ABC a la barre du défi n°198 des CROQUEURS DE MOTS nous invite à partager la ou une "surprise de janvier" avec pour les jeudis poésie d'abord la publication d'une photo poétique le 11 et le 19 sourire hivernal.
La suggestion était attrayante. Mais ce début de janvier dans la "vraie vie" a charrié son lot de nouvelles désagréables ou porteuses d'inquiétude qui ont tari mon enthousiasme. Ma plume reste suspendue au vide, aussi grise que le gris du ciel, aussi glacée que le vent du matin. Elle trébuche sur les touches du clavier mais mon humeur est à l'indulgence.
Que sera la surprise de janvier ? Une carte de vœux oubliée dans un repli de sacoche retrouvée dans le grenier d'un ancien facteur et postée à tout hasard, traversant les années sans une ride ?
Le téléphone m'interrompt pour la quatrième fois de la matinée et mon brouillon n'a guère avancé. Hier il s'est fait le messager des vœux et m'a permis de partager des nouvelles. C'est moins sec qu'un échange de sms et les cartes de vœux traditionnelles se font rares.
En janvier le téléphone sonne plus que de coutume, tandis que le mobile est davantage utilisé par les plus jeunes. Je décroche même quand le numéro m'est inconnu. Mon répertoire n'est plus à jour. Les numéros de certains ont changé.
J'accueille par un allo plutôt frais après trois appels, l'un pour me caser une assurance dont je n'ai nul besoin, l'autre pour des fenêtres à double vitrage dont mon logis est déjà équipé, le troisième pour me demander pourquoi je ne veux pas bénéficier d'un dispositif auquel je n'ai pas droit ! Les appels commerciaux et les spams sont une véritable pollution sociale et souvent je finis par laisser le téléphone sonner en ayant actionné la touche silence.
Mais nous sommes en janvier et par ailleurs j'attends des nouvelles d'une amie opérée. Alors je décroche et mon agacement s'entend dans mon allo.
J'ai reconnu la voix dès les premiers mots et me confond en excuses. Nous ne nous sommes pas parlé depuis plusieurs années mais la conversation est aussi fluide que si nous nous étions parlé la veille.
La voix au bout du fil n'a pas vieilli. J'ignore comment la mienne est entendue.
Et je me souviens de cette époque pas si lointaine où j'avais vingt ans et où le téléphone de mes parents était le seul du hameau.
* Dans les années 1970, seul 1 français sur 7 dispose du téléphone chez lui. C'était il y a moins de 50 ans.
Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023 (clic sur le lien pour comprendre ... un peu)
lundi 15 janvier 2018
12 commentaires:
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Oh que oui la barbe ces démarchages téléphoniques qui reviennent tjs à la charge... Pas connu dans l'temps, mes parents n'avaient pas le téléphone pas plus que de voiture ! Quand une nouvelle urgente ils recevaient un télégramme de la famille lointaine... ,-) merci Jeanne, bises
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ton texte et la surprise est venue enfin et belle. J'aimerais que ma meilleure amie d'enfance qui s'appelait Ariane me contacte. J'ai cherché à la retrouver mais en vain. Bisous
RépondreSupprimerIl faut reconnaître que la croissance du harcèlement commercial au téléphone devient insupportable.
RépondreSupprimerBises et bon début de semaine
Merci pour ce bel article, je suis tout à fait en phase avec toi côté téléphone, une vraie plaie cette façon de faire du commerce et j'ai parfois bien pitié de celui qui est au bout du fil obligé de faire ce métier pour casser la croûte...
RépondreSupprimerEh oui Jeanne les appels incessants des démarcheurs deviennent une véritable pollution , je laisse aussi sonner maintenant quand le numéro m'est inconnu si quelqu'un veut me joindre la messagerie s'enclenche .
RépondreSupprimerMais le téléphone nous ne serions nous en passer maintenant .
Bonne journée
Bises
On espère toujours un coup de fil ou une carte qui nous V surprendraient agréablement . Mais cela n'arrive pas souvent.
RépondreSupprimerLes pubs au téléphone sont une vraie calamité; moi, je ne réponds pas quand je en connais pas le numéro . Bise
oui je n'avais pas le téléphone il fallait aller chez le gardien en cas d'urgence...
RépondreSupprimerune bonne nouvelle ! comme toi je réponds d'un air grognon !
D'accord avec toi, Jeanne, ces appels sont bien désagréables ... ouf ! Mais cet appel reçu lui, est fort agréable, en effet ! Il m'arrive aussi de temps en temps de répondre avec un agacement dans la voix ... que veux-tu, c'est humain mais, on se reprend si vite, alors, hein ! Super, ton texte !!! Bonne soirée ! Bises♥
RépondreSupprimerCoucou Jeanne... oh oui c'est très désagréable tous ces coups de fil publicitaires... il faut s'inscrire sur Bloctel.gouv.fr pour s'en débarrasser.. Joli texte... j'ai bien aimé l'idée de la carte de bonne année retrouvée après des années... Belle journée
RépondreSupprimerC'est fou comme ces démarcheurs nous mettent de mauvaise humeur et nous poussent à devenir antipathique à la moindre sonnerie.
RépondreSupprimerQuoiqu'il en soit tu as retrouvé ton amie et ça c'est une belle surprise.
Bisous Jeanne en espérant que tes soucis ne soient pas trop graves.
Domi.
Coucou Jeanne
RépondreSupprimerUn très beau texte qui met en haleine, avec une fin comme on les aime...
Malgré que nous sommes en liste rouge, nous commençons à être envahis d'appels téléphoniques commerciaux ! une galère !
Bisous
Merci pour cette surprise partagée...
RépondreSupprimerLes appels commerciaux me rendent aussi peu aimable quand je décroche... c'est dommage.
J'ai beaucoup aimé ta réponse à ce défi.