petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Et toujours l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui est revenu sans ses jeudis
Vive le vent, vive le vent ...... et Bonne Année Grand Mère !!! Défi 300, telle est l'invitation de Dômi interprétant la proposition de Lilousoleil pour le défi 300.
Si je privilégie ici une poésie choisie, comme je le fais prioritairement, j'aurais bien aimé aussi sur le thème du vent repartager avec vous ces poèmes écrits pour l'Herbier de poésie, l'un en prose, l'autre en chanson
C'était pour le défi 191 des CROQUEURS DE MOTS où Jill Bill nous invitait pour la quinzaine à "se tuer à la tâche".
Alors j'avais eu envie de rééditer cette chanson à grand vent, il y en avait beaucoup dans les campagnes, de transmission orale le plus souvent mais de temps à autre collectées et transmises jusqu'à nous, comme les chants de marins.
Le bruit tonitruant des machines dans les ateliers a sans doute empêché les ouvriers de transposer ces traditions bien ancrées dans l'industrie naissante de la "Révolution industrielle".
Chanson à grand vent (1)
Le pauvre laboureur
Il a bien du malheur
Du jour de sa naissance
L'est déjà malheureux.
Qu'il pleuve, tonne, ou vente,
Qu'il fasse mauvais temps,
L'on voit toujours, sans cesse,
Le laboureur aux champs.
Le pauvre laboureur
Il n'est qu'un partisan ;
Il est vêtu de toile
Comme un moulin à vent ;
Il met des arselettes, (2)
C'est l'état d'son métier
Pour empêcher la terre
D'entrer dans ses souliers.
Le pauvre laboureur
A de petits enfants ;
Les envoie à la charrue
A l'âge de quinze ans.
Il a perdu sa femme
A l'âge de trente ans ;
Elle le laisse tout seul
Avecque ses enfants.
Le pauvre laboureur,
Il est toujours content ;
Quand l'est à la charrue,
Il est toujours chantant.
Il n'est ni roi ni prince,
Ni duc, ni seigneur
Qui ne vive de la peine
Du pauvre laboureur.
Anonyme, XVIe siècle (1)
1 chanson de la Bresse (province de l'est de la France, aux contreforts du Jura). En Bresse, on appelle "chansons à grand vent", celles qui par leur rythme lent et régulier, servent au laboureur à soutenir le travail de ses bœufs.
2 les arselettes sont des guêtres, (Enveloppe de cuir ou d'étoffe qui recouvre le haut de la chaussure et le bas ou l'ensemble de la jambe)
Source : Le livre d'or de la poésie française des origines à 1940 de Pierre Seghers, Marabout 1972 p 127
On le dit pauvre, pas bien riche, mais il aime sa vie dont les autres vivent, eh oui.... merci Jeanne, bises JB
RépondreSupprimerUne belle région sue je connais un peu et charmante petite chanson sans prétention. Bises
RépondreSupprimerCoucou Jeanne.
RépondreSupprimerC'est un très beau poème que tu nous proposes ce matin.
Bises et bon jeudi - Zaza