Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 15 octobre 2020

Je ne sais plus, je ne veux plus, de Marceline Desbordes-Valmore, suivi des séparés

  Martine depuis Le Quai des rimes, est à la barre des CROQUEURS DE MOTS et nous donne ses consignes :

Pour le défi (240) du lundi 12 octobre : imaginez vous 24 heures dans la peau d'une personne du sexe opposé, racontez moi votre journée et votre nuit.

Alors pour les jeudis en poésie, je vous propose d'écrire ou partager :
le 8 octobre : un poème ou chanson d'amour d'un homme à une femme
le 15 octobre : un poème ou chanson d'amour d'une femme à un homme

Jeudi dernier, j'ai partagé avec vous une lettre poème de Musset à George Sand. Il y a sans doute une réponse mais j'ai trouvé plus amusant de croiser ce poème de Marceline Desbordes-Valmore qui semble lui répondre. Mais non, mais elle aurait pu. Les brouilles entre eux furent houleuses et nombreuses avant l'ultime rupture.

Un autre poème de Marcelline Desbordes-Valmore qui est tout à fait dans le sujet a été magnifiquement mis en musique par Julien Clerc.

Je ne sais plus, je ne veux plus
Je ne sais plus d'où naissait ma colère ;
Il a parlé ... ses torts sont disparus ;
Ses yeux priaient, sa bouche voulait plaire :
Où fuyais-tu, ma timide colère ?
Je ne sais plus.

Je ne veux plus regarder ce que j'aime ;
Dès qu'il sourit tous mes pleurs sont perdus ;
En vain, par force ou par douceur suprême,
L'amour et lui veulent encor que j'aime ;
Je ne veux plus.

Je ne sais plus le fuir en son absence,
Tous mes serments alors sont superflus.
Sans me trahir, j'ai bravé sa présence ;
Mais sans mourir supporter son absence,
Je ne sais plus !

Marceline DESBORDES-VALMORE


Marceline DESBORDES-VALMORE, 1786 - 1859, poétesse française


la poétesse photographiée par Nadar





Les Séparés (N'écris pas) - Marceline Desbordes-Valmore poétesse du XIXe siècle / Julien Clerc
N'écris pas, je suis triste et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés, sans toi, c'est l'amour sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas, n'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais.
Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas, je te crains, j'ai peur de ma mémoire.
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire.
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur,
Que je les vois briller à travers ton sourire.
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas, n'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais.
Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas!

3 commentaires:

  1. Bonjour Jeanne,
    J'ai aussi fait le choix de cette poétesse mais d'un autre poème ! J'♥ ! Bon jeudi tout entier ! Bises♥

    RépondreSupprimer
  2. Magnifique interprétation de Julien Clerc de ce poème de Marceline Desbordes-Valmor. Merci Jeanne
    Bises et bon jeudi

    RépondreSupprimer
  3. Merci beaucoup pour la vidéo de Julien Clerc , une magnifique façon de nous donner ) entendre ce superbe poème de Marceline . Je ne crois pas l'avoir entendu souvent , c'est pourquoi je me régale .
    Bonne journée
    Bises

    RépondreSupprimer

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