Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

dimanche 17 décembre 2017

Unique ou invisible ? pour Mil et Une

Pour miletuneVoir ou non l'image support du jeu d'écriture avant de lire bla, bla, bla,*
Pour les images de la  semaine 44 à 51/2017  où la contrainte supplémentaire et facultative est d'insérer un mot à chaque image : fanfare, rumeur, nuance, éphémère, lapsus, sac, liberté, frivole.
*parce que *
et pour le mot que j'ai oublié de caser, je vous entend d'ici suggérer qu'il s'agit d'un lapsus, non ?



Unique ou invisible ?

Elle se rêvait déesse aux mille bras
pour mener la fanfare fière à bras.
Perdue dans ses pensées
dans la grande salle du musée.
Elle n'entendait pas la rumeur
que de la fermeture c'était l'heure.
Les gardiens ne l'avaient pas vue.
c'était juste une statue.
Elle s'est enfuie par les égouts
rampant à genoux
dopée par la potion de sa fiole
de gniole.
Dans les eaux glauques elle a nagé
Elle a partagé
d'autres breuvages
sauvages
avec des habitués des catacombes
sortis de leurs tombes.
Enfin à l'air libre,
avec les félibres,
enfin, juste à l'air, nuance !
Oui ! mais non ! promesse de bombance !
Il y en a plein les mirettes!
Le palais des merveilles pour emplettes
le self service éphémère de Dame Tartine
délivrée de la clause tontine.
Perdition d'un Pinocchio sans son sac
se goinfrant tout à trac
Les maîtres du jeu de la voyoucratie
ont sifflé la fin de la partie.
Illusoire liberté
que (presque) tout peut être acheté.
Sans s'occuper de l'avenir,
Revenir
dans une vieille bagnole
à sa vie frivole,
sa vie de cigale,
bien souvent frugale,
dans l'une de ces petites boîtes
toutes pareilles et bien droites
qui l'ont sauvée de l'ancien bidonville
qui prospérait de misère dans sa ville.
Derrière chaque fenêtre, chaque brique
Qui a dit que chacun est unique ?
Jeanne Fadosi

Illustration musicale :
Petites boîtes, de Graeme Allwright


* Les mots lus ne sont jamais tout à fait les mêmes que les mots écrits, y compris quand ils sont relus par leur auteur. Les mots impulsés par une image échappent eux aussi, et c'est tant mieux, à un seul déterminisme bi-univoque. Mais il n'est pas gratuit de lire sans voir l'image, ou en l'ayant vu ou en la voyant. Quel que soit votre choix, découvrir l'image support avant ou après, vous ne pourrez remonter le temps pour comparer les expériences.
Le choix de l'une interdit les autres.

3 commentaires:

  1. Bravo Jeanne ! C'est un super de bon texte !!! Bonne toute fin de ce dimanche et agréable semaine ! Bises♥

    RépondreSupprimer
  2. merci Colette. J'ai laissé ma plume ou plutôt mes doigts sur le clavier suivre les images de mil et une que j'ai négligé ces derniers mois et j'en suis désolée. Mais les journées ne sont pas extensibles et je m'efforce de ne pas passer trop de temps devant un écran. Pour le reste et aussi pour ménager mes yeux fragiles.
    bises

    RépondreSupprimer
  3. c'était ub luxe , le confort, l'eau chaude, le chauffage... et avec le temps ceux qui n'ont pas connus le bidonville...
    (J'ai vu de mes yeux des poules et même un mouton dans les salles de bains d'HLM du quartier Jussieu de Versailles dans les années 70 ! )

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont modérés. Merci de patienter, je ne les valide pas toujours à la minute ni même quelquefois à la journée.
Certains rencontrent des difficultés à renseigner leurs liens voire ne peuvent plus commenter du tout sur blogger (un problème irrésolu depuis des mois) : vous pouvez signer votre commentaire de votre nom ou pseudo, merci
Comments are moderated. Thank you for your patience, I don't valide them immediatly.
anonymous comments are never validated except if they are signed in the text.