Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

mercredi 4 décembre 2024

Pour l'image 39 d'An'Maïn : un autre mendiant

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Mon autre participation : billet précédent ou suivant
 
Deux participations Sur l'image 39 proposée le 2 décembre par An' Maï pour ses défis Une image des mots 
Je reprends des extraits d'un texte écrit dans les tous débuts de mon activité de blogueuse pour Les parchemins de Bigornette, l'un des deux ateliers d'écriture de mes débuts.
Lou et Lu ... ou Lu et Lou ... - Fa Do Si mis en ligne le 6 mars 2009. J'écrivais en préambule :
Cette histoire est imaginaire. Mais elle est un condensé de ce qui peut se produire,
non dans des temps anciens et dans des pays lointains, mais ici et maintenant.


En cette année 2024, non seulement la situation n'a pas changé, mais cette fin de printemps, en précision des Jeux Olympiques, on les a éloignés et/ou cachés. Je suppose qu'ils sont revenus maintenant.


Lou pense au café fumant que Lu va lui poser sur le comptoir avec les croissants de la veille et des sachets de sucre entamés.  Il les garde pour Lou, Lu. Il aime bien le goût de biscotte de ces rassis invendables, Lou.

Lu n'arrivera pas à l'heure aujourd'hui. Il n'arrivera pas du tout. 
Le froid l'engourdit, Lou, il se laisse glisser le long de la vitrine, s'accroupit sur ses talons.
Le facteur ne croise plus Lu dans sa tournée. Il glisse dans sa boite aux lettres l'avis de recommandé pour aller chercher le précieux sésame. Il n'en sait rien, Lu. Demain, il sera peut-être expédié vers ce pays dont il se souvient si peu, ce pays en paix maintenant. Il rejoindra la province où ses parents ont été massacrés.

Lu pense à Lou qui va rester le ventre vide ce matin. Il pense, Lu, il pense...

Lou déplie ses doigts gourds et bleuis. Un passant dépose une pièce dans le creux de sa paume.

Oh Prévert !
« Il est terrible le bruit de l'œuf dur sur le comptoir
Dans la tête de l'homme qui a faim
Œuf dur, café crème, œuf dur, café ... »
©Jeanne Fadosi,pour le 6 mars 2009
pour Les parchemins de Bigornette

2 commentaires:

  1. Ah oui les J-O. savent éloigner les indésirables, qui reviendront après... et ces gens-là sont heureux d'avoir des restes, ici et là... merci, bises jill

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  2. Bien vu Jeanne, et ce qui m'exaspère, c'est le regard détaché des passants pour éviter le regard de ces pauvres !
    Bises et bon mercredi - Zaza
    https://zazarambette.fr

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