Qui vient vers eux, joyeusement salué par l'une et faisant tourner une autre tête tandis que la troisième, attentive au tout jeune No en quête de bras et de la tendresse de tout un village, lui dit doucement de laisser le père Jean tranquille. Nu-pieds dans ses sandales, pli soucieux au front, le père blanc hésite.
La nuit est tombée
les chants sacrés se sont tus.
Ils arrivent bien tard.
La modernité
ce serait un dispensaire
auprès de l'école.
Qu'importe si le projet est soutenu par une autre chapelle. Les bras tendus de No ont fini de le convaincre. En accueillant Albert Schweitzer1 ce soir, le père Jean est entré en désobéissance. Sa hiérarchie très catholique lui a signifié son refus d'un partenariat dans une lettre qui l'a dévasté. Une lettre qui lui est parvenue au milieu de leur dernière bataille pour la vie. Il est bien loin le temps des images d’Épinal et du séminaire qui ont forgé sa vocation d'aller évangéliser les troupeaux égarés pour leur porter la vérité universelle. Il est bien loin aussi des obsessions de sa tutelle ecclésiale. Après tant d'années d'Afrique loin des cercles de pouvoir des colons et des chefs locaux, il souhaite enfin être vraiment utile aux villageois, concrètement utile.
Combien d'âmes nobles
se sont-elles affranchies
des bas intérêts ?
Libérées des certitudes,
enrichies des différences.
Libérées des certitudes,
enrichies des différences.
à découvrir le vendredi soir ou le samedi
avec les autres brins sur la page 138 de L'Herbier
avec les autres brins sur la page 138 de L'Herbier
Acrilique sur papier froissé, Adamante Dosimoni |
"Une proposition que je viens d'envoyer à un ami éditeur
qui m'a demandé une église, un père blanc et des enfants d'Afrique
pour la couverture d'un livre qu'il doit sortir bientôt.
J'attends le verdict car je peux trouver d'autres approches
"On gratte" comme on dit !"
Adamante
1.- Albert Schweitzer, 1875 – 1965,
médecin, pasteur et théologien protestant, philosophe et musicien
alsacien, fondateur de l'hôpital de Lambaréné (Gabon) en 1914 et
prix Nobel de la paix en 1952
Accompagnement musical par Albert Schweitzer à l'orgue clic--->(4 min) ou clic--->(14 min)
un livre que j'ai lu vers 9 ou 10 ans.
Ce fut bien beau de leur apporter nos religions, ces gens avaient d'autres besoins, soins, nourriture, école etc... bien vu Jeanne, merci… JB
RépondreSupprimerEt libéré de ce carcan que représente l'église catholique Jeanne. Soigner et venir en aire à son son prochain n'est pas pour autant ne pas aimer Dieu !
RépondreSupprimerBises et bon vendredi
Bravo, Jeanne ! C'est SUPER ! Bonne poursuite de ce vendredi et bonne fin de semaine !
RépondreSupprimerBises♥
J'aime beaucoup ton interprétation de l'illustration et cette réflexion qu'elle amène par le biais du père Jean .
RépondreSupprimerBonne journée
bisous