Quand je vois un œil prendre le pouvoir d'une image, un réflexe d'enfant active instantanément quelques neurones de mémoire qui me murmurent silencieusement
"l’œil était dans la tombe et regardait Caïn"*
Et instantanément s'active une pensée qui interroge.
Quand ? pourquoi ? pour quoi ?
Ici l’œil quadruple n'est ni bien veillant ni mal veillant.
L'un veille. L'autre s'étonne et l'étonnement prévaut.
Le troisième doute un brin d'herbe suspendu à ses mots.
Le quatrième. Ah le quatrième !
Il a tiré la courte paille, un sommeil d'éternité semble déjà l'endormir.
©Jeanne Fadosi, jeudi 20 avril 2017
pour l'herbier de poésie 75
à voir sur la page 75 de l'Herbier
©Jamadrou (titre et explications sur la page de l'Herbier) |
* dernier vers du poème de Victor Hugo, La conscience, évoquant dans la bible Caïn le premier fils d'Adam et Eve, chassé après qu'il ait tué son frère Abel.
A suivre, de fil en aiguille --->
Très kolie interprétation de ce tableau. Beau week-end et à lundi.
RépondreSupprimerbrave Martine bien indulgente avec ces mots sincères mais en panne de poésie. Lassitude. Je ne devrais pas me plaindre. J'admire tant ton cran. belle fin de semaine
SupprimerBizarres, toujours étonnantes nos "connexions" ! jamais dépourvues de sens !
RépondreSupprimerC'est vraiment ce que je retiens de fort dans ces pages d'herbier
SupprimerJ'aime tes mots pour décrire ce tableau. Bravo. Bisous
RépondreSupprimermerci zaza excuse-moi si je tarde sur ton blog. Je rame à rattraper mon retard et vu l'heure je vais éteindre l'ordi. bises
Supprimertu as vu
RépondreSupprimertu as lu chaque histoire sur chaque visage
tu as su que tirer à la courte paille ce n'est pas jouer
c'est juste la destinée.
Chacun sa vision chacun sa connexion.
Le tout est beau.
juste la destinée. et je ne sais pas si l'on peut dire avec Mallarmé
Supprimer"un coup de dés jamais n'abolira le hasard" ou avec Eluard "il n'y a pas de hasard seulement des rendez-vous"
D'un regard à l'autre,le destin est en marche.Vers qui, vers quoi ?
RépondreSupprimer(La bélière,dans mon texte, est la clochette attachée au cou du bélier,meneur du troupeau.)
Belle soirée Jeanne
Oups merci de la précision, je l'ai sans doute su en plus mais j'oublie tout ...
SupprimerTous les destins sont en marche en effet. Vers quoi ? Certains foncent, d'autres errent, d'autres encore suivent un troupeau, mais où va leur troupeau ? belle soirée Balaline et merci
Tout est beau...
RépondreSupprimerMerci pour ce poème, Jeanne.
tu es bien indulgente Quichottine. Mais en me relisant j'ai été étonnée de faire écho sans relecture à mes questions d'une autre page de l'herbier en février :
Supprimer"Les regards l'atteignent jusque-là.
sont-ils mal ou bienveillants
ces regards de dives malines ?"
bises et belle fin de semaine (toujours à ramer dans mes visites de blogs après cette longue interruption)
J'avaislu ce poème chez Adamante et j'avais aimé.
RépondreSupprimerMa plume se fait tirer l'oreille en ce moment
Bises