aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je souris aux remarques pertinentes et érudites de LVM sur le respect strict (ou pas) des règles de la poésie japonaise tels les haïkus, tankas, haïbuns et maintenant rengas.
J'ai redécouvert les nabis il y a quelque temps en allant au printemps 2023 visiter une exposition fort intéressante du musée Maurice Denis de Saint Germain-en-Laye Yvelines | Les Femmes mises à l’honneur au Musée Maurice Denis (youtube.com)
En laissant à mon tour mes neurones vagabonder sur la peinture de Paul Sérusier, j'ai hésité entre plusieurs chemins de mots et de sens entre respect et transgression de formes. Je les partage avec un brin de malice* sans choisir.
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"En ta paume mon verbe et ma pensée". Telle est la devise des Nabi qui signent leurs échanges épistolaires de leur surnom et du sigle « ETPMVMP ». Est-ce ainsi que pensait le maître en activant son pinceau dans le souvenir de la forêt du Huelgoat ? Ou vagabondait-il du côté du roc au Chien dominant en forêt d'Andaine les thermes et le lac qui, dit-on, aurait été celui du Lancelot de la légende du roi Arthur **?
Les mains en offrandehumble incantation de Grâceschaudement (chastement) vêtuesAu feu, au vent, à la pluietels des (quels) mantras dans leurs paumes ! (?)Trois Grâces rhabilléesau vent mauvais de l'Histoireconjurent (conjuguent) leur(s) destin (desseins)Chastement ou chaudement,Quels sorciers (sourciers) pour quelles suppliques ?
©Jeanne Fadosi, samedi 27 avril 2024
pour la page 233 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 233
Paul Sérusier - Incantation-le bois sacré - 1891 DR |
*Attention, je ne pense nullement maléfice (sourires)
**" Les légendes arthuriennes sont une autre facette de cet endroit, puisque Bagnoles et ses environs auraient servi de prototype au pays de Lancelot du Lac de Chrétien de Troyes qui aurait séjourné à la cour d'Aliénor d'Aquitaine en son château de Domfront. Le calendrier des événements culturels de la station inclut d'ailleurs une visite des sites arthuriens les plus célèbres repris dans plusieurs documents et livres."
Ci-dessous d'autres traces de mes vagabondages, titillée par le sort des monts d'Arrée à l'été 2022, proches de la forêt du Huelgoat, par le choix du nom polysémique "grâce" au printemps des poètes et les utilisations à n'en plus finir d'une phrase qu'aurait prononcée André Malraux sans en retrouver la trace exacte et utilisée imprudemment et impudemment :
On ne sait pas ce qu'elles trament dans ces bois, on peut tout imaginer Jeanne, bien joué ce jour ;-) amitiés, JB
RépondreSupprimerSur les chemins de Paul Serusier tu as très astucieusement et poétiquement voyagé... Ses chemins étaient parfois tortueux lui seul savait vraiment les décrypter, nous laissant maintenant libre cours pour les interpréter.
RépondreSupprimerBravo Jeanne, d'avoir donné un double éclairage au texte. La Dame ne souffle-t-elle pas dans sa paume pour ensemencer symboliquement le sol de la forêt. J'aime bien ton regard sur cette toile.
RépondreSupprimerBonjour Jeanne,
RépondreSupprimerUne interprétation extrêmement intéressante. Et puis, j'en apprends un peu plus à chaque lecture. J'ai lu et relu tout ce que la bibliothèque de mes parents contenait sur le roi Arthur, Lancelot du lac.
Amitiés
Bonjour, Jeanne
RépondreSupprimerToujours intéressants, tes billets et fort documentés.
J'ai aimé particulièrement tes tankas originaux.
Merci pour cet éclairage original sur la peinture de Sérusier.
Claudie
Excellent décryptage de ce tableau de Paul Sérusier, bravo Jeanne.
RépondreSupprimerBises et bon début de semaine - Zaza