Qui vient vers eux, joyeusement salué par l'une et faisant tourner une autre tête tandis que la troisième, attentive au tout jeune No en quête de bras et de la tendresse de tout un village, lui dit doucement de laisser le père Jean tranquille. Nu-pieds dans ses sandales, pli soucieux au front, le père blanc hésite.
Qu'importe si le projet est soutenu par une autre chapelle. Les bras tendus de No ont fini de le convaincre. En accueillant Albert Schweitzer1 ce soir, le père Jean est entré en désobéissance. Sa hiérarchie très catholique lui a signifié son refus d'un partenariat dans une lettre qui l'a dévasté. Une lettre qui lui est parvenue au milieu de leur dernière bataille pour la vie. Il est bien loin le temps des images d’Épinal et du séminaire qui ont forgé sa vocation d'aller évangéliser les troupeaux égarés pour leur porter la vérité universelle. Il est bien loin aussi des obsessions de sa tutelle ecclésiale. Après tant d'années d'Afrique loin des cercles de pouvoir des colons et des chefs locaux, il souhaite enfin être vraiment utile aux villageois, concrètement utile.
Libérées des certitudes,
enrichies des différences.
avec les autres brins sur la page 138 de L'Herbier
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Acrilique sur papier froissé, Adamante Dosimoni |
Accompagnement musical par Albert Schweitzer à l'orgue clic--->(4 min) ou clic--->(14 min)
un livre que j'ai lu vers 9 ou 10 ans.
Ce fut bien beau de leur apporter nos religions, ces gens avaient d'autres besoins, soins, nourriture, école etc... bien vu Jeanne, merci… JB
RépondreSupprimerEt libéré de ce carcan que représente l'église catholique Jeanne. Soigner et venir en aire à son son prochain n'est pas pour autant ne pas aimer Dieu !
RépondreSupprimerBises et bon vendredi
Bravo, Jeanne ! C'est SUPER ! Bonne poursuite de ce vendredi et bonne fin de semaine !
RépondreSupprimerBises♥
J'aime beaucoup ton interprétation de l'illustration et cette réflexion qu'elle amène par le biais du père Jean .
RépondreSupprimerBonne journée
bisous