Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 1 octobre 2020

Musique mécanique, de Boris Vian, chanté par Juliette Gréco

 Electricité Pour le défi n°239 des CROQUEURS DE MOTS de lundi 28 septembre

Pour les jeudis poésie du 24 septembre, l'électricité dans ses usages purement ludiques et du 1er octobre, tout autre lien avec l'électricité ou champ libre sans contrainte d'un fil conducteur. (même pas électrique 😏)
En hommage à Juliette Gréco qui est décédée le 23 septembre dernier, un panachage des deux jeudis poésie le piano mécanique des bars étant alors muni d'un moteur électrique et la chanson poème évoquant tout ce que la pandémie covid-19 interdit de faire pour se préserver au mieux et préserver la santé des autres. Je sais que renoncer à ces loisirs ludiques est difficile et angoissant  : danser, s'enlacer, s'approcher, se serrer l'un contre l'autre, s'embrasser, mais sagement assis à l'autre bout du comptoir on pourrait encore se regarder dans les yeux, développer des trésors de nouvelles mimiques passant par le regard ...
Je sais l'angoisse de celles et dont c'est le gagne-pain mais quand resterait-il de toutes manières après avoir dansé avec ce diable de virus ? Avons-nous vraiment le choix que de nous protéger les uns les autres en attendant l'extinction de la pandémie ou notre accoutumance ?
Allez, portez-vous au mieux et prenez soin de vous, de nous de tous ...



Juliette Gréco - Musique mécanique (1957)
Paroles de Boris Vian et musique d'André Popp

Quand l'été vient, de ma fenêtre sous les toits 
J'entends monter du vieux bistro qu'est tout en bas 
Une rumeur pleine de rires et de chansons 
Des polkas 
Pianola 

Les jolies filles aux cheveux courts, aux talons longs 
Viennent chercher un p'tit béguin, un p'tit frisson 
Le patron sert le muscadet dans des verres verts 
Un vin frais 
Qui égaie 

Et la musique tourne, tourne, et les danseurs 
S'enlacent comme ils enlaceraient le vrai bonheur 
Instant fragile où l'amour passe, où l'amour naît 
Et vous met 
La tête à l'envers 

Le patron invite la patronne 
Ils oublient soudain leur comptoir 
Et s'mêlent aux fripons, aux friponnes 
Qui gambillent devant le p'tit bar 

Voici vingt ans qu'il ont repris ce vieux café 
Ils l'ont laissé tel qu'il était, sans rien changer 
La vieille glace a bien vu dix mille amoureux 
Se r'garder 
Dans les yeux 

Même s'il tombe de la pluie sur les pavés 
Y a du soleil quand l'pianola s'met à tourner 
Les vieux clients hochent la tête en cadence 
Pour rythmer 
Chaque danse 

Le chien bourru met son museau sur ses grosses pattes 
Le chat blanc finit sa toilette sans faire d'épate 
Encore un coup de vin clairet, et puis l'on part 
Au revoir 
On r'viendra ce soir 

La nuit venue, j'suis descendue dans le p'tit bar 
L'pianola jouait sa musique un peu bizarre 
Y'avait un gars assis tout au bout du comptoir 
Je me suis 
Approchée 

Il a souri, on s'est compris sans rien dire et 
Serrés bien fort l'un contre l'autre, on a dansé 
Son cœur battait, mon cœur battait sans s'arrêter 
Et on s'est 
Embrassés 

Et maintenant, on vit ensemble, on est heureux 
Quand vient l'été, à la fenêtre, on rêve à deux 
Et chaque soir, monte vers nous la musique 
La jolie 
Musique mécanique



Et dans un autre registre et en écho à ABC :

La complainte du progrès Boris Vian


7 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas cette chanson. Très bel hommage à Juliette Gréco. Bises

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  2. Deux très bonnes chansons pour illustrer tes mots Jeanne. Que restera-t-il de notre vie sociétale après l'extinction de cette pandémie ?
    Bises et bon jeudi

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  3. Je ne la connaissais pas cette chanson de Juliette Greco , oui autant de gestes que nous ne sommes pas près de retrouver . Merci aussi pour la complainte du progrès , j'adore .
    Bonne journée
    Bises

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  4. Bravo Jeanne ! Excellent choix, que ces chansons ! J'♥ beaucoup !
    Bon vendredi tout entier et merci pour le thème !!!
    Bises♥

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  5. Nous n'avons pas vraiment le choix...
    Merci pour ces partages, Jeanne.
    Bises (virtuelles) et douce journée à toi.

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  6. Merci pour les paroles de la chanson que je ne connaissais pas. Peut être l'ai-je entendue mais ça ne me dit rien. Des petits bonheurs simples d'une vie disparue car du début du siècle précédant certainement. Bonne soirée et bises.

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  7. Je pense surtout qu'on a trop vite levé les barrières. Dommage que certains sont toujours impatients Ces gestes barrières nous permettaient tout de même de continuer à faire nos courses, boire un verre entre amis, manger aux restaurant, voyager, certes avec des restrictions, mais au moins l'économie en souffrait moins que si un nouveau confinement nous était imposé. Cela dit je ne suis pas moins nostalgique des moments décrits dans ces deux chansons. Bisous Jeanne et merci pour ce thème ;)

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