NB, je ne puis depuis quelques temps commenter sur les blogs de la plateforme Blogger, y compris sur les miens (Conflits de cookies ai-je trouvé en réponse à d'autres blogueurs ayant le même problème sur le forum d'aide et je n'ai rien compris à ce qu'il était suggéré de faire) je vous prie donc d'excuser mon silence contraint pour commenter ces blogs dont j'admire en silence les merveilles ...
jeudi 23 février Le thème de la peur en poésie
lundi 27 février inventer une histoire à partir de ce tableau » Fuyant la critique » de Pere Borrell del Caso
Jeudi 2 mars Le thème du fantastique en poésie
Sisyphe en attendant demain
Sur la pente de la colline du monde Sisyphe remonte une fois de plus son rocher. Il est rouge d'effort et de colère et la terre verte de peur.
Sisyphe inlassable
obstiné, désespéré,
gravit la montagne.
Dans la nuit pas tout à fait noire, la lune indifférente éclaire sa progression harassée.
Sisyphe inlassable
obstiné, désespéré,
gravit le volcan.
©Jeanne Fadosi, mardi 19 décembre 2017
A deux hommes vivant le même nombre d'années, le monde fournit toujours la même somme d'expériences. C'est à nous d'en être conscients. Sentir sa vie, sa révolte, sa liberté, et le plus possible, c'est vivre et le plus possible. Là où la lucidité règne, l'échelle des valeurs devient inutile. Soyons encore plus simplistes. Disons que le seul obstacle, le seul "manque à gagner", est constitué par la mort prématurée. L'univers suggéré ici ne vit que par opposition à cette constante exception qu'est la mort. C'est ainsi qu'aucune profondeur, aucune émotion, aucune passion et aucun sacrifice ne pourraient rendre égales aux yeux de l'homme absurde (même s'il le souhaitait) une vie consciente de quarante ans et une lucidité étendue sur soixante ans.
Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe, Gallimard, 1985
Cité par ©Bernard Marris, Antimanuel d'économie, 2 Les cigales,
Editions Bréal, 2006, p 33
premier des textes choisis de l'Introduction, L'Espérance de vie
La gratuité et la solidarité laissent augurer de ce que pourra être la société de demain, lorsque le problème économique aura disparu. Il se peut que l'idéologie économique règne jusqu'à la fin des temps : Orwell, Huxley ont raconté la fin de l'histoire et l'éternité de l'horreur économique bien avant Fukuyama.
Mais faisons un rêve : lorsque l'économie et les économistes auront disparu, ou du moins auront rejoint l'"arrière-plan", auront aussi disparu le travail sans fin, la servitude volontaire et l'exploitation des humains. Règneront alors l'art, le temps choisi, la liberté. Qui rêvait ainsi ? Keynes, le plus grand des économistes.
©Bernard Marris, Antimanuel d'économie,
1 Les fourmis, Editions Bréal, 2003, p 150
Il avait fallu que l'espèce des humains mettent le ciel en colère tant et tant que cette fois la tempête, devenue ouragan n'en finissait plus. Tant et si bien que le soleil en personne finit par choir aux pieds de Sisyphe, juste derrière son rocher. Son père Éole ne contrôlait plus rien.
Et tout le jour noir
et toutes les nuits pareilles
il suivait sa pente.
Les humains n'y voyaient plus rien et ne croyaient plus en rien. Il devenait urgent de trouver une solution. Sisyphe eut alors l'idée d'organiser un concours qui récompenserait la meilleure solution pour renvoyer le soleil au centre de leur univers.
Et ils cogitaient
plans et maquettes par milliers
fourmillaient d'idées.
Une marmotte de la montagne qui aurait bien voulu dormir tout l'hiver, en quelques coups de pinceaux fabriqua une catapulte. Il suffisait de laisser le rocher et le soleil descendre en le guidant vers l'engin.
Une nuit de pleine lune
tous les éléments ensemble
lancèrent le soleil
loin vers le milieu du ciel
des nuits noires et des jours clairs.
©Jeanne Fadosi, samedi 20 novembre 2021
sur la page 185 de l'Herbier de poésies
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Illustration pour le mythe de Sisyphe |
Complément dimanche 5 mars,
après être allée faire un tour sur le blog de
Lilousoleil wordpress.com) avec en exergue cette citation de Louise Michel qui complète bien tout ce qui précède :
"Je suis ambitieuse pour l'humanité ; je voudrais que le monde fût artiste, assez poète pour que la vanité humaine disparût".
Louise Michel
Ce monde ne sera jamais idéal pour tous, tant que l'argent, le profit gouverneront, oui ça fait peur, la misère s'emplifie, bises jill
RépondreSupprimerMerci beaucoup Jeanne pour ce mythe de Sisyphe mis en poésie et pour ces extraits d' Albert Camus et Bernard Marris . J'aime beaucoup leur vision de l'homme et de l'univers. Nous avions rencontré Bernard Marris lors d'un salon du livre , un moment inoubliable .
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ta participation
Bonne journée
Bises
Vanité des ambitions humaines sanctionnées par ce châtiment absurde, plus terrible que le travail inutile et vain, de l'homme condamné à s'abrutir à rouler un rocher éternellement. Ne serait-ce pas ce qui pourrait arriver de pire à l'espèce humaine, Jeanne...
RépondreSupprimerBises et bon jeudi - Zaza
quand comprendrons nous notre esclavage au monde de la consommation. On nous attire avec des jouets, qui ne sont que des jouets...
RépondreSupprimerMerci pour tous ces textes. Bonne soirée