Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune

145 en 2010 ; 122 en 2011 ; 148 en 2012 ; 121 en 2013 ; 118 en 2014 ; 122 en 2015, 123 en 2016, encore 123 en 2017, 121 en 2018 ? 101 femmes depuis le 1e janvier 2019 en France (2 septembre 2019) , soit une femme tous les deux jours ! accélération ou meilleure visibilité ?

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

vendredi 10 décembre 2021

Défi n°258 : en avent !

 lundi dernier notre capitaine dÔmi, avec un "Voilà ce défi clôturera notre année", nous transmettait ses dernières consignes :

Ohé Mâtelôts !!!

Pour ce défi 258 , Laura nous propose de parler de l’Avent,

cette « période de préparation au Noël chrétien .

Peu importe que vous soyez croyant, pratiquant ou aucun des deux,

il s’agit ici de culture judéo-chrétienne qui est (un peu)la nôtre parmi d’autres.

Pas de Père NOEL, de bûche, ni de galette ici mais les mots:

divin, crèche, santons, couronne, violet, messe, minuit, cierge, ange.

Si vous saviez comme j'ai galéré à chaque fois que j'ai opté pour faire ce défi ! Comment mettre dans un même texte cet oxymore en forme d'injonction paradoxale ? Je n'y arrive pas !

Déjà que je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse honnir de faire une crèche, trop connotée me dit-on, sans rien en savoir de sa symbolique bien plus ancienne et quasi-universelle et évoquer l'attente de l'avènement d'un nouveau-né, sans parler de ce qui le constitue tout en casant des mots fortement connotés, tels le divin enfant de Noël ?

Certes le calendrier de l'avent, initié par des familles protestantes allemandes au XIXe siècles pour faire patienter les enfants, offrait chaque jour de décembre une image pieuse : ici un ange, là un jeune enfant tenant un cierge, ce jour-ci une crèche avec l'âne et le bœuf.

Certes en Provence, les images furent dans les familles aux traditions artisanales remplacées par la découverte de santons, un par jour, petites merveilles fabriquées patiemment à la veillée quand les enfants étaient couchés.

Certes, cette année tous les matins je découvre grâce à l'hebdomadaire Courrier International l'histoire d'un mot étranger et aujourd'hui j'écoute le 10e podcast, "Weinachtgurke" (cornichon de Noël). C'est moi qui me sens soudain très cornichon ! Cette tradition commerciale ne semble pas avoir envahi mes petites traditions familiales.

Certes, je viens de découvrir grâce à Calendrier de l'Avent — Wikipédia (wikipedia.org)  qu'un calendrier de l'avent permettait de découvrir des noms d'auteurs dont les œuvres tombent dans le domaine public au 1er janvier de l'année suivante mais il semble ne plus être mis à jour depuis l'avent 2018.

Heureusement qu'Alphonse Daudet est mort depuis longtemps, je n'ose imaginer comment il serait pourri sur les réseaux sociaux par ces ligues obscurantistes dignes de l'Inquisition s'il mettait en ligne maintenant Les trois messes basses de ses Lettres de mon moulin ! 

La remise de Fadosi: Les trois messes basses, de Alphonse Daudet (I)

La remise de Fadosi: Les trois messes basses, de Alphonse Daudet (II)

La remise de Fadosi: Les trois messes basses, de Alphonse Daudet (III)

Car enfin voyez-vous, son curé trop pressé d'aller festoyer agite bien frénétiquement la sonnette du diable pour faire venir minuit plus vite ! Certes sous l'œil courroucé du Christ-Roi et de sa couronne.

Ce jour nous sommes déjà le 10 décembre et je n'ai pas encore décidé si je ferai cette année encore une crèche à ma manière ... ou pas.

Les logements de fortune ne sont même plus des étables de pierre, tout juste des tentes quand on les leur laisse.

camp de migrants abandonné
près de Bruggi en Biélorussie le 18 novembre 2021

La remise de Fadosi: Le Diable, par Jacques Brel, discours de fin de banquet

Jacques Brel – Le diable (ça va) - YouTube (ses premiers enregistrements)


Voilà, j'ai tâtonné, j'ai modéré, si, si croyez-moi, effacé, réécrit, j'y ai passé une partie de la matinée ...

Zut, j'ai oublié le mot violet ! A quoi sert de célébrer la nativité dans toutes les cultures si :


La bannière est évidemment outrancière dans la radicalité de son slogan. La plupart des magistrats (pas tous) et des acteurs de la protection des enfants essaient de le faire dans la mesure des moyens de la Justice et même s'ils faisaient toujours ce qu'il y a de mieux, elle ne peut contre la malfaisance être un bouclier magique. Il y a tant et tant encore à faire ici et ailleurs pour mieux faire.






12 commentaires:

  1. Magnifique plaidoyer Jeanne.
    Pour le défi de Laura, le sujet pour ce qui me concerne est ardu, mais je vais essayer.
    Un papa, ex-enfant de chœur, mais dégoûté par l'attitude d'un prêtre aimant trop les « petits enfants », mais aussi marqué par cette charité chrétienne qui a laissé sa maman mourir de mauvaise nutrition en 1942, à l’hôpital de St Germain en Laye, tenu à cette époque par des bonnes sœurs. Papa avait dû s’engager dans la marine de Giraud en janvier 1941, plutôt que de partir pour le STO. Il a "mangé du curé" toute sa vie.
    Inutile de te dire qu'à la maison, pas d'éducation religieuse, même si ma maman avait obtenu de nous faire baptiser...
    Cela ne m'a pas empêché de chercher à comprendre ou se trouvait, pour les croyants, cette lumière et cette parole de Dieu.
    Je ne les ai jamais trouvés, par contre, j'aime me rendre dans les églises qui offrent souvent une acoustique extraordinaire.
    Les traditions et la culture judéo-chrétienne font partie de mon pays, la France, alors ne crachons pas dans la soupe, et même sans croire, restons tolérant.
    Depuis j’offre en novembre le fameux calendrier de l'avent « Kinder », aux enfants de mon entourage et je peux t’assurer qu’il a beaucoup de succès auprès de ces petits gourmands !
    Bises et bon vendredi - Zaza

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    1. Oui tu as raison Zaza et merci pour ton témoignage. Quand mes enfants étaient petits, j'ai fait avec eux et un grand couvercle en carton un calendrier de l'avent illustré en forme de village universel. J'y cachais des friandises et il nous plaisait bien alors nous l'avons utilisé plusieurs années. Je l'ai gardé quelque temps ensuite mais il était encombrant dans mon nouveau logement. Alors j'ai fini par le jeter je crois, avec un pincement au cœur. bises

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  2. Je souris au curé pressé de festoyer, quant aux sans abri... là cela n'a rien de drôle, encore un Noël misérable, ne nous plaignons pas, nous, qui avons tout pour fêter ce nouveau Noël, calendrier de l'Avent et tout le reste.... bises JB

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  3. C'est un défi bluffant, un patchwork de notre monde.
    Quand à Alphonse Daudet, pas toujours recommandable.
    Dur de voir ce qui se vit en Afghanistan, Liban, Syrie, Irak, etc.
    Peut être espérer quand même en l'étoile du berger. Bises

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    1. Ton commentaire m'a intrigué car si je sais les positions et les actes condamnables de ses fils, je ne savais pas grand chose de Alphonse Daudet lui-même si ce n'est que Le petit chose était un livre en partie auto-biographique. J'ai découvert son anti-sémitisme et qu'il était anti-dreyffusard, comme la majorité des intellectuels de l'époque.
      J'ai découvert que une partie de ses écrits étaient en fait ceux de sa plume et de sa femme (Les lettres de mon moulin justement) et j'ai appris un nom et un mouvement : anti-méridionnalisme. Moi quand j'étais jeune lectrice, je pensais juste qu'il se moquait de la bêtise.

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  4. Je ferai une crèche et je laisserai mes petits-enfants jouer avec les santons.
    Je sais que j'ai de la chance et j'espère qu'ils en auront aussi dans leur vie.
    Tous n'ont pas la même... et il faut tout faire pour éloigner les enfants et les plus fragiles de ceux qui leur font du mal.
    Merci pour ce plaidoyer.
    Bises et douce soirée.

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    1. je craignais que ton dernier article avant ta prise de silence n'accepte plus de commentaires et c'et ce qui arrive. J'espère que ce temps sans blog te permet de faire mille autres choses dans la vie présentielle comme on dit maintenant et surtout te permet de te reposer et de partager du temps avec tes enfants et petits enfants. La période est rude mais nous avons plus de chance que d'autres.
      bien amicalement

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  5. à la maison c'était un peu comme chez Zaza dans mon enfance. Papa, instituteur était un fervent laïque et athée , il ne comprenait pas pourquoi ici en Moselle il existait encore dans les écoles un crucifix dans chaque classe. Mais à la maison il n'a jamais empêché que nous nous rendions maman et moi à la messe de minuit ou aux autres offices dans l'année. Idem pour la crèche, elle était toujours disposée sous le sapin. Il me semble même que c'est lui qui avait confectionné l'habitacle et qui disposait le papier kraft où nous installions bergers et moutons et les rois mages. Je tenais absolument à m'occuper du bœuf et de l'âne auprès de Joseph et Marie.
    Quant à a vie de certains enfants dans notre monde, oui tu as raison, il faut absolument que cesse toute cette exploitation. L'enfance devrait toujours être ce havre de paix si cher à nos cœurs. Malheureusement quand on regarde les statistiques de l'inceste et des placements d'enfants, on ne peut que constater qu'il reste énormément de chemin à parcourir.
    Bises
    Bises

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  6. En ce qui me concerne, j'habitais un petit village tout simple et Noël et sa préparation avait sa place à l'école comme à la maison. Cela a toujours eu une grand importance pour moi, et la manière dont je vis ce temps privilégié actuellement, n'est qu'une suite logique d'alors. Tout dépend de nos milieux respectifs et je comprends bien cela. Cependant, je suis bien heureuse de ma part attribuée au hasard de la vie. Belle marche vers Noël.
    Bonne poursuite de cette semaine,
    Bises♥

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  7. j'ai bien aimé tes doutes et tes convictions. rien n'est simple et tu as bien décrit les questions que peuvent se poser les athées comme moi sur tout ce qui concerne les traditions à connotation religieuse quel qu'elles soient. en attendant très beau texte. bises

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  8. laura vanel-coytte16 décembre 2021 à 07:41

    Je ne comprenais pas bien au début
    avec les connotés

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  9. Cette fête nous l’avons toujours célébrée dans la famille qu’elles que soient les circonstances et quel que soit notre état d’esprit. Cela fait partie de nos racines. Bises

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