J'ai lu attentivement la page de l'Herbier de poésies Réflexions sur le haïbun et dans la foulée de la question qui le conclut,
s’il est une question à se poser une fois le texte écrit, n’est-ce pas celle-ci : « -Si je devais reprendre mon texte en me pliant à toutes ces règles, comment évoluerait-il ? »
j'ai relu tout aussi attentivement ma dernière production. Exercice d'autant plus difficile qu'il se situe sur le fil entre poésie de l'instant (que je traduis sans doute à tort par écriture poétique dans l'élan et la spontanéité de l'instant) et l'épure bien trop souvent confondue avec l'esquisse voire l'ébauche et qui tend au contraire à "épurer", purifier, dépouiller du superflu.
J'ai peu raboté ici. A vous de me dire si j'ai bien fait ou non.
Au bord du chemin le vieil arbre de sagesse craint la hache assassine d'un être oublieux de l'anima de la Terre et de l'animal en lui.
Abreuvé des larmes
de tous les chagrins du monde
le grand hêtre sait.
L'enfant recru de désespoir à marche forcée s'est figé au pied du hêtre, implorant une halte. Là, il a abreuvé le vénérable de ses dernières larmes, les confiant aux racines vers son pays perdu.
L'enfant a pleuré
une dernière fois son chagrin
au pied du grand hêtre.
©Jeanne Fadosi, Le messager, 2e version, mardi 4 juillet 2017
J'avais aussi, dans la foulée d'un commentaire déposé sur la participation de Jill Bill, tenté un autre haïbun que j'ai dans mes brouillons et qui demande quelques retouches avant d'être mis en ligne
Bravo d'y être revenue avec talent, Jeanne, je te souhaite une très bonne journée
RépondreSupprimerLà non plus je ne suis pas puriste en haïbun, prose et haïku y sont Jeanne, on fait au mieux n'est-ce pas... avec ses tripes ! Bises JB ;-)
RépondreSupprimertrès bonne élève Jeanne... bravo
RépondreSupprimerBravo j'aime beaucoup la façon dont tu es revenue sur ce que tu avais écrt , oui épure qui donne encore plus de force à l'écrit .
RépondreSupprimerBonne journée
Bisous