithique et nous vient selon les recherches archéologiques d'une zone s'étendant du Moyen-Orient aux Balkans.
Si la première évocation des yaourts remonte à Pline l'Ancien, en France, il faut attendre le xvie siècle pour qu'ils fassent leur apparition25. C'est François Ier qui va, malgré lui, introduire pour la première fois ce produit dans ce pays.
Le roi, souffrant de problèmes digestifs, aurait été guéri en 1542, grâce à un « yaourt » à base de lait de brebis préparé par un médecin turc, envoyé par Soliman le Magnifique, son allié diplomatique26. Le roi fut guéri mais le médecin refusa de livrer son secret de préparation et son usage fut sans lendemain27.
Il faut encore attendre plus de 400 ans et la découverte des micro-organismes à l'origine des fermentations par Pasteur, pour que le yaourt fasse son retour en France.
Je raconterai peut-être un jour ma surprise gourmande de petite fille en découvrant ma première soupe de yaourt et bien longtemps après ma redécouverte de ce mets que j'avais trouvé d'emblée délicieux.
Quand les soubresauts de nos civilisations vieillissantes se seront apaisés. Est-ce un souhait vain ?
Cette photographie est extraite de la partie ethnographique de l'Album du Turkestan, étude visuelle complète de l'Asie centrale entreprise après que l'Empire russe prit le contrôle de la région dans les années 1860. Commandé par le général Konstantin Petrovich von Kaufman (1818–1882), premier gouverneur général du Turkestan russe, l'album est composé de six volumes en quatre parties : la partie archéologique (deux volumes), la partie ethnologique (deux volumes), la partie sur les métiers (un volume) et la partie historique (un volume). L'album fut essentiellement compilé par l'orientaliste russe Aleksandr L. Kun, assisté de Nikolai V. Bogaevskii. Il comporte près de 1200 photographies et inclut également des plans architecturaux, des dessins à l'aquarelle et des cartes. La partie ethnographique compte 491 photographies sur 163 planches, montrant des individus des différentes peuplades de la région (planches 1 à 33), des scènes de la vie quotidienne et des rites (planches 34 à 91), ainsi que des vues de villages et de villes, de vendeurs ambulants et d'activités commerciales (planches 92 à 163). Photographies ethnographiques; Festivals; Épiciers; Portraits de groupe; Marchands; Nouvel An; Inventaires photographiques; Portraits photographiques; Peuples turciques; Yaourt
Il y a du Y bon et joli et d'autre beaucoup moins, comme la gaz moutarde.... merci, bises
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