Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

vendredi 1 novembre 2019

La vieille

Pour la page 152 de l'Herbier de poésies

Courbée sous la peine
la vieille est allée au bois
par abnégation.

Une pensée tenace
s'insinue en tête
qu'est devenue la liberté

qu'elle allait quérir
en quittant le joug paternel
pour la bague au doigt ?

si mélancolique elle est
c'est du vide immense
qui s'ouvre dessous ses pas

où sont donc ses illusions
de jeune et fière pucelle ?
©Jeanne Fadosi, mercredi 30 octobre 2019
à découvrir le vendredi soir  ou le samedi
avec les autres brins sur la page 152 de L'Herbier

Brassens, Bonhomme, 1958



à gauche, Les porteuses de fagots de Jean-François Millet,
 à droite, Livre d'heures Simon Marmion, Flandre XVIe siècle

santon de Provence en terre cuite



11 commentaires:

  1. La bague au doigt est une autre forme d'emprisonnement, si libérée du joug du père elle aura obéit à un autre homme… ;-)

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    1. comme c'était presque toujours le cas encore en 1958 et comme c'est encore trop souvent le cas ...

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  2. Porteuses de fagots en sabots, un temps révolu, les heures ne s'écoulent plus de la même façon. Nostalgie et belles images. Merci, Jeanne.

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  3. Bravo Jeanne ! Défi magnifiquement relevé !
    Bon vendredi,
    Bises♥

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  4. Il y a toujours un moment où l'on s'interroge sur le pourquoi de nos vies, sur les rêves oubliés.
    Liberté ? Je crois que nous en rêvons tous un jour, mais, en vieillissant, nous devons faire un constat : nous sommes seulement libres de choisir, parfois, entre deux maux le moindre.
    Je t'embrasse, passe une douce journée.

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  5. Illusions envolées
    assumer sa vie
    en courbant le dos !

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  6. Ses illusions sont les étincelles qui crépitent au dessus de tous les feux qu'elle a allumés avec les bois morts de sa vie...

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  7. Un article très fourni. Le poème est mélancolique mais c'est normal : les personnes âgées le sont car elles ont vu disparaître leur vie d'avant et les personnes qu'elles ont connu. J'ai encore la soeur de ma mère, 87 ans, et son mari, 89 ans, chez eux et autonomes, c'est une chance de pouvoir vivre dans sa maison si longtemps. Bonne journée et bises.

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  8. C'est comme si cette vieille n'avait que des regrets. Que c'est triste de finir sa vie de cette manière, ne pas avoir de joies à se souvenir. Le reste, c'est la vie comme elle était.
    Un beau texte Jeanne

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  9. bonsoir fadosi
    Merci pour ton passage
    j 'aime ton texte il est net et vrai
    c'est étrange j 'ai écrit mon article sur la femme battus
    les grands esprit se rencontre
    poutou du soir

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  10. Un constat amer avec ce poème , de deux maux faut il choisir le moindre , liberté liberté chérie n'est ce donc qu'une utopie ?
    Je ne connaissais pas cette chanson de Brassens , merci .

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