Le doigt de Gaïa
ou le stylet d'Ouranos
a gravé la trace
en un unique visage
Très loin vers le nord extrême, naguère préservé de trop d'humains, la laisse de mer dépose quelques bois flottés éparpillés dans l'écume. La lueur pâle de l'aube sauve encore pour un temps de rares parenthèses virginales. Les innombrables noyés forment un tout qui s'énivre à la douceur blême d'Hélios.
Dans la chevelure
par la vague ébouriffée
mille pensées folâtres
Vingt et cent millions de spectres
y pleurent un Graal impensable.
©Jeanne Fadosi, mercredi 30 octobre 2019
à découvrir le vendredi soir ou le samedi
avec les autres brins sur la page 153 de L'Herbier
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Tu sais Jeanne, un mot bravo, l'Herbier est un nid de talentueuses plumes, Adamante peut s'en réjouir… bises
RépondreSupprimerah c'est vrai que c'est un rendez-vous qui m'est précieux. merci à toi aussi d'y apporter ta façon à la fois grave et décalée qui fait mouche
SupprimerCe bestiaire sur le sable t'a vraiment inspiré Jeanne, encore un très beau texte.
RépondreSupprimerBises et bon vendredi
Je comprends ton impossibilité à choisir , ce texte est aussi une merveille de poésie.
RépondreSupprimerBonne soirée
Bises