Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 30 mai 2019

DéfiCroq en interlude

En attendant le dernier défi de la saison qui sera lancé lundi prochain 3 juin par Fleur de flocons, Dômi, sur le blog des CROQUEURS DE MOTS nous dit "avoir pioché des réflexions souvent cocasses sur les réseaux sociaux, je vous en donne trois et à vous de les commenter à votre façon, de préférence avec humour et amour plutôt qu’avec haine et violence, il faut savoir que la haine, appelle la haine et ça ne sert à rien."

Voici donc les trois petites réflexions …


J'ai choisi la première réflexion qui m'a rappelé dans mon enfance une voisine et parente. En me relisant, je ne suis pas sûre d'être tout à fait dans le sujet. En tous cas cette histoire vraie fera peut-être sourire mais pas rire du moins je l'espère.
Et puis je voulais, quelques jours après la fête des mères, redire la chance d'avoir eu des parents qui savaient évoluer avec leur temps, ou plutôt en avance sur leur temps pour décider d'agir pour l'abandon des châtiments corporels.
Vous devinez que j'ai choisi d'illustrer la première réflexion.

Elle s'appelait Albertine
mais tous l'appelaient Titine
sauf pour sa mère nommée Thérèse
loin d'être sainte, plutôt balèse.

Enfin Thérèse c'est pour la rime
et peut-être aussi pour la frime
Je creuse ma pauvre cervelle
pour rappeler son nom à elle.

Pour eux c'était un temps acceptable
avec le martinet sur la table.
La mémé était très âgée
soignée, nourrie ignorée juste logée.

Point de violence, un peu de rudesse
sans égard pour sa vieillesse.
J'ai longtemps jugé durement
une telle absence de sentiment.

Bien plus tard j'ai finalement appris
les traitements que, fillette, Titine avait subi
jusqu'à l'asseoir sur la cuisinière
pour lui apprendre les bonnes manières.

Alors les lanières d'un martinet
pour ses enfants espiègles un tantinet
lui semblaient plus douce punition
que les châtiments de sa génération.

Chez mes parents j'ai vu la disparition
de l'objet banal, une révolution !
C'était encore dans les années cinquante,
il y fallait une conviction militante.

Ensemble parents à l'école des parents
montrer d'autres chemins pour devenir grands
sans supprimer totalement les sanctions
mais en privilégiant la prévention.

Bien sûr il y eut des dérapages
de rares fessées, quelques orages
et des limites dépassées
et des bêtises à corriger.

J'ai donc eu une douce enfance
et s'il y eut des remontrances
il y a eu tant d'amour
et tant de souvenirs pour ces jours.


28 commentaires:

  1. Quand j'étais petite je me souviens, le martinet était suspendu au mur de la cuisine c'était un épouvantail pour me faire peur dont ma mère ne se servait pas mais ses mots parfois étaient pires qu'une gifle ou une fessée. J'ai été élevée néanmoins par ma grand-mère qui ne giflait pas, ne fessait pas et n'avait pas de martinet . Il faut dire que son métier était l'éducation puisque elle avait été gouvernante chez des notables et notamment dans la famille Exelmans. La seule gifle que j'ai reçue c'est mon père qui me l'a donnée mais je l'avais bien méritée, je l'avais fait tomber de vélo en le poussant . Bisous

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    1. Tu avais mérité une remontrance et même une sanction si le geste était volontaire mais une gifle n'était sans doute pas la meilleure réponse et c'était sans doute plus une réaction qu'une punition réfléchie.
      bises

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  2. un très bel exercice sur les châtiments corporels-
    j'ai connu le martinet et les lanières en cuir-- mes parents n'en abusaient pas - lol
    bon jeudi- bravo pour ton excellent billet-
    bisous-

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  3. Les temps changent, et je crois que même autrefois il y avait des parents qui ne battaient pas leurs enfants.
    Mais je crois aussi qu'il y a encore des parents cruels qui sont de vrais bourreaux.
    Merci pour ce poème, Jeanne.
    Bises et douce journée.

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    1. Il y a des parents qui sont des bourreaux, il y a beaucoup de parents qui reproduisent des maladresses qui font mal, il y a des parents débordés qui ne savent pas comment faire pour apporter des limites et là bonjour les dégâts. Il y a aussi un seuil de tolérance abaissé à la frustration et là, c'est très inquiétant pour la société qui se prépare. bises et douce journée à toi aussi

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  4. C'est un très beau poème Jeanne, bravo !
    Bises et bon weekend de l'Ascension

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    1. merci zaza Un week-end bien occupé et déjà dépassé. bises

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  5. L'éducation est un art qui doit trouver son équilibre, et qui ne cesse d'évoluer en balancier... Heureusement certaines pratiques sont remisées au placard, mais est-ce partout le cas ???

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  6. l'éducation est un art difficile et absolument nécessaire. Comme l'écrit Martine dans son commentaire, il y a des mots qui font plus mal qu'une fessée, mais les châtiments corporels ne me semblent pas être une méthode d'éducation satisfaisante. De dressage peut-être. Quant au est-ce partout le cas ? nous savons bien que non

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  7. je n'ai pas connu le martinet ni les fessées et je pourrais faire mien ton dernier quatrain :-)
    bisous

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    1. c'est une chance que nous partageons presque car je dis de "rares" fessées pour ce qui me concerne. Je peux les compter sur les doigts d'une main ou à peu près.

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  8. Bravo Jeanne ton poème est un excellent plaidoyer pour la suppression des corrections . Dans mon enfance il n'y a jamais eu de martinet à la maison, je n'ai reçu qu'une fessée mais là je l'avais nettement méritée , j'étais partie seule, sans rien dire à personne, de la maison de ma tante sur les hauteurs de la Ciotat pour aller rechercher mon filet à papillon laissé dans la location que nous occupions avec mes parents en bord de mer, javais 8 ans.
    Bonne journée
    Bises

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    1. Oups, en effet tu faisais fort mais ce n'était pas une bêtise, juste l'ignorance des distances et des dangers. La fessée a juste traduit la peur de tes parents. Il y aurait eu d'autres réponses adéquates. Ce qui m'interpelle c'est ta réflexion "je l'avais bien mérité". bises et belle journée

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  9. Défi magnifiquement relevé, Jeanne ! Bravo et bonne poursuite de ce jeudi de l'Ascension,
    Bises♥

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  10. Parler du martinet, c'est rare de nos jours. J'ai connu puisque née en 1952, mon frère en 1949 et une soeur née en 1950. Les deux autres en 1955 et 1957. J'ai eu, je me souviens, au moins une fois du martinet sur les jambes. Et ça fait mal, les lanières laissent une marque rouge. Bravo, tu as réussi à nous donner envie de parler de ces souvenirs anciens, très anciens pour nos petits enfants. Bon week end et bises.

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    1. C'est important de transmettre nos souvenirs et on le fait trop peu. bises

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  11. Je n'ai jamais connu le martinet étant enfant.Quelques fessées sans gravité... J'en avais acheté un pour impressionner mes enfants mais il n'a jamais servi ; d'ailleurs ils avaient coupé les lanières . J'ai rarement donné des fessées juste pour le principe quand j'étais à bout .mais cela les faisait plutôt rire que pleurer ...Il y a des punitions plus efficaces que les coups . Autrefois,ils ne plaisantaient pas avec la discipline ! J'ai le souvenir d'une maîtresse qui donnait des coups de règle sur la mains ...Bonne journée
    Bonne journée

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    1. oui il y a des punitions plus efficaces que les coups. Il y en a aussi parmi elles qui donnent des bleus à l'âme, de celles qui font perdre la confiance en soi en vous dévalorisant systématiquement ou en ce qui me concerne des punitions données que je ne respectais pas jusqu'au bout (ce n'est pas à faire non plus). Et puis on se plante et il faut accepter de s'être planté. Rires ... bises et belle journée

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  12. Merci Jeanne
    Les lanières du martinet, j'ai connu !!! Beaucoup ont atterri en douce dans la cave du voisin par le vasistas... Il a du en avoir toute une collection :)) !
    Bisous

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    1. Je n'ai pas connu le martinet chez mes parents et j'ai aussi connu le sort que leur réservaient mes camarades de classe chez eux avec des ciseaux quand on était sans surveillance ... J'imagine bien le vasistas ... bises

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  13. Mes parents utilisaient une vieille ceinture de mon père pour qu'il n'y ait pas de traces. D'abord les remontrances, ensuite les gifles ensuite et plus rarement la fessées.bises

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    1. d'abord je ne suis pas sûre que cela ne laisse pas de trace et c'est l'une des plus affreuses raclées que je connaisse "en théorie" et que mon père combattait bises

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  14. Bien sûr qu’il faut privilégier les beaux souvenirs. Quand on se sait aimé, les punitions et les châtiments ne prennent pas plus de place qu’ils ne le méritent.

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  15. Bien sûr qu’il faut privilégier les beaux souvenirs. Quand on se sait aimé, les punitions et les châtiments ne prennent pas plus de place qu’ils ne le méritent.

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  16. "Bien sûr il y eut des dérapages
    de rares fessées, quelques orages
    et des limites dépassées
    et des bêtises à corriger.

    J'ai donc eu une douce enfance
    et s'il y eut des remontrances
    il y a eu tant d'amour
    et tant de souvenirs pour ces jours."

    Je peux faire mien tes mots. Pas de martinet à la maison, ni coups de ceinture. Juste la menace d'une fessée et c'était suffisant. A l'école, certaines institutrices avaient la main leste.
    J'ai beaucoup aimé ta participation

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  17. Je ne recevais pas de fessées mais de sévères corrections deux ou trois fois par an, pour faire passer la pilule, ma mère me disait que son médecin traitant la conseillait de m'infliger ces corrections et que je lui en serai reconnaissante lorsque je serai adulte.Il n'y a pas encore si longtemps elle me disait que j'étais une enfant qui cherchait les coups. Tout ce qu'elle a gagné c'est que je l'ai toujours crainte et que je continue à presque 60 ans :( Je crois que j'aurai préféré m'appeler Thérébentine ;)
    Tu as très bien commenté le thème de la fessée.
    Bisous et merci.
    Domi.

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