"En tant que professeur-documentaliste et usagère de bibliothèque,telle est la proposition de Laura Vanel-Coytte pour le défi n°203 des CROQUEURS DE MOTS où elle est à la manoeuvre.
j’aimerais que vous me parliez d’un CDI (Centre de Documentation et d’Information où je travaille)
pour ceux à qui ça parle (dans mon lycée, je n’avais qu’une bibliothèque) ,
d’une bibliothèque ou de tout autre paysage livresque
(librairie, chez vous etc.) où vous vous sentez bien… ou pas"
Une proposition qui a suscité des tonnes de questions et m'a fait noircir plusieurs pages de brouillon, partir dans toutes les directions, pour en revenir à jeter pêle-mêle des mots échappés des livres :
livre, bibliothèque, Gutemberg, imprimerie, Poulet-Malassis, incunable, moine-copiste, manuscrit, lettrine, alphabet, caractères, casier de casse, typographie, plomb, médiathèque, bibliobus, livre nomade, boite à livres, livre voyageur et j'en passe, libraire, minuscules, majuscules, police de caractères, photocomposition, ...
et plus récemment une légion de sigles qui grignotent insidieusement ou massivement les mots, CDI, CIO, CDDP, EPS, SVT, PE1, PE2, STE, A, B, C, D, ES, L, S, STT, STI ... ma liste n'a pas été actualisée depuis longtemps mais les sigles sont de plus en plus invasifs.
Le sujet de Laura m'a cueilli en plein désarroi, l'évocation d'un paysage livresque convoquant les fantômes de toutes celles et ceux qui m'ont donné le goût de la lecture. En me lisant des livres bien avant que je ne puisse les déchiffrer et en continuant à me les lire bien longtemps après, sublime moment de partage. En me conduisant auprès de lieux à livres. En m'en offrant.
Du temps de mon enfance, je n'ai pas souvenir de salle d'école dédiée aux livres. Le boom démographique avait rendu l'espace rare et l'on avait aménagé des classes dans les bibliothèques quand elles existaient ou dans les pièces réservées au stockage d'un matériel pédagogique hétéroclite allant des cartes de géographiques aux planches d'hygiène ou de morale, aux squelettes et écorchés et aux reproductions de peintures. Sans oublier les livres. Et dans mes écoles, les salles de classe étaient grandes et avaient souvent un meuble de bibliothèque.
La priorité, en accord entre les maîtres et les parents investis dans L'Ecole des parents était de faire entrer les livres dans les familles et je me souviens de souscriptions à des livres de jeunesse, bien avant la création de l'Ecole des Loisirs en 1965.
J'aurais encore tant de choses à dire sur les lieux même si je ne craignais à tout moment une rupture d'Internet, capricieux en ce moment de grands travaux (Mais c'est pour mieux surfer ensuite ...)
Permettez-moi de vous prendre à mon tour par la main, (façon de parler) et d'un clic vous conduire à l'un des premiers textes que j'avais écrits pour La première mouture des Croqueurs de mots (1ère éd 1e novembre 2009), inspiré de la visite d'une exposition à la salle Labrouste de la Bibliothèque Nationale Richelieu et rééditée pour le défi n°127 piloté par Enriqueta (17 juillet 2014) :
(les commentaires y sont fermés sur mon site d'archives, vous pouvez les déposer sous ce billet)
ou vers ce texte plus onirique écrit pour le lundi de ce défi de 2014
Je n'ai pas trouvé le lien avec le texte de 2009. Je me suis contentée de lire celui de 2014. Etrange petit livre ! Je vais avoir la chanson Nini podchien dans la tête toute la journée. Belle semaine Jeanne.
RépondreSupprimerUn très joli texte Jeanne. Merci.
RépondreSupprimerBises et bon début de semaine
S'y sentir bien ... ou pas ...
RépondreSupprimerAlors voilà : Il y a ... houlala, très longtemps ! je voulus changer de métier, et je fus attiré par le CIO de ma ville (non, pas la banque).
Je fus accepté en stage, pour 3 semaines. Mais je fus rapidement étonné par le petit nombre de visiteurs. Pourquoi cet état de choses ? je ne sais pas. Ou alors l'apathie du personnel, qui semblait n'espérer qu'une chose, qu'on ne vienne pas l'embêter avec des questions, des documents à chercher, etc.
Le comble était le directeur, qui avait décidé (seul ?) de re-conformer les lieux. Il construisait, jour après jour, et souvent toute la journée, une maquette des lieux, à coups de balsa, de colle ...
Véridique, hélas.
Je n'ai pas vu qui lançait le défi; alors trop tard pour le faire ce matin.Lorsqu'on aime la lecture , on a de très bons souvenirs des moments où on l'a découverte .
RépondreSupprimerBon lundi de Pâques
Désolée Fanfan car j'aurais bien aimé ce que tu as à dire des livres mais Domi avait annoncé les capitaines sur la page d'accueil des Croqueurs de mots et je suis comme tu l'as constaté moins assidue à mon ordi.
Supprimerbises
Bravo Jeanne je me suis régalée à la lecture de tes deux participations antérieures. Ce livre de la participation de 2014 st vraiment superbe
RépondreSupprimerBonne journée
Bisous
J'ai pu rejondre tes deux textes, Jeanne ! Super ! Avec une préférence pour le 2e. Bonne fin de journée de ce lundi de Pâques ! Bises♥
RépondreSupprimerTout comme Gisèle ! le billet concernant ce minuscule livre qui tient dans la main est une merveille...
RépondreSupprimerEt tu as raison : on croule sous les sigles !
Merci pour cette belle participation
Tu parles de sigles qui me sont hermétiques !
RépondreSupprimerje n'ai pas eu une vision d'ensemble j'au juste poussé la porte de ma bibliothèque !
j'ai bien aimé tes textes...je me suis souvenue d'une visité à la BN (bien avant celle su XIIème que je n'ai pas vue) lors d'une exposition sur les contes de fées il y a...longtemps
Enfant, il n'y avait qu'un petit placard réservé aux livres dans la classe, le choix était mince aussi sa fréquentation était surtout destinée à celles qui n'avaient pas ou peu de livres à la maison.