"On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années : on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l'âme."
Oui j'ai promis de vous faire part de mes réflexions sur le poème La conscience de Victor Hugo. Les ordonner s'avérait complexe, j'en avais bien conscience. Mais le plus compliqué et de traduire en mots ce qui est intuitions de fil en fil.
J'ai été plus prudente concernant le poème suivant.
Celui-ci est une traduction. J'y suis parvenue par cette citation qui a fait écho en moi ...
en lien avec ce que m'évoquait la conscience, mais là aussi ce serait bien difficile de l'exprimer clairement.
J'ai eu immédiatement l'envie de la partager mais voilà, je ne l'avais pas notée.
Ce matin mes recherches m'ont conduit à l'auteur et à son poème en prose. Le voici :
Être jeune
La jeunesse n'est pas une période de la vie, elle est un état d'esprit, un effet de la volonté, une qualité de l'imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l'aventure sur l'amour du confort. On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années ; on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l'âme
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande, comme l'enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements, et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune, tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini. Si, un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
Samuel Ullman, Youth, vers 1884
Samuel Ullman, 1840 - 1924, poète et humaniste américain émigré d'Allemagne en 1851 avec sa famille juive pour échapper à la discrimination.
Ah ce n'est pas faux, et vieillir bien est tout un art qui passe par l'esprit, merci Jeanne !
RépondreSupprimerUne citation et un texte qui me font réfléchir... j'espère que tu ne seras jamais vieille, Jeanne.
RépondreSupprimer... ni moi non plus. :)
Merci pour ce bel éloge de la capacité à rester jeune , être jeune oui tout un art de vivre.
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