Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 5 avril 2018

.... ... ., de Jeanne Fadosi

Pour le jeudi poésie du 5 avril du défi n°203 des CROQUEURS DE MOTS, Laura nous suggère :

Poésie, chanson ou autre sur  Les paysages, ceux que vous aimez ou pas,

J'utilise rarement mes propres écrits pour ces partages poétiques. Pourtant, allez savoir, j'ai envie de rééditer ces mosaïques de paysages que m'avait inspiré un défi piloté par Lilou et devant intégrer huit éléments.


J'avais eu dès le départ envie de fronder.
Alors ce qui suit respectait ces consignes à ma manière quelquefois souterraine.

Un enfant perdu
comme des milliers
perdu dans les rues
et sur les sentiers

un très vieux monsieur
sorti d'un autre âge
des sillons en creux
ont fait des ravages

un clown au milieu
fait un tour de piste
il parait joyeux
quel illusionniste

un enfant perdu
un vieillard si triste
un clown tout nu
de ses rêv's d'artiste

traversant la route
deux lapins perdus
sont mis en déroute
retournent au talus

l'un s'en va au bois
la voie traversée
l'autre est aux abois
revient dans ses prés

un enfant perdu
un vieillard si las
lapins éperdus
clown tombé si bas

Des milliers de ponts
dans le paysage
des milliers de tours
cim' vers les nuages

la dame de fer
et ses cent trente ans*
construite éphémère
traverse le temps

toujours plus de murs**
partout sur la terre
autant de blessures
entre peuples frères

Gamin et Grand-père,
lapins sans raison
un clown solitaire
au pilier d'un pont.

Pont Charles de Pragues
Tour Eiffel cent'naire
flux, reflux des vagues
révolutionaires

Pont du Golden Gate, Viaduc de Millau
Tour de Pise et Tour de Nesle
Monuments dev'nus joyaux
à prix de sueur et douleur mortelle

un clown un enfant des ponts
un aïeul des jeunes lapins
mettant leurs rêves en action
pendentif au creux de ma main.

Nul "pourtant je t'avais prév'nu"
n'arrête l'élan de l'Histoire
qui lève les monts vers les nues
quand l'énergie se veut espoir.

©Jeanne Fadosi, dimanche 27 novembre 2011
pour le défin°69 des CROQUEURS DE MOTS
réédition actualisée pour le jeudi poésie-paysage du défi n°203

* initialement
*ses cent vingt-deux ans
** et bien trop de murs


9 commentaires:

  1. J'aime beaucoup. Il y a du Prévert dans la construction de ton poème. Bisous

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  2. Sublime défilé de cartes postales pas ordinaires, Jeanne. Bravo et merci pour le plaisir de lecture, bisous !

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  3. Tu devrais en publier plus souvent...
    Ce poème-chanson est magnifique. J'aime infiniment.
    Passe une douce journée Jeanne. Bisous.

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  4. quel rythme... j'aime énormément
    bravo Jeanne
    j'ai remis le texte de 2011 du thème infini paysage

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  5. Oh ! C'est tout à fait super, Jeanne !
    Bravo et bonne poursuite de ce jeudi !
    Bises♥

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  6. j'ai souri au mot "fronder" oui dans les défis quelquefois on peut avoir envie de faire différemment, de sauter au dessus des barrières ... faisons le, ce n'est pas un droit justement, c'est une possibilité !!! car les défis sont tout sauf des "murs infranchissables"
    j'aime beaucoup ce poème, à le lire c'est dansant, joyeux, comme une farandole. Bises

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  7. Des paysages insolites joliment mis en scène , j'aime beaucoup
    Bonne soirée
    Bisous

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  8. laura vanel-coytte6 avril 2018 à 07:05

    Bonjour,
    Vu ma définition du paysage comme état d'âme, ta partici-passion est parfaite
    Merci et bonne journée

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  9. Des paysages qui s' animent vraiment dans ton poème .
    J'aime beaucoup .
    Bises

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