Poésie, chanson ou autre sur Les paysages, ceux que vous aimez ou pas,
J'utilise rarement mes propres écrits pour ces partages poétiques. Pourtant, allez savoir, j'ai envie de rééditer ces mosaïques de paysages que m'avait inspiré un défi piloté par Lilou et devant intégrer huit éléments.
J'avais eu dès le départ envie de fronder.
Alors ce qui suit respectait ces consignes à ma manière quelquefois souterraine.
Un enfant perdu
comme des milliers
perdu dans les rues
et sur les sentiers
un très vieux monsieur
sorti d'un autre âge
des sillons en creux
ont fait des ravages
un clown au milieu
fait un tour de piste
il parait joyeux
quel illusionniste
un enfant perdu
un vieillard si triste
un clown tout nu
de ses rêv's d'artiste
traversant la route
deux lapins perdus
sont mis en déroute
retournent au talus
l'un s'en va au bois
la voie traversée
l'autre est aux abois
revient dans ses prés
un enfant perdu
un vieillard si las
lapins éperdus
clown tombé si bas
Des milliers de ponts
dans le paysage
des milliers de tours
cim' vers les nuages
la dame de fer
et ses cent trente ans*
construite éphémère
traverse le temps
toujours plus de murs**
partout sur la terre
autant de blessures
entre peuples frères
Gamin et Grand-père,
lapins sans raison
un clown solitaire
au pilier d'un pont.
Pont Charles de Pragues
Tour Eiffel cent'naire
flux, reflux des vagues
révolutionaires
Pont du Golden Gate, Viaduc de Millau
Tour de Pise et Tour de Nesle
Monuments dev'nus joyaux
à prix de sueur et douleur mortelle
un clown un enfant des ponts
un aïeul des jeunes lapins
mettant leurs rêves en action
pendentif au creux de ma main.
Nul "pourtant je t'avais prév'nu"
n'arrête l'élan de l'Histoire
qui lève les monts vers les nues
quand l'énergie se veut espoir.
©Jeanne Fadosi, dimanche 27 novembre 2011
pour le défin°69 des CROQUEURS DE MOTS
réédition actualisée pour le jeudi poésie-paysage du défi n°203
réédition actualisée pour le jeudi poésie-paysage du défi n°203
* initialement
*ses cent vingt-deux ans
** et bien trop de murs
J'aime beaucoup. Il y a du Prévert dans la construction de ton poème. Bisous
RépondreSupprimerSublime défilé de cartes postales pas ordinaires, Jeanne. Bravo et merci pour le plaisir de lecture, bisous !
RépondreSupprimerTu devrais en publier plus souvent...
RépondreSupprimerCe poème-chanson est magnifique. J'aime infiniment.
Passe une douce journée Jeanne. Bisous.
quel rythme... j'aime énormément
RépondreSupprimerbravo Jeanne
j'ai remis le texte de 2011 du thème infini paysage
Oh ! C'est tout à fait super, Jeanne !
RépondreSupprimerBravo et bonne poursuite de ce jeudi !
Bises♥
j'ai souri au mot "fronder" oui dans les défis quelquefois on peut avoir envie de faire différemment, de sauter au dessus des barrières ... faisons le, ce n'est pas un droit justement, c'est une possibilité !!! car les défis sont tout sauf des "murs infranchissables"
RépondreSupprimerj'aime beaucoup ce poème, à le lire c'est dansant, joyeux, comme une farandole. Bises
Des paysages insolites joliment mis en scène , j'aime beaucoup
RépondreSupprimerBonne soirée
Bisous
Bonjour,
RépondreSupprimerVu ma définition du paysage comme état d'âme, ta partici-passion est parfaite
Merci et bonne journée
Des paysages qui s' animent vraiment dans ton poème .
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup .
Bises