Au musée de la modernité
Parmi les gravats
à quoi rêve-t-il encore
Une vie à faire fortune, une autre à collectionner, une autre encore à faire marché de son art à réparer.
Près du gramophone
il est présent à l'instant
qui suspend le temps.
Ne plus penser. Déguster, humer ce précieux tabac de miel devenu si rare. Ecouter, vibrer à cette voix de l'autre siècle, gravée dans la cire.
Parmi les décombres
ses chères américaines
ne rouleront plus
Protégées sous leur linceul de sable du désert, qu'en restera-t-il dans quelques milliers d'années ?
Obstinément il les restaure
ses épouses de ferraille.
Pour tous ses enfants
deux pour chacun de ses fils
une à chaque fille.
Que devineront les archéologues du futur venus d'un ailleurs sidéral ? Que leur murmurera notre Histoire humaine : des couleurs, de la douceur des coussins ou d'un thé à la menthe ? De l'opulence et de la pauvreté ? De l'arrogance et des servitudes ? Des inégalités de classe et de genre ? Que devineront-ils, même, du genre humain ?
Dans les décombres d'Alep
un vieil homme, sa vie, ses rêves.
©Jeanne Fadosi, jeudi 29 mars 2018
à découvrir avec les autres brins sur la page 106 de L'Herbier
photo Joseph Eid pour AFP |
Nikolai Rimsky-Korsakov - Scheherezade Op.35, Lento Adagio
Le début en trois minutes et des poussières Clic ---> ou le mouvement complet d'environ douze minutes Clic --->
Beau et émouvant. Bon long week-end. Joyeuses Pâques. À mardi
RépondreSupprimerUne photo qui, au delà d'un décor de décombres, nous fait entrer dans l'intimité d'un Humain halluciné, mais résistant encore à sa façon, face au désastre de sa cité.
RépondreSupprimerElle atteste que lorsque tout nous est retiré, le dernier refuge peut être l'art et un peu de rêve qui part en fumée...
Ta poésie lui rend hommage.
Bonne journée à toi.
L'Histoire s'écrira un jour en recomposant le puzzle pièce par pièce, mais combien faudra-t-il de ruines pour que la vie rayonne enfin ?
RépondreSupprimerQuelle tristesse Jeanne.
RépondreSupprimerBises et bon vendredi
C'est très beau...
RépondreSupprimerMerci pour cette page, Jeanne.
Il restera des mots et des images...
Bonne journée à toi.
J'aime ton regard, Jeanne, tes mots émeuvent et tes questions impliquent ce regret de l'humain de n'être jamais sage.
RépondreSupprimerémouvant, et tristement d'actualité.
RépondreSupprimermais hélas éternel recommencement de la cruelle bêtise de ceux qui veulent être les maîtres du monde .
terrible phot ... véritable oxymore : la violence de la guerre et le calme du vieil homme
RépondreSupprimerComme c'est bon, Jeanne !
RépondreSupprimerBon week-end pascal et
Joyeuses Pâques !
Bises♥chocolat !
Au train où vont les choses, y aura-t-il encore quelque chose à découvrir? L'être humain a un tel goût, un tel pouvoir de destruction.
RépondreSupprimerBeau texte Jeanne
bises