Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

lundi 17 février 2025

Alors ils dansent ...

 
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Des bzz énervants
amples mouvements silencieux
et loopings dans l'air

Chorégraphie impromptue
d'un moustique et d'un chat noir
©Jeanne Fadosi, mercredi 12 février2025
pour la page 244 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 244


En illustrations sonores et en pas de côté ... :
Joe Dassin - Le Moustique


mercredi 12 février 2025

Jeudis en poésie et une image des mots : Regarder l'enfance, de Andrée Chedid et pour l'image 43 de An'Maïn

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J'anticipe jeudi en publiant ce mercredi pour Un deux en un où le poème de Andrée Chedid me semble soudain, en le relisant, si bien illustrer ou l'inverse plutôt l'image 43 proposée par An'Maïn pour son défi Une image des mots

Et toujours l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui est revenu sans ses jeudis ... en prolongeant le thème donné par les Cabardouche pour le défi 301 à mettre en ligne lundi prochain 10 février à la manière du "Je me souviens ... " de Georges Perec et qui nous proposaient de faire l'inventaire de nos souvenirs d'enfance, tels qu'ils surviennent.

Regarder l’enfance

Jusqu’aux bords de ta vie
Tu porteras ton enfance
Ses fables et ses larmes
Ses grelots et ses peurs

Tout au long de tes jours
Te précède ton enfance
Entravant ta marche
Ou te frayant chemin

Singulier et magique
L’œil de ton enfance
Qui détient à sa source
L’univers des regards.

Andrée Chedid (1920-2011), in Épreuves du vivant,
Ed. Flammarion, coll. Vieux fonds, poésie, 1983.

lundi 10 février 2025

Déficroq 301 (n°10 2024-2025) : Je me souviens ...

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Pour cette quinzaine, ce sont  Les Cabardouche qui tiennent la barre et les pinceaux des  CROQUEURS DE MOTS et animeront le défi N°301 en proposant un sujet "à la manière de"
Dans son livre intitulé : "Je me souviens" l’écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu’ils lui reviennent à l’esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire. À la manière de G. Perec, faites l’inventaire de vos souvenirs d’enfance, tels qu’ils surgissent.
Je me souviens de ce samedi (mon blog me rappelle que c'était à l'automne 2016) où, dans le poste, les voix mêlées de Guillaume Gallienne, d'Annie Ernaux et de Dominique Blanc me caressaient distraitement les oreilles pendant que je faisais peut-être du repassage ou un peu de ménage. Quand, en guise de conclusion à cette heure de lectures, celle de la comédienne m'a renvoyée loin dans le temps avec "le petit bal de Bazoches sur Hoesne avec ses auto tamponneuses" Fadosi continue: Le petit bal de ...  ; Annie Ernaux, combats de femme | France Inter (à la fin du podcast)
Je me souviens de ces baraques dressées entre l'église et le bar restaurant pour le comice agricole ou la fête du village à la Saint Pierre et Paul. Mais pas pour le concours de pêche qui avait ses propres jeux dans un esprit davantage kermesse . Sauf le banquet final   qui s'achevait par des florilèges de chansons d'un autre âge, de celles qu'on écoutait sur les disques 90 à 100 tours sur le vieux phonographe à manivelle de notre oncle. Des longues tables et des bancs étaient posées à même l'herbe sous un grand chapiteau monté près du bief d'un des moulins. Il y en avait trois sollicités par l'amicale des pêcheurs à tour de rôle. J'ai racheté pour le relire Les années de Annie Ernaux paru au début de l'année 2008. Avant que j'ouvre mon premier blog.

Je me souviens de la rue rebaptisée Emile Chartier après la mort du philosophe Alain, allant de la porte Saint Denis à la place Notre-Dame. Je l'empruntais quatre fois par jour pour aller et revenir de l'école dans les années 1950. Il me fallait bien regarder à droite et à gauche pour traverser la rue des Quinze Fusillés. Je me souviens avoir lu "Propos sur le bonheur" à peu près à l'époque où nous avions eu en rédaction "Qu'est-ce que le bonheur ?". Je me souviens que mon frère m'avait à l'époque aidé oralement à réfléchir au sujet tout en décrétant depuis son statut d'élève en cagne philo avec un prof disciple de Louis Althusser, que c'était un sujet bien difficile à poser pour notre jeune âge et notre manque d'expérience.

Porte Saint Denis à Mortagne-au-Perche (Orne)

Je me souviens de la chanson La complainte du progrès : Boris Vian.. - YouTube et des affiches publicitaires nous accueillant à Alençon avec ce célèbre slogan "Moulinex libère la femme". C'était à l'époque tellement vrai !  Et je me souviens de ma déception d'une note moyenne et de l'annotation du prof soulignant en substance qu'il n'y avait pas que le bonheur matériel à évoquer*.

Je me souviens des veillées en colonie de vacances avec ces jeux calmes du genre une histoire à compléter de proche en proche en étant capable de dire tout le début sans se tromper ou de dans la valise de madame Garosi il y a ... ou Garoso, ou Garosa, ou Garosu ... Vous devinez que nous devions prendre garde quand c'était notre tour à ne pas mettre dans la valise d'objets ayant des i ou des o ou ... Georges Perec est-il allé en colonie de vacances ou a-t-il joué à un tel jeu dans d'autres réunions d'enfants ? En tous cas je ne me souviens pas d'avoir jamais lu son roman La disparition paru en 1969, tout en en ayant appris bien plus tard le principe et en avoir salué la performance.

Mais je me souviens bien d'avoir, avec émotion et un grand bonheur, choisi le deuxième sujet proposé par Fanfan pour le sujet 103 des CROQUEURS DE MOTS  et que je me fais un plaisir de vous y conduire clic --->


en bonus pour que je me souvienne de ces années où danser le rock était un bonheur simple qui étonnait les adultes restés aux rythmes du charleston et du cha cha cha
Chuck Berry - Bye bye johnny / Johnny B. Goode (attention les gambettes ... pas d'excentricités tout de même)

* C'est peut-être vrai que l'argent ne fait pas le bonheur, mais il faut quand même un minimum de bien-être matériel pour vivre et non survivre.

jeudi 6 février 2025

Jeudis en poésie : Les souvenirs de nos vingt ans, de Edgar Favart et Raoul Georges

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Et toujours l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui est revenu sans ses jeudis ... en prolongeant le thème donné par les Cabardouche pour le défi 301 à mettre en ligne lundi prochain 10 février à la manière du "Je me souviens ... " de Georges Perec.

les papillons souvenirs sont venus faire danser les neurones de mon enfance.

Combien de fois l'avons-nous chanté ? Il y a longtemps que je voulais retrouver toutes les paroles dont il me manquait des bouts et elles n'étaient pas dans le cahier noir de mon père, tenu l'année de ses vingt ans pendant les trêves entre deux opérations "de pacification" de l'ouest marocain en 1923-24.

J'avais déjà cherché vainement dans mes premières années de blogueuse. Internet depuis lors est  devenue une mine à souvenirs ...

Inutile de vous dire que je venais de trouver aussi la matière de mon défi de lundi. Me reste plus qu'à trouver les mots et une photo de circonstance.

Les souvenirs de nos vingt ans

Les souvenirs de nos vingt ans
Sont de jolis papillons blancs
Qui nous apportent sur leurs ailes
Du passé, de tendres nouvelles
Ils repartent, vont faire un tour
Mais il nous reviennent toujours
Les souvenirs de nos vingt ans
Sont de jolis papillons blancs

Les souvenirs des jours heureux
Sont de jolis papillons bleus
Notre cerveau les accapare
Car ils sont infiniment rares
Après un orage, un malheur
Ils viennent égayer nos cœurs
Les souvenirs des jours heureux
Sont de jolis papillons bleus

Les souvenirs de nos soucis
Sont de vilains papillons gris
On a beau leur donner la chasse
À nous peiner ils sont tenaces
Mais dès qu'arrivent les beaux jours
Ils disparaissent pour toujours
Les souvenirs de nos soucis
Sont de vilains papillons gris

Les souvenirs de nos amours
Sont des papillons de velours
Qui par une tactique habile
En nous ont élu domicile
On les adore à l'infini
Dans notre cœur ils ont leur nid
Les souvenirs de nos amours
Sont des papillons de velours

Paroles: E. Favrard, musique: Raoul de Georges

24 heures photo 2023 - 29 : Flambé ou machaon ?

Comme je suis persévérante, j'en avais même retrouvé une interprétation Catherine Gay - Nos souvenirs et mon frère m'en avait envoyé une autre référence avec le grésillement charmant et désuet d'un disque 90 tours qui passait sur les phonos y compris à manivelle  Emma Liebel " nos souvenirs " 1913

Mais mon coup de cœur va évidemment à cette interprétation Paul Walle fête ses 100 ans en chanson...

Je terminais mon partage pare cette remarque et une autre chanson : Pour rester dans une séquence nostalgie et pour secouer aussi ceux qui ont vingt ans et sont tentés par la dépression Nos vingt ans - Marc Ogeret - YouTubeInterprété par Marc Ogeret. Enregistré en Avril et Mai 1980 au studio Vogue - Sidney Bechet sous la direction artistique de André Clergeat. sur un poème antimilitariste de 1905, Nos vingt ans — WikipédiaNos vingt ans - Wikisource


Edgard Favart, auteur dramatique et parolier, 1858 - 1916

Raoul Georges, compositeur et parolier, 18?? - 1917



lundi 3 février 2025

Danse avec la lumière

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et pour prolonger ma page 242

Tapie dans les coulisses, la petite fille effrayée et bougonne reprend ses esprits. Elle admire secrètement l'évolution grâcieuse de sa grande sœur sous la lumière blanche des spots. Sa grande sœur adorée, son modèle, son guide, son phare. Sa protectrice de toujours l'a vertement réprimandée, mais pas seulement. Elle a piqué sa crise comme une gamine qu'elle n'est pas, du moins à ses yeux. Et la petite, déconcertée, ne connait pas encore ce vers, cet aveu de Rimbaud "On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans"*.

Sous la lumière crue
entrechats et arabesques
dansent la musique.

C'est ce que voit le public, depuis les fauteuils en velours rouge de la salle des fêtes. Tout le reste de la scène est plongée dans l'ombre. Mais depuis sa position, allez savoir pourquoi, la lumière s'est difractée, comme sous une loupe. La grande sœur et le grand frère le lui ont montré en lui expliquant les couleurs de l'arc-en-ciel. Et sous les notes joyeuses, la poussière s'est mise à danser de toutes les couleurs. Derrière le rideau, consciente du privilège d'être seule à le voir, 

Sa ballerine danse
en duo et en cadence
avec la lumière.

La grande n'est plus en spectacle,
la petite savoure l'instant.
©Jeanne Fadosi, mercredi 29 janvier 2025
pour la page 243 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 243

Une photo un peu revisitée d'un extrait d'un tableau d'Adamante.


Roman (poème) — Wikipédia, 1870 est un poème de Arthur Rimbaud — Wikipédia, 1854 - 1891

A la page 242, j'ai fait danser ma grande sœur sur la valse de la poupée dans Coppelia dont la musique est de Léo Delibes et dont le nom du librettiste a été oublié. Javais hésité avec Sylvia, un autre ballet de Léo Delibes qui figurait sur l'autre face du disque sur lequel ma sœur me faisait danser et c'était sans doute plutôt cet air joyeux, ce Pizzicato-Léo Delibes qui faisait danser les deux sœurs rien que pour le plaisir de la danse, avant que ce ne soit un enjeu de spectacle. 


Quoi de plus amusant d'un Léo à l'autre, de faire chanter Léo Ferré sur le poème de Rimbaud, écrit à 16 ans et que Ferré a mis en musique

par Fabrice Lucchini