"Le bonheur est un art à pratiquer comme le violon" John LubbockNe sachant ni ce qu'est le bonheur, ni jouer du violon, ni heureusement l'amertume d'avoir été mis au violon, j'ai légèrement dévié sur la mélodie.
Le bonheur d'apprendre !
que savait-il du bonheur
tant d'heures au violon ?
Depuis l'âge de quatre ou cinq ans, sous les lambris du salon de musique, il suait pour plaire aux parents, enviant son amie qui avait vite surmonté au piano les premières difficultés. Ingratitude des débuts. Combien de fois avait-il caché ses larmes de dépit et de fatigue.
Derrière la cloison
des voisins indulgents
aux pleurs de l'archet
Et soudain les sons limpides,
Obstination ... Récompense.
Bonheur des premiers moments de musique. Il y aurait un long travail. Des heures d'étude. Mais le premier instant où faire corps avec l'instrument valait autre chose que des plaintes agressives, cet instant fugitif frôlant l'harmonie, il ne l'oublierait jamais.
Le bonheur d'apprendre,
c'était cela, écouter
l'effort s'effacer.
***
Le bonheur d'apprendre !
que savait-il du bonheur
tant d'heures au violon ?
Il avait encore été pris la main à l'étal, le poulbot des faubourgs, le voleur d'orange. Il se retrouvait encore une fois au violon, dans les sous-sols de la conciergerie, grelottant sous la maigre couverture, se défiant des rats. Mais au moins là pour un temps, il échapperait aux torgnoles de son vieux.
Un harmonica
dans la chambrée des gardiens
caressé comme un violon.
Dans la nuit qui s'éternise
l'enfant, apaisé, l'écoute.
pour Le nid des mots de abécé
Dans ces sons limpides soudainement arrivés, jaillis de sa persévérence, quel bonheur !!! Moment inoubliable pour lui, en effet ! J'♥ beaucoup ce moment précis ! Bravo Jeanne ! Bonne fin de semaine ! Bises♥
RépondreSupprimerUne très belle chute émouvante, pour un rude apprentissage !
RépondreSupprimerMerci !
Bonjour Jeanne,
RépondreSupprimerun défi superbement relevé. J'admire car ma plume est très paresseuse en ce moment.
Pauvre apprenti musicien. je plains celui qui est obligé d'apprendre pour faire plaisir aux parents.
Mais quand l'envie vient de soi, que l'on s'acharne et qu'enfin, on réussit, quelle joie!
La dernière partie est très émouvante.
On dirait que tu as écrit un haïbun. j'ai bien aimé
Bise
Ah oui voisins indulgents car le violon à ses débuts est un instrument ingrat qui ne se dompte pas facilement, mai quel bonheur quand le son se purifie et que les cordes vibrent enfin en harmonie
RépondreSupprimerQuant au deuxième violon, oui pas du tout la même mélodie
Bonne soirée
Bisous
Violon ou violon... deux passages très émouvants. J'ai aimé te lire.
RépondreSupprimerMerci pour ce partage, Jeanne.