Un photographe patient, il y a quelques bonnes dizaines d'années, avait surpris une cloche dans le jardin de ses ancêtres. Il avait même réussi à visualiser son auréole pendant qu'elle déposait des cloches et des œufs et même des poules, bien cachées sous les feuilles des salades ou dans le carré des asperges.
Normal après tout que les cloches passent par là, c'était bien sur le trajet entre Rome et Villedieu-les-Poêles. Dans cette petite ville normande réputée qui a eu l'honneur de recevoir la visite d'un pape, on n'y fabriquait pas que des batteries de cuisine, en cuivre dès le XIIe siècle, en fondant après la guerre, les carcasses en alliage d'aluminium récupérées des avions. Depuis bien plus longtemps on y travaillait le cuivre pour des chaudrons et des couverts. Des artisans y fondaient des cloches déjà à la fin du Moyen Âge.
Qu'avais-je donc vu dans le clair matin de printemps ? Une cloche, évidemment ! Une vraie cloche de Pâques qui soudain avait été aspirée par un nuage lumineux, comme ça, OEuuufffffffff !
Même qu'avec une deuxième cloche s'est dessiné dans l'azur ...une croix céleste bien sûr. Et n'allez pas vous étonner si les deux cloches ne suivaient pas le même chemin. Aucune importance ! Ne dit-on pas que tous les chemins mènent à Rome ?
Il y a des mots ...
Il y a des mots qui font vivre
Et ce sont des mots innocents
Le mot chaleur le mot confiance
Amour justice et le mot liberté
Le mot enfant et le mot gentillesse
Et certains noms de fleurs et certains noms de fruits
Le mot courage et le mot découvrir
Et le mot frère et le mot camarade
Et certains noms de pays de villages
Et certains noms de femmes et d'amis.
Paul Eluard*
Extrait du poème "Gabriel Péri"
A Pâques, devenue adulte j'en oublie de lever les yeux au cieux pour les voir passer ;-) bises jill
RépondreSupprimerC'est un très beau poème Jeanne.
RépondreSupprimerBises et bon jeudi - Zaza
Bonjour Jeanne, j'♥ beaucoup ton récit des cloches et des œufs !!! C'est vraiment BEAU !!! Bises♥
RépondreSupprimerJ'ai aimé ton texte poétique et le poème d'Eluard. Bisous. Je ne reçois plus tes news de ce blog.
RépondreSupprimerMartine Martin
Vraiment tu nous gâtes avec ce superbe texte en partie 1 et ce doux poème en partie 2, merci beaucoup. Bonne journée bisous
RépondreSupprimerSuperbe ton haï bun sur les cloches de Pâques et les œufs qu'elles déposent.
RépondreSupprimerMerci aussi pour le poème d'Eluard
Bon week - end
Bises
Jazzy
Ah les cloches. Le vendredi saint on ne les entendait plus... Et le dimanche on les cherchait dans l'appartement, n'ayant pas de jardin. Merci pour les deux poèmes. Bised
RépondreSupprimerbonjour à vous, Jeanne et ses trois notes,
RépondreSupprimerje n'ai pas participé à ce défi du jeudi
pas d'inspiration ?
trop d'occupation ?
la sidération devant le mystère de la résurrection de Christ qui avait tant de place occupé toute ma pieuse enfance, m'empêchant encore de me gausser ?
Je suis penaud, et la lecture de ces doux haïkus et de ce qui leur a précédé m'a ravi.
merci
Jai publié un remord tout à l'heure
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