P comme paradis perdu
Allez savoir pourquoi le correcteur d'orthographe signale une erreur à O et pas à P ?
Déjà que lorsque j'ai changé d'ordi, pourtant pour un autre de même marque, j'ai eu toutes les peines du monde à trouver le chemin ad hoc pour avoir ce dit correcteur en français. J'avais beau indiquer sur chaque fenêtre que ma langue principale d'utilisation était le français, ...
Quand je parle de langues, pas l'organe du goût dont j'ai particulièrement apprécié l'utilité le jour où j'ai été atteinte d'agueusie, un effet secondaire d'une pneumonie il y a deux ans, le O m'évoque "Langues O'".
Faire langues O' provoquait une admiration sans borne pour la difficulté de ces études, pour l'audace de ce choix, souvent cumulé avec d'autres études, ainsi qu'une frustration aussi grande que leur inaccessibilité pour moi.
Langues O' c'était le diminutif de l'Ecole des langues orientales, une vieille dame créée par Colbert en 1669 à Constantinople pour y faire étudier le turc pour le commerce et la diplomatie, rapatriée en France à l'ombre de la Bibliothèque nationale sous la révolution et étoffée à d'autres langues (tartare de Crimée, arabe vulgaire et littéraire, persan et malais) sous le nom d'école spéciale de langues orientales vivantes et devenu en 1971 l'Inalco, institut national des langues et civilisations orientales.
Oups ! Je me suis envolée en pensée bien loin de l'origine et du paradis.
Car dans la légende qu'on m'a enseigné lorsque j'avais 7 ans et si je savais tout juste lire, assez bien, je n'étais déjà pas disposée à avaler La petite histoire sainte qui commençait par la création de l'univers et de tout ce qu'il contient, homme et femme inclus en 6 jours.
Pour autant, bercée de contes et de légendes depuis mon plus jeune âge, j'avais sans doute déjà l'intuition de la métaphore.
Est-ce pour cela que le graal de l'été est encore souvent d'aller trouver un petit coin de paradis avec plage et palmiers et les orteils en éventail à ne rien faire, comme au septième jour de la création du monde.
Non je ne vais pas illustrer avec le tableau de Courbet mais ceux de Cranach l'ancien
Avouez quand même que choisir de perdre ce lieu idéal pour une pomme ?
Paul Signac, Au temps d'harmonie |
à suivre ? oui, oui ! j'en salive déjà, rien que de penser à la pomme ...
RépondreSupprimerÀ suivre donc... pour plus tard en ce qui me concerne car je suis en mode mamie...
RépondreSupprimerMais je ne manquerai pas de la lire...
Bises et douce soirée.