"Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent"
arbre mort dans l'estuaire du Payre, Talmont Saint Hiliare |
illustrée par une image piochée sur La Gazette des Olonnes de Martine
* notamment sous la plume du Général de Gaulle (tome XII des Lettres, notes et carnets selon le sociologue Jean-Michel Le Bot dans l'archive ouverte de la revue Socio-logos)
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Une contribution dont je n'ai pas plus les moyens d'en vérifier la pertinence que la possibilité d'explorer la somme immense des écrits de Chateaubriand, ni ceux du Général.
Je n'oublie pas que j'ai quelques réflexions à ordonner sur le poème de Victor Hugo, La conscience;
Ici aussi j'aurai(s) à développer ...
Une piste cependant sans entrer dans une vaine polémique, ce poème de Chateaubriand, avéré celui-ci conforte que dans la pensée de cet homme de lettres pré-romantique du XIXe siècle, la forêt est désert.
La Forêt
Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude !
Prestiges de mon cœur ! je crois voir s’exhaler
Des arbres, des gazons une douce tristesse :
Cette onde que j’entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m’appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains !… Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l’herbe printanière,
Qu’ignoré je sommeille à l’ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
Ces genêts, ornements d’un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d’un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D’autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j’entretiens les déserts.
François-René de Chateaubriand, Tableaux de la nature, 1784 - 1790*
François-René de Chateaubriand, 1768 - 1848, écrivain et homme politique français, précurseur du romantisme
* Préface des Tableaux de nature par Chateaubriand, reprise dans le tome III des Œuvres complètes, éd. Garnier 1861 :
"Tous mes premiers vers, sans exception, sont inspirés par l’amour des champs ; ils forment une suite de petites idylles sans moutons, et où l’on trouve à peine un berger. J’ai compris les vers de 1784 à 1790 sous ce titre : Tableaux de la Nature. Je n’ai rien ou presque rien changé à ces vers : composés à une époque où Dorat avait gâté le goût des jeunes poètes ..."
Merci beaucoup pour cette superbe participation , j'ai découvert qu'il s'agissait d'un adage et que l'attribution à Chateaubriand était peut être erronée , l'interprétation du mot désert déformée par les écologistes , une série de questions qui je pense resteront longtemps sans réponse .
RépondreSupprimerBonne journée
Bises
notre interprétation occidentale actuelle du mot désert n'est pas spécialement une déformation écologiste mais une réduction beaucoup plus générale. bises
SupprimerMille et un bravos, Jeanne ! Superbe participation !!! Quoi de mieux que cette illustration, en effet pour représenter cet adage de Chateaubriand !!! Bonne poursuite de ce mercredi !
RépondreSupprimerBises♥
Sur une île verte ou en forêt on rêve tous un jour de solitude... loin des humains, pas tjs de bonne compagnie, eh oui ! Merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerQui n'a pas rêvé un jour d'une île, verte, ou d'une forêt loin des humains pas tjs de bonne compagnie... Blogspot Jeanne, ah sans les news... c'est moins aisé de vous suivre si j'oublie de venir par lien, bises
RépondreSupprimerIl n'avait pas tort Chateaubriand ; je ne connais pas ses écrits sauf ceux que j'ai survolés au Lycée ... C'est loin .
RépondreSupprimerBises
L'un de mes professeurs à la fac était un fan de Chateaubriand... Il est de ceux que je dois relire, ou même lire pour certains écrits que je découvre.
RépondreSupprimerMerci pour celui-ci.
Passe une douce journée Jeanne.
Une très belle participation Jeanne.
RépondreSupprimerUn auteur que j'ai lu au travers les mémoires d'outre-tombe, œuvre autobiographique pas très gai, qui a poussé ma curiosité naturelle à aller visiter le château de Combourg, triste et mortel, non loin de la maison familiale de mon poux-ronchon qui sur les 8 est le seul a être né à Saint Malo.
Alors là aussi, j'ai suivi ce grand homme (Chateaubriand bien sûr), dont le caveau fermé se trouve sur le Grand Bé, à Saint Malo. Son vœux, n'est exhaussé qu'à marée haute, les touristes et visiteurs ne pouvant plus passer à pied.
Bises et bon jeudi
Proverbe chinois : "Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a vingt ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant."
RépondreSupprimerGarder l'espoir...
La forêt est paix
RépondreSupprimerLoin des villes et des activités humaines
Loin de leur tintamarre
En forêt l'homme sait qu'il n'est que de passage sur terre .