petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress (dont ceux de Colette et de Lilou)... et j'en oublie ...
Ode à là bicyclette
J’allais sur le chemin crépitant :le soleil s’égrenait comme maïs ardentet la terre chaleureuse était un cercle infiniavec un ciel là-haut, azur, inhabité.Passèrent près de moi les bicyclettes,les uniques insectesde cette minute sèche de l’été,discrètes, véloces, transparentes :elles m’ont semblé simples mouvements de l’air.Ouvriers et filles allaient aux usines,livrant leurs yeux à l’été,leur tête au ciel, assissur les élytres des vertigineusesbicyclettes qui sifflaient passantponts, rosiers, ronceset midi.J’ai pensé au soir, quand les jeunes se laventchantent, mangent, lèvent un verre de vinen l’honneur de l’amour et de la vie,et qu’à la porte attend la bicyclette,immobile parce que son âmen’était que de mouvement,et, tombée là, elle n’est pasinsecte transparent qui parcourt l’été,mais squelette froidqui seulement retrouve un corps errantavec l’urgence et la lumière,c’est-à-dire avec larésurrection de chaque jour.
Pablo NERUDA, Ode à là bicyclette
Troisième livre des odes, 1957 (Gallimard, 1978)
Pablo Neruda — Wikipédia, 1904 - 1973, poète, écrivain, diplomate, homme politique et intellectuel chilien.
Merci Jeanne, je le découvre ce poème, ode à la bicyclette, merci, bises jill
RépondreSupprimerMagnifique partage, Jeanne !!! Bonne journée ! Bises
RépondreSupprimerCoucou Jeanne
RépondreSupprimerCe texte de Pablo NERUDA est magnifique
Merci pour cette lecture matinale.
Bises et bon jeudi
Zaza