Aïe, aïe, aïe ! qui va me pardonner cette-ces faute-s intentionnelle-s de français ? (en a-parté, si je m'amuse à jongler avec l'écriture dite inclusive, c'est surtout pour en souligner le ridicule, je ne m'y fais pas)
Car oui si j'ai d'abord écrit 14 en chiffres juillets avec un s pour signifier que j'en évoquerai plusieurs a été d'emblée accepté par le correcteur d'orthographe. Selon lui on peut écrire juillet au pluriel mais pas quatorze.
Quand je suis allée sur la page Nous, les « anciens » – Quichottine, je me faisais la réflexion que je n'avais guère évoqué le 14 juillet sur mes blogs.
Effectivement, je l'ai fait explicitement deux fois, et encore, pour faire des pas de côté :
En juillet 2011, sur l'invitation de Jill Bill, Le 14 juillet sur les pas de Georges Brassens - Fa Do Si (over-blog.com)
deux ans plus tard autour du thème de la fête : 14 juillet 1880, 14 juillet 2013 ... - Fa Do Si (over-blog.com) :
"Le jour du 14 juillet, la musique qui marche au pas ...
Petite fille éveillée et volontaire, je faisais enrager les voisins de mes parents en chantant à tue tête dès le matin
La mauvaise réputation de Georges Brassens.
mais je n'aurais pas manqué la retraite aux flambeaux organisée dans notre village, ni le feu d'artifice, aussi modeste qu'il ait été."
14 juillet 1880 fut donc la première fête nationale, quelques jours à peine après sa promulgation sur fond de revanche contre la défaite infligée par la Prusse.
Georges Brassens - La mauvaise réputation (Officiel) [Live Version] - YouTube
SINSEMILIA - La Mauvaise Réputation (G.Brassens ) 📽️ - YouTube
Polémique sur l'événement de référence le texte élude le sujet en n'en citant aucun :
La Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 a été inspirée par les fêtes civiques spontanées dans de nombreux départements et notamment celle du 30 mai 1790 organisée par la municipalité de Lyon où fut prononcé ce serment (à l'issue d'une messe, époque oblige et la révolution n'en est pas encore à se méfier de la religion et même du roi) :
« Nous, députés des détachements des différentes gardes nationales rassemblées sous les murs de Lyon, pénétrés de l'importance de la mission sacrée qui nous a été confiée par nos commettants,
Jurons sur l'autel de la patrie, et en présence de l'Être suprême, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution du royaume, d'être fidèles à la nation, à la loi et au roi, d'exécuter et de faire exécuter les décrets de l'Assemblée nationale, sanctionnés ou acceptés par le roi.
Nous jurons d'être inviolablement attachés à ce grand principe de la liberté individuelle, de protéger les propriétés particulières et les propriétés déclarées nationales, d'assurer la perception de tous les impôts ordonnés pour le maintien de la force publique, d'entretenir la libre circulation des subsistances dans toute l'étendue du royaume, de maintenir, partout où nous serons appelés, l'ordre et l'harmonie, sans lesquels les sociétés se détruisent au lieu de se perpétuer.
Nous jurons enfin de regarder comme ennemis irréconciliables tous ceux qui tenteraient de porter atteinte à la nouvelle Constitution ; et nous reposant avec confiance sur la Providence qui soutient notre patriotisme, nous promettons de sacrifier nos fortunes et nos vies pour conserver à nos descendants cette liberté après laquelle nous soupirions depuis si longtemps. »
source Fête de la Fédération — Wikipédia (wikipedia.org)
Les députés et sénateurs conservateurs de 1880 se rappelaient l'ordre, certes, mais aussi l'harmonie, et dans cette phrase de 1790, les deux sont à égalité et complémentaires.
Combinaison spécifique formant un ensemble dont les éléments divers et séparés se trouvent reliés dans un rapport de convenance, lequel apporte à la fois satisfaction et agrément.
Si l'aspiration à la liberté individuelle est la grande nouveauté de ce grand soulèvement qui ne se dit encore qu'à peine "révolutionnaire", les propriétés particulières ne priment pas les propriétés déclarées nationales.
Las, le nez dans l'action, ceux qui font ce serment sont évidemment incapables sur l'heure d'imaginer un avenir d'humains réconciliés. C'est pourtant ce qui a pu être fait le 14 juillet 2013 mis sous le signe des cinquante ans de la signature le 22 janvier 1963 du traité de réconciliation franco-allemande.
14 juillet 2013 - 14 juillet 2023 : l'espoir de réconciliation au Mali en 2013, qu'est-il devenu ?
Guerre du Mali — Wikipédia (wikipedia.org)
rue Montorgueil, Paris festival du 30 juin 1878, huile sur toile de Claude Monet, musée d'Orsay |
Le jeudi 13 juillet 2023, Quichottine terminait son billet par :
[...]
Dis-le-toi désormais Même s'il est sincère Aucun rêve jamais Ne mérite une guerre
[...]
Hâtons-nous d'espérer Marchons aux lendemains Tendons une main Qui ne soit pas fermée On a détruit la Bastille Et ça n'a rien arrangé On a détruit la Bastille Ne pourrait-on pas s'aimer ?
Paroles et Musique: Jacques Brel 1955
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