Ce jeudi-là, 24 janvier 2013, il me servait à illustrer la Femme fatale du défi n°94 de Hauteclaire pour les CROQUEURS DE MOTS;
El Desdichado
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phoebus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la Sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Les Chimères, 1854
Gérard de Nerval, 1808 - 1855, écrivain et poète français
Les Filles de feu : recueil de huit nouvelles et de douze sonnets regroupés sous le nom de Les Chimères
Orphée parmi les animaux |
cliché d'un sarcophage musée archéologique de Thésalonique :
Ah oui là je connais ce Gérard... merci Jeanne, bon jeudi, bises de JB
RépondreSupprimerJ'aime. Très courte dans les commentaires ce matin, des problèmes de PC ! Bon jeudi Bises
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce poème; c'est un de mes préférés! Bonne journée.BISES
RépondreSupprimerUn poème qui me touche toujours autant. L'un de mes préférés de Nerval.
RépondreSupprimerPasse une douce journée Jeanne. Bises.
Est-ce un poème à Sylvie sa muse? En tout cas De Nerval, Lamartine et Chateaubriand nous offerts de beaux moments de littérature!
RépondreSupprimermerci pour ces vers de ce poète romantique.
RépondreSupprimerBonne journée
Je me souvenais du premier vers. J'ai du l'étudier au lycée.
RépondreSupprimerUn bel alexandrin qui me rappelle des souvenirs très anciens. Bises
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