NB, je ne puis depuis quelques temps commenter sur les blogs de la plateforme Blogger, y compris sur les miens (Conflits de cookies ai-je trouvé en réponse à d'autres blogueurs ayant le même problème sur le forum d'aide et je n'ai rien compris à ce qu'il était suggéré de faire) je vous prie donc d'excuser mon silence contraint pour commenter ces blogs dont j'admire en silence les merveilles ...
À la barre des Croqueurs de mots cette quinzaine, Jazzy nous propose pour ce défi 278 :
jeudi 23 février Le thème de la peur en poésie
lundi 27 février inventer une histoire à partir de ce tableau » Fuyant la critique » de Pere Borrell del Caso
Pere Borrell del Caso,Escapando de la crítica (1874) |
L'enfant a une douzaine d'années, un peu plus peut-être. L'âge où l'on entre en désobéissance. Et ce soir-là il en a assez de se coucher de bonne heure sans jamais rejoindre ses copains plus chanceux selon lui qui prolongent leur journée en palabres au pied de l'immeuble.Il a mis son polochon sous la couette pour y simuler sa présence et a profité du bain de sa toute petite sœur donné, fait exceptionnel, par ses deux parents, pour s'éclipser le plus silencieusement possible et rejoindre ses potes. Il sait que son petit frère ne le trahira pas. Il lui a promis de l'emmener après son anniversaire.La sortie a été facile mais comment rentrer sans se faire remarquer ? Il va lui falloir attendre l'aube en évitant de croiser son père qui part très tôt le lundi se ravitailler au grand marché. Heureusement que son vieux matelas a été entreposé dans la cave récemment avec toute sa literie enfantine pour son anniversaire. Ses parents font tout pour qu'il se sente bien. Comment leur dire sans les froisser qu'il étouffe dans ce cadre doré ?
Il fait froid malgré le confort de la couette. Il a entendu son père sortir de l'immeuble. Il compte les minutes et guette l'heure où il suppose que sa mère ira sous la douche. Il fait si froid dehors qu'il prolonge encore quelques instants ce temps suspendu.Il a entendu le grondement sans comprendre. Il n'a pas senti le sol trembler. L'étagère et son chargement est tombé sur son lit de fortune, un bocal de tomates l'a assommé en se cassant sur son crâne.Trou noir !L'étagère a formé un écran protecteur et les réserves entreposées sont bienvenues. Depuis combien de temps est-il prisonnier de ce cadre ? Que s'est-il passé ? Les heures se succèdent l'une à l'autre pareilles. Il apprivoise les sentiments et les émotions qui surgissent dans sa solitude. Curieusement, la peur n'est pas venue en premier. L'urgence de sortir, la colère, la culpabilité, la résignation. La peur est venue quand il n'a pas retrouvé l'image et les prénoms de son frère et de sa petite sœur. La peur est venue en imaginant celle de sa mère et de son père.
- Il y a quelqu'un ? Si vous m'entendez tapez deux coupsL'homme fait signe de faire silence et compte sur les doigts : un deux- OK retapez deux fois puis une fois si vous êtes seul et deux fois si vous êtes plusieurs.L'homme recompte sur ses doigts : un deux ... silence ... un ... silence ...L'enfant a un peu plus de douze ans, une grosse bosse à la tête et quelques contusions. Son père, protégé au marché de plein air du lundi le sert dans ses bras. Est-il possible d'espérer encore pour sa mère, son frère et sa sœur ? Que va-t-il pouvoir dire à son enfant ?
à la "260e heure", un garçon de 14 ans a été également extrait des ruines de son immeuble dans le centre d’Antakya "après d’intenses efforts".
cité sur le site de la RTBF, 17 février 2023
260 divisé par 24, cela fait 10 jours et 20 heures
On essaye d'imaginer ce qu'ils ont enduré dans ce tremblement de terre spectaculaire autant que meurtrier.... bises jill
RépondreSupprimerExcellente interprétation du tableau qui nous plonge en pleine réalité de ce tremblement de terre. Il y a eu vraiment des miracles dans le sauvetage de certaines personnes, je ne sais pas comment le corps peut résister 10 jours sans boire .
RépondreSupprimerUn grand merci pour ta superbe participation
Bonne journée
Bises
Tant d'enfants morts dans cet horrible tremblement de terre ou en Ukraine, les temps sont toujours aussi durs dans ce monde en folie !
RépondreSupprimerUne histoire en rapport avec ce terrible séisme qui a fait tant de morts Jeanne.
RépondreSupprimerIl y a eu quelques miracles tout de même pour certaines victimes...
Bises et bon mardi - Zaza
Quelques miraculés sauves de ce séisme.Ce garçon sauvé, seul et qui s'inquiète pour sa famille ,on le comprend. Bonne journée
RépondreSupprimertu as relié l'enfant du tableau à la triste réalité... une très belle interprétation du défi !
RépondreSupprimerSuperbe, ton histoire, Jeanne et, si proche de la réalité de ces enfants qui ont pu être sauvés ... de ce tremblement de terre !!! Bises♥
RépondreSupprimerUn drame humain à travers l’évocation de ce cadre. Je trouve les trois dernières lignes du texte, dramatiques et émouvantes.
RépondreSupprimerQuelle histoire saisissante ! tant de gens sont morts durant ce tremblement de terre ! lMerci. Bises
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