Nous sommes des êtres de langage et néanmoins ou « nez en moins »
la parole ne peut pas tout dire …
Dômi spirituelle
S'il est un trait de caractère qui m'a bien souvent handicapé dans la vie, c'est bien mon esprit d'escalier, autrement dit, mon incapacité à trouver la bonne réplique sur le moment et savoir quoi répondre avec retard. J'ai dû, cela vous étonnera peut-être, c'est que par écran interposé, on se connait finalement bien mal, toute ma vie batailler contre une timidité liée à cela ou qui en est la cause.Comment caser tant d'adjectifs de cette somptueuse tirade qui a cloué le bec du jeune bretteur ainsi interpelé par Cyrano ? ...
Agressif, Amical, Descriptif, Curieux, Gracieux, Truculent, Prévenant, Tendre, Pédant, Cavalier, Emphatique, Dramatique, Admiratif, Lyrique, Naïf, Respectueux, Campagnard, Militaire, Pratique
manquer de répartie ; ne pas savoir répliquer sur le moment ; penser après coup à ce qu'on aurait dû répondre ; avoir ses répliques en tête trop tard.
Alors vous pensez, décrire cet esprit d'escalier ...
agressif ? pas du tout sur le moment au contraire je reste muette et pantoise, voire soumise à l'argument cavalier qui m'est asséné avec une tranquille assurance ou une véhémence truculente ou emphatique.
dramatique ? certes, ce manque de répartie me tient à l'écart d'une conversation qui aurait pu être amicale et respectueuse, fructueuse aussi ou bien pédante. J'ai pourtant l'esprit pratique mais avec retard et je suis admirative de l'aisance avec laquelle d'autres manient le verbe et trop souvent vous enfument dans une rhétorique lyrique et trompeuse.
naïf ? c'est moi qui suis naïve de continuer à croire qu'il est possible d'avoir de vraies conversations où porter une controverse constructive et enrichissante, du moins les interlocuteurs se font rares. Mes idées me viennent deux heures après ou le lendemain, lors d'une promenade campagnarde ou au sortir d'un rêve gracieux. Jamais en écoutant une marche militaire ou en déchiffrant une notice descriptive (oui je sais, c'est un peu beaucoup tiré par les cheveux car je n'écoute jamais de marche militaire et bien des notices me tombent des mains : soyez indulgents amis croqueurs à défaut d'être tendres)
En touz cas Jeanne, par écrit tu te défends bien, merci... bon lundi, bises jill ,-)
RépondreSupprimerBonjour Jeanne, mais comme c'est BON et AGRÉABLE, ce que tu présentes ici. Tu t'es amusée et tu nous amuses ; le but de Martine est atteint !!! Mille bravos et bonne semaine. Bises♥
RépondreSupprimerMerci et bravo. Tu manques peut-être de répartie à l'oral mais pas du tout à l'écrit où tu t'exprimes fort bien et avec aisance. Belle semaine et bisous
RépondreSupprimerA l'écrit oui encore faut-il avoir le temps que la réflexion se décante un peu. Heureusement, une fois commencé l'écriture, le reste suit je ne sais trop comment et sans trop de ratures.
SupprimerMais imagine mon angoisse de passer en 1968 toutes les épreuves du bac à l'oral ! J'aurais préféré mille fois les passer par écrit.
bises
Je ne te savais pas timide et sans répartie Jeanne ! Sur des sujets graves et essentiels, tu sais très bien faire passer des messages, pourtant.
RépondreSupprimerBises et bon début de semaine - Zaza
J'ai aussi ce genre de problèmes surtout dans le cas d'attaques verbales auxquelles je n'arrive pas toujours à trouver la parade de suite . Comme toi, les mots me viennent en me promenant tranquillement quelques heures après ou le lendemain et là je fulmine. Paradoxalement j'ai toujours préféré l'oral à l'écrit aux examens, va savoir pourquoi .
RépondreSupprimerBravo pour le défi Jeanne .
Bonne journée
Bises
ah cet esprit d'escalier... je le partage Jeanne !
RépondreSupprimerbravo pour ce défi où tu as excellé
bises
Il vaut mieux parfois se retenir plutôt que de de dire des bêtises ...De plus, on dit que la nuit porte conseil. J’ai moi-même, souvent, volontairement appliqué cette méthode. Bises
RépondreSupprimerIl vaut mieux parfois se retenir plutôt que de de dire des bêtises ...De plus, on dit que la nuit porte conseil. J’ai moi-même, souvent, volontairement appliqué cette méthode. Bises
RépondreSupprimerTu sais Jeanne, je suis totalement comme toi, et je crois comprendre pour quelle raison j' suis figée lorsqu'on m'interpelle : c'est la peur de faire du mal à l'autre... Je suis bcp plus à l'aise à l'écrit, car j'ai le tps de ruminer mes phrases et les mots arrivent comme par magie du fond de ma cervelle ! Mes parents ne nous permettaient pas de parler, de dire "non", d'admettre le contraire d'eux ! Des personnes très difficiles qui étaient fracassées par leurs parents, leurs milieux respectifs et la guerre 40... Il fallait obligatoirement les ménager, les protéger, ne rien dire qui les fâchait ! Ma soeur et mes frères avons gardé appris à garder le silence ! Traumatisme difficile à dépasser ! Merci bcp pour ta franchise et pour ce billet si élégamment exprimé ! C'est très beau ! Gros bisous
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