Pour une nouvelle page de l'Herbier de poésie
D'année en année
dès le printemps
En réunion par dizaines,
sur les fils aériens,
indiquant la fin de l'été.
Où donc cette année vous a mené
votre boussole intime ?
Longues pattes, long cou, long bec,
toute en élégance déployée,
il s'est un instant posé
en haut de l'arêtier voisin.
Vision inattendue
dans le petit matin glacé,
danseur aussi gracieux en vol
qu'en équilibre sur le toit.
Sur ta route d'exil
il est bien tard !
Partira, partira pas ?
Quelques fugaces secondes,
et déjà tu disparais
vers notre maigre roselière.
©Jeanne Fadosi, vendredi 26 novembre 2021
à découvrir bientôt
avec les autres brins sur la page 186 de l'Herbier
mercredi matin, lors de ma première sortie au jardin vers 8h et demi, j'ai vu en vrai ce que je tente ci-dessus de mettre en ces mots maladroits
Était-ce un héron, l'oiseau me semblait plus grand. Une grue ? une cigogne ? un autre échassier ? Va savoir
Dimanche en fin d'après-midi, alors que je sortais ma poubelle jaune de carton et plastique à recycler, je les ai entendues venir de loin dans un tintamarre impressionnant pendant plusieurs minutes. Elles sont passées très bas dans le ciel au-dessus de ma maison, du nord-ouest vers le sud-est, en deux V aussi gracieusement courbés que leur cancanage était agressif. J'aurais eu largement le temps de les photographier ou de les filmer si j'avais emporté mon téléphone boite à tout faire avec moi.
Combien étaient-elles ? 30, 40, 50 ? Me faisaient-elles signe ? Ma règle de ne pas rallumer mon ordinateur portable l'a emporté sur l'envie de compléter immédiatement ce billet par ce salut des oiseaux migrateurs qui venait de m'être offert.
Ainsi fixées sur girouette on pourra les voir à l'année ,-) merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerDepuis plusieurs dizaines d'années, le réchauffement climatique bouleverse les habitudes des oiseaux migrateurs. Certains partent plus tard ou reviennent plus tôt. Et d'autres ne migrent plus du tout ! Tout ça pour s'adapter aux hivers de plus en tardifs et de plus en plus courts....
RépondreSupprimerTa photo proposée pour ce défi est vraiment sympa.
Bisous, bisous
J'aime beaucoup ton poème que je ne découvre qu'aujourd'hui...
RépondreSupprimerQuelle chance d'avoir profité de ce dernier vol d'hirondelles avant le printemps ! Chez nous elles sont parties depuis déjà longtemps...
Bonjour Jeanne,
RépondreSupprimerJe ne pense à guetter les vols migrateurs au-dessus de chez moi. Je n'y pense que lors de vacances en septembre au bord du Bassin. Là, j'en vois beaucoup: cormorans, spatules, courlis... C'est tellement beau!
J'imagine ton émotion ce matin là. :)
Joli poème Jeanne
;)
moi non plus je ne les guette pas et même si je sais que le dérèglement climatique les fait partir plus tard ou pas du tout, je ne m'attendais pas du tout à voir des oies sauvages si tard dans la saison et surtout si bas. Quant à l'échassier, avec juste un petit ruisseau et deux mares minuscules dans mon village, je n'en avais jamais vu depuis que j'habite ici ! Il y en avais du côté des étangs de Cergy et tu en as peut-être vu. De même qu'il y a eu à demeure pendant longtemps un couple de cigognes à Pontoise. Bises
SupprimerMerci Jeanne pour cette belle page, j'aime entendre les oies sauvages passant dans notre ciel, il y en a qui hivernent pas très loin , dans les marais d'Arjuzanx dans les Landes et parfois elles tournent chez nous, comme les grues.
RépondreSupprimerje t'embrasse