Souvent l'été, j'ai maintenu un lien en publiant quelque chose, comme en 2012 (déjà !!!!!!!) cet alphabet en poésie.
C'est en faisant du tri dans mes courriels* que j'ai retrouvé cette ancienne lettre de la poétesse Esther Granek** me donnant l'autorisation de publier son poème en respectant la mise en page et la ponctuation.
J'ai immédiatement pensé qu'elle était morte depuis lors et je fus surprise de constater qu'il y avait déjà quatre ans
Ensuite, je suis allée sur mon premier blog relire le dit poème que j'ai trouvé tellement raccord avec ce qui se profile de ce que nous sommes en train de vivre dans le ventre de l'Histoire.
Le jeu2
Seize sont blancs. Seize sont noirs.
Alignement d’un face-à-face.
Selon son rang, chacun se place.
En symétrie, de part en part.
Les plus petits sur le devant.
Seize sont noirs. Seize sont blancs.
Huit fois huit cases. Un jeu démarre.
Joutes, et coups bas, et corps à corps,
et durs combats. Ultime effort
pour asséner à ceux d’en face :
“Échec et mat ! le roi est mort !”
Complimenté est le gagnant.
Mais la revanche est dans le sang.
Déjà tout se remet en place.
Et du combat ne reste trace.
Tout aussitôt le jeu reprend.
Seize sont noirs. Seize sont blancs…
N’ayant soixante-quatre cases
ni trente-deux participants,
mais autres nombres et autres temps,
la vie, pourtant, a mêmes bases.
©Esther Granek1, Synthèses, 2009
1. Esther Granek, 7 avril 1927 - 9 mai 2016, poète belgo-israélienne ; le site officiel ; le poème sur le site Poética
2. poème mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteur** "à condition de respecter l'intervalle entre les strophes et de reproduire le texte dans son intégralité."
* N'allez pas croire que je garde tout, c'est vrai je suis en retard mais pour les plus anciens je gardais ce qui me semblaient sur le moment importants. Une autorisation est un document important.
**
Très beau poème. Je m'en souviens un peu alors je crois que je l'ai lu à l'époque
RépondreSupprimerpeut-être en effet ou bien c'était ailleurs.
SupprimerQuel jolie poème Jeanne. Esther Granek était une très grande poétesse.
RépondreSupprimerCette autorisation de publication, reste malgré tout un excellent souvenir.
C'est vrai que la pause d'été des "croqueurs de môts" va laisser un vide dans nos activités "bloguesques", mais acceptons de bon gré... C'est un sacré boulot d'animer cette communauté, et notre Dômi a besoin de souffler, alors souhaitons lui bon courage pour se remette en lice pour la rentrée de septembre.
Bises et bon jeudi
J'ai chaque fois que possible respecté cette demande d'autorisation. La pause d'été est nécessaire, et c'est vrai que la collecte des participations et leur partage est comme tu dis un "sacré boulot". J'espère vous retrouver tous en bonne forme en septembre et bien sûr Domi. Bises
SupprimerLa revanche est dans le sang, ma foi Jeanne, pas faux, on aspire tellement à revivre sans l'autre-là... et si d'autres d'aventure.... ,-)
RépondreSupprimerc'est surtout tout recommence comme s'il ne s'était rien passé ...
SupprimerTu as raison, l'autorisation est nécessaire, indispensable... c'est chouette que tu l'aies gardée.
RépondreSupprimerMerci pour le partage.
Bises et douce journée.
Oui et c'est la moindre des choses que de respecter ceux qui écrivent.
Supprimerbises et douces journées Quichottine
J'aime beaucoup ce poème , bien rythmé et qui oui présente quelques similitudes avec ce que nous vivons actuellement , espérons qu'il soit mis définitivement échec et mat ce virus .
RépondreSupprimerBonne journée
Bises
Ben vu les dernières nouvelles, c'est pas gagné ! bises
SupprimerC'est vraiment magnifique, ce poème, Jeanne et, que tu aies conservé cette autorisation, c'est tout à fait super !
RépondreSupprimerBonne fin de semaine,
Bises♥
Oui je demande l'autorisation quand les textes ne sont pas dans le domaine public, mais comme je le fais rarement, ce n'était pas difficile de garder la réponse. C'est plus difficile paradoxalement de trouver à qui s'adresser quand les auteurs sont décédés. bises
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