Courbée sous la peine
la vieille est allée au bois
Une pensée tenace
s'insinue en tête
qu'est devenue la liberté
qu'elle allait quérir
en quittant le joug paternel
pour la bague au doigt ?
si mélancolique elle est
c'est du vide immense
qui s'ouvre dessous ses pas
où sont donc ses illusions
de jeune et fière pucelle ?
©Jeanne Fadosi, mercredi 30 octobre 2019
à découvrir le vendredi soir ou le samedi
avec les autres brins sur la page 152 de L'Herbier
Brassens, Bonhomme, 1958
Images trouvées ici ---> Une histoire de derrière les fagots
à gauche, Les porteuses de fagots de Jean-François Millet,
à droite, Livre d'heures Simon Marmion, Flandre XVIe siècle
La bague au doigt est une autre forme d'emprisonnement, si libérée du joug du père elle aura obéit à un autre homme… ;-)
RépondreSupprimercomme c'était presque toujours le cas encore en 1958 et comme c'est encore trop souvent le cas ...
SupprimerPorteuses de fagots en sabots, un temps révolu, les heures ne s'écoulent plus de la même façon. Nostalgie et belles images. Merci, Jeanne.
RépondreSupprimerBravo Jeanne ! Défi magnifiquement relevé !
RépondreSupprimerBon vendredi,
Bises♥
Il y a toujours un moment où l'on s'interroge sur le pourquoi de nos vies, sur les rêves oubliés.
RépondreSupprimerLiberté ? Je crois que nous en rêvons tous un jour, mais, en vieillissant, nous devons faire un constat : nous sommes seulement libres de choisir, parfois, entre deux maux le moindre.
Je t'embrasse, passe une douce journée.
Illusions envolées
RépondreSupprimerassumer sa vie
en courbant le dos !
Ses illusions sont les étincelles qui crépitent au dessus de tous les feux qu'elle a allumés avec les bois morts de sa vie...
RépondreSupprimerUn article très fourni. Le poème est mélancolique mais c'est normal : les personnes âgées le sont car elles ont vu disparaître leur vie d'avant et les personnes qu'elles ont connu. J'ai encore la soeur de ma mère, 87 ans, et son mari, 89 ans, chez eux et autonomes, c'est une chance de pouvoir vivre dans sa maison si longtemps. Bonne journée et bises.
RépondreSupprimerC'est comme si cette vieille n'avait que des regrets. Que c'est triste de finir sa vie de cette manière, ne pas avoir de joies à se souvenir. Le reste, c'est la vie comme elle était.
RépondreSupprimerUn beau texte Jeanne
bonsoir fadosi
RépondreSupprimerMerci pour ton passage
j 'aime ton texte il est net et vrai
c'est étrange j 'ai écrit mon article sur la femme battus
les grands esprit se rencontre
poutou du soir
Un constat amer avec ce poème , de deux maux faut il choisir le moindre , liberté liberté chérie n'est ce donc qu'une utopie ?
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette chanson de Brassens , merci .