Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 16 juillet 2020

Abécédaire du CroqCovid : M comme masque et comme monde

M comme mots, m comme maux et médecin, m comme manque ...
comme maman et comme mère et comme maison, et moment et maintenant
M comme message, moral mortalité, manière ...
M comme mettre, maîtriser ou comme mais et mentir, majorer ou minorer, miracle et méta-données ...

S'il y a bien un mot qui sera durablement le symbole de cette tranche d'Histoire qui ne fait je crois que commencer, pas un mot nouveau, non, un mot qui a traversé les siècles et les modes, c'est le mot masque.
Au début, il en manquait, c'est un fait. ils ont été déclarés inutiles sauf pour les soignants. Mais il en manquait toujours.
Il a fallu longtemps et son usage dans de nombreux pays du monde pour qu'il soit jugé utile mais non nécessaire. Il a fallu en faire en tissu, réinventer le travail bénévole, pour qu'il devienne obligatoire, le temps d'un état sanitaire d'urgence ...

Pour en savoir plus : Le masque de protection à travers l'Histoire (Curiokids)



Prière aux masques

Masques! Ô Masques!
Masques noirs masques rouges, vous masques blanc-et-noir
Masques aux quatre points d’où souffle l’Esprit
Je vous salue dans le silence!
Et pas toi le dernier, Ancêtre à tête de lion.
Vous gardez ce lieu forclos à tout rire de femme, à tout sourire qui se fane
Vous distillez cet air d’éternité où je respire l’air de mes Pères.
Masques aux visages sans masque, dépouillés de toute fossette comme de toute ride
Qui avez composé ce portrait, ce visage mien penché sur l’autel de papier blanc
A votre image, écoutez-moi!
Voici que meurt l’Afrique des empires – c’est l’agonie d’une princesse pitoyable
Et aussi l’Europe à qui nous sommes liés par le nombril.
Fixez vos yeux immuables sur vos enfants que l’on commande
Qui donnent leur vie comme le pauvre son dernier vêtement.
Que nous répondions présents à la renaissance du Monde
Ainsi le levain qui est nécessaire à la farine blanche.
Car qui apprendrait le rythme au monde défunt des machines et des canons?
Qui pousserait le cri de joie pour réveiller morts et orphelins à l’aurore?
Dites, qui rendrait la mémoire de vie à l’homme aux espoirs éventrés?
Ils nous disent les hommes du coton du café de l’huile
Ils nous disent les hommes de la mort.
Nous sommes les hommes de la danse, dont les pieds
reprennent vigueur en frappant le sol dur.
Léopold Sédar SENGHOR
Recueil : "Chants d'ombre", éd. du Seuil 1945

Léopold Sédar SENGHOR, 1906 - 2001, poète, écrivain, homme d'Etat français puis sénégalais
Poèmes écrits entre 1940 et 1942 pendant sa détention en camp de prisonniers.


10 commentaires:

  1. Je n'ai pas bien compris ce poème mais j'ai du mal à me concentrer en ce moment. Belle journée et bisous

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    1. Il n'est pas facile à comprendre. Et je suppose que c'était volontaire pour ne pas attirer l'attention des gardiens et des balances du stalag. Je l'ai lu et relu plusieurs fois lentement et je n'ai sans doute pas tout compris. Bises et belle fin de semaine

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  2. Il va devenir l'accessoire indispensable pour un certain temps , dommage que certains fassent encore l'impasse sur cette protection dans les lieux clos .
    Merci pour tes liens .
    Bonne journée
    Bises

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    1. Difficile de le faire porter quand le mauvais exemple vient d'en haut ... Il est vrai que lorsqu'il fait chaud, ce n'est pas très agréable mais c'est respecter les autres que de le porter et de ne pas le jeter n'importe comment et n'importe où belle fin de semaine

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  3. Très intéressant, ton billet, Jeanne. J'ai apprécié tes liens au sujet de ce masique de protection à travers l'hitoire.
    En ce moment, nous entrons dans l'histoire et en pousuivons son cours ...
    Douce soirée,
    Bises♥

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    1. Oui, une bien étrange histoire en mode passif du moins pour moi qui n'est plus l'âge de faire mieux. belle fin de semaine Colette

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    2. ... de ce masque de protection ... bien entendu ...

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  4. Le masque finalement a servi en beaucoup de circonstances .
    Heureusement que nous n'avons pas de masques en bec pur nous protéger du virus ...Même si certains modèles font penser aux becs de canard ...
    Un poème étrange de e grand poète.
    Bonne soirée

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    1. Oui, il faut le lire lentement et attentivement dans le contexte de la guerre où il est prisonnier des allemands et où l'Afrique coloniale est divisée entre les camps qui s'affrontent et la résistance

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  5. Je porte ce masque qui me gêne pour respirer... mon asthme n'aime pas, mais je suis sûre que c'est important tant pour moi que pour les autres.
    J'espère pourtant que nous n'y serons pas contraints toute notre vie.

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