Vous êtes un des personnages représentés sur le dessinaprès avoir croisé par vent contraire dans des eaux de pirates jeudi dernier, nous allons faire un tour en barque en ce deuxième jeudi-poésie et j'ai comme l'impression de remonter le temps.
il y a de la houle et un vent de travers
La barque
Il gèle et des arbres pâlis de givre clair
Montent au loin, ainsi que des faisceaux de lune ;
Au ciel purifié, aucun nuage ; aucune
Tache sur l'infini silencieux de l'air.
Le fleuve où la lueur des astres se réfracte
Semble dallé d'acier et maçonné d'argent ;
Seule une barque est là, qui veille et qui attend,
Les deux avirons pris dans la glace compacte.
Quel ange ou quel héros les empoignant soudain
Dispersera ce vaste hiver à coups de rames
Et conduira la barque en un pays de flammes
Vers les océans d'or des paradis lointains ?
Ou bien doit-elle attendre à tout jamais son maître,
Prisonnière du froid et du grand minuit blanc,
Tandis que des oiseaux libres et flagellant
Les vents, volent, là-haut, vers les printemps à naître ?
Émile VERHAEREN, recueil Les bords de la route, 1895
Émile VERHAEREN, poète belge flamand d'expression française, 1855 - 1916
Merci Jeanne, un compatriote bien connu en littérature ! ;-) La barque patiente le retour du printemps, en hiver elle soupire ! Bises, jill
RépondreSupprimerHeureusement que chez vous il est connu et je l'espère apprécié. Je l'ai découvert sur un blog en 2011 et j'ai appris par la même occasion qu'on pouvait être flamand et d'expression française ... sourire (un peu triste) bises
SupprimerJoli poème que je ne connaissais pas. Belle journée.
RépondreSupprimerJ'ai découvert le poète sur un blog il y a environ 5 ans. ce poème je ne le connaissais pas non plus
Supprimerbises et belle journée de printemps ensoleillé et un peu frais aujourd'hui dans le Vexin
Il est beau ce poème d’Émile VERHAEREN. Merci Jeanne
RépondreSupprimerBises et bon jeudi
J'aimais beaucoup ce poète, dont nous apprenions les poésies, à l'école. Elles sonnaient pour moi comme des chansons douces ...
RépondreSupprimerLOIC
Je suis ravie d'apprendre qu'à la pointe de Bretagne on connaissait Emile Verhaeren dans les écoles. Je l'ai personnellement découvert grâce des anthologies de poésie et surtout par les blogs sur Internet
SupprimerBelle journée de printemps
Ce grand poète savait peindre des images fortes avec les mots.
RépondreSupprimerici, je ressens physiquement le froid et la glace qui emprisonnent...
je ne le connais que depuis quelques années grâce à des blogs. On est chauvins en France, même pour les poètes enseignés à l'école ...
SupprimerIl faut dire aussi que ses textes dans leur apparente simplicité, ne sont pas forcément accessibles aux plus jeunes.
Puisse ce printemps-là renaître !
RépondreSupprimerCet auteur belge pas assez connu en France ; ce qu'il a bien chanté sa Flandre et ses cours d'eau ! J'adore !!
RépondreSupprimerMerci de le mettre à l'honneur, chère Jeanne.
Gros bisous.
Francine.
je l'ai découvert grâce à des blogueurs (ses). et peut-être belges ... Mais Loïc m'a rassuré sur le fait qu'il n'était pas totalement ignoré dans son Finistère
Supprimerbises Francine
un poète qu'on voyait souvent dans les livres d'école...
RépondreSupprimerelle est bien belle cette barque souffrante dans le gel
Je connaissais le poète... pour son "vent de novembre" appris à l'école.
RépondreSupprimerMais je n'avais encore jamais lu ce poème.
Merci pour la découverte et pour ce très beau tableau.
Passe une douce journée.
Comme ce poète écrivait magnifiquement bien ! je ne connaissais pas ce poème et je te remercie de me le faire découvrir. C'est à l'école que j'ai découvert Verhaeren. Et je continue de l'apprécier. Bon week end Jeanne.
RépondreSupprimerIl me semble l'avoir récitée cette poésie au collège , merci de me la remettre à l'esprit . Un poète qui mérite qu'on s'attarde un peu sur son oeuvre , heureusement nous avions des professeurs de Français vraiment supers
RépondreSupprimerBon dimanche
Bisous