petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Et toujours l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui est revenu sans ses jeudis
Puisque le défi 299 aborde sous un angle particulier le sujet de l'amitié, j'ai d'abord pensé pour ce jeudi à l'amitié célèbre entre Montaigne et La Boétie.
« Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer. »
Ce n'est que plus tard que Montaigne rajouta dans la marge :
« Parce que c’était lui »
puis, d'une autre encre
« parce que c’était moi. »
Mais c'est de la prose et à défaut d'avoir encore le magnifique volume de La Pléiade dont s'est approprié un faux ami il y a si longtemps qu'il y a prescription, j'ai eu sur Internet du mal avec les différentes éditions des essais.
Quant aux vers évoqués de La Boétie pour Montaigne, "Parce que c'était lui, parce que c'était moi.", la citation culte de Montaigne sur son amitié avec La Boétie - Citons-precis.com je n'ai pas pu les sourcer.
Je me suis alors perdu dans divers poèmes requis sur l'occurrence "amitié" quand je m'interrogeai sur la proposition Le pot de terre... Jusqu'à ce que j'en saisisse l'évidence, et même une certaine illustration de mon angle d'attaque du défi 299.
LE POT DE TERRE ET LE POT DE FER
Le pot de fer proposaAu pot de terre un voyage.Celui-ci s’en excusa,Disant qu’il ferait que sageDe garder le coin du feu :Car il lui fallait si peu,Si peu que la moindre choseDe son débris serait cause :Il n’en reviendrait morceau.Pour vous, dit-il, dont la peauEst plus dure que la mienne,Je ne vois rien qui vous tienne.Nous vous mettrons à couvert,Repartit le pot de fer :Si quelque matière dureVous menace d’aventure,Entre deux je passerai,Et du coup vous sauverai.Cette offre le persuade.Pot de fer son camaradeSe met droit à ses côtés.Mes gens s’en vont à trois piedsClopin clopant comme ils peuvent,L’un contre l’autre jetésAu moindre hoquet qu’ils treuvent.Le pot de terre en souffre ; il n’eut pas fait cent pasQue par son compagnon il fut mis en éclats,Sans qu’il eût lieu de se plaindre.
Ne nous associons qu’avecque nos égaux ;Ou bien il nous faudra craindreLe destin d’un de ces pots.
Jean de La Fontaine, Fables, Livre V
Bernardin-Béchet Libraire-Éditeur, 1874 (p. 154-156).
illustrations J. DESANDRÉ ET W.-H. FREEMAN
Jean de La Fontaine — Wikipédia, 1621 - 1695, poète, fabuliste et moraliste français
Dans la vie, mieux vaut rester à sa place ;-) tjs d'actualité, bises jill
RépondreSupprimerAssociions nous avec nos égaux : pas toujours Une amitié et un amour peuvent naître et subsister grâce à nos différences. Ce fut le cas pour moi : 52 ans de mariage et des ruptures avec des amies qui me ressemblaient trop. Bisous
RépondreSupprimerCoucou Jeanne,
RépondreSupprimerUne fable encore d'actualité, comme beaucoup chez Jean de La Fontaine.
Bises et bon jeudi - Zaza
Cette fable me réjouit, Jeanne, est vrai, associons nous avec nos semblable, c'est plus sur !
RépondreSupprimerJe te souhaite moi aussi une très belle et bonne année 2025 et je te remercie
J'aime ta manière de faire ce défi. Bisous bon dimanche https://envie2.ch/
RépondreSupprimerEh oui, c'était évident que le pot de terre casse. Merci pour cette fable que je ne connaissais pas. Bonne année et bonne continuation pour ton blog. Bises.
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