Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

mardi 21 octobre 2025

Décembre 2007, octobre 2025

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou maintenant)... et j'en oublie ... 

J'avais envie de rééditer ce poème écrit avant mon premier blog et partagé quelque temps plus tard.



Corolles écarlates

Corolles écarlates sur les berges glacées,
Vous n'avez qu'un instant fait fleurir les pavés.
La charge a été brève tout autant que musclée,
La matraque en action derrière les boucliers,
Sans considération pour les eaux menaçant
De geler le corps sec des campeurs imprudents.

Ils pensaient donc encore, inconsciente candeur
Qu'il suffisait de croire en l'instinct de grandeur
Des complaisants humains obéissant aux ordres !
Des sans logis sous tentes auraient trop fait désordre ;
La nuance est ténue du zélé au servile ;
Entre Seine et parvis, cars et files dociles
De touristes oublieux de la misère du monde
Le temps si éphémère d'un p'tit tour à la ronde.

Voilà les jours d'avant qui faisait plus classieux
La tente d'un bédouin au confort luxueux,
Posée comme un OVNI sur les Champs Elysées
Dans le tumulte froid d'un hiver supplicié,
Pour y faire allégeance au roi des Oasiens,
Et accepter l'aumône de ce grand argentier.
Que j'ai mal à ma France, que j'ai honte à ma France,
Quand nos représentants s'humilient sans décence,
Chaque jour un peu plus, chaque jour plus indignes
Sourds à tous ces symptômes qui sont autant de signes.

Jusqu'où certains pourront avaler leur chapeau ?
Nier le rire sous cape, le pli sous le manteau ?
Idéaux sacrifiés au fronton des mairies
Avec les oripeaux de la démocratie !
Trois mots en onze pieds dans la pierre gravés :
Liberté, égalité, fraternité
Ces mots sont-ils à ce point donc antagonistes ?
Nos puissants sont d'habiles illusionnistes !
Ce cynisme masqué au nom du réalisme,
Voire affiché dans l'habit gris du pragmatisme.
Ils osent, sans vergogne, prétendre à l'éthique,
Lors qu'ils n'essayent que fuir le mendiant étique
Sublime, universel, humble en son corps noueux,
Celant une âme pure sous son aspect rugueux.
©Décembre 2007 - Jeanne Fadosi-
Modifié et complété 19 avril 2008

« Chaque tente est un toit qui manque » - Hiver 2006, les SDF à la Une | France Inter, Affaires sensibles du 25 octobre 2016 sur la mobilisation des enfants de Don quichotte pendant l'hiver 2006
 

2 commentaires:

  1. Pas de place pour un sans-abri, qui est gênant..... mieux vaut ne pas en être un, quelque part.... merci, jill

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  2. Superbe réédition Jeanne. J' ai aimé.
    Bises et bon mardi.
    Zaza

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