Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 25 septembre 2025

Jeudis en poésie : Ode à la bicyclette, de Pablo Neruda

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont ceux de Colette et de Lilou)... et j'en oublie ...

Ode à là bicyclette

J’allais sur le chemin crépitant :
le soleil s’égrenait comme maïs ardent
et la terre chaleureuse était un cercle infini
avec un ciel là-haut, azur, inhabité.

Passèrent près de moi les bicyclettes,
les uniques insectes
de cette minute sèche de l’été,
discrètes, véloces, transparentes :
elles m’ont semblé simples mouvements de l’air.

Ouvriers et filles allaient aux usines,
livrant leurs yeux à l’été,
leur tête au ciel, assis
sur les élytres des vertigineuses
bicyclettes qui sifflaient passant
ponts, rosiers, ronces
et midi.

J’ai pensé au soir, quand les jeunes se lavent
chantent, mangent, lèvent un verre de vin
en l’honneur de l’amour et de la vie,
et qu’à la porte attend la bicyclette,
immobile parce que son âme
n’était que de mouvement,
et, tombée là, elle n’est pas
insecte transparent qui parcourt l’été,
mais squelette froid
qui seulement retrouve un corps errant
avec l’urgence et la lumière,
c’est-à-dire avec la
résurrection de chaque jour.

Pablo NERUDA, Ode à là bicyclette
Troisième livre des odes, 1957 (Gallimard, 1978)

Pablo Neruda — Wikipédia, 1904 - 1973, poète, écrivain, diplomate, homme politique et intellectuel chilien.


lundi 22 septembre 2025

Déficroq 311 (n°2 2025-26) : avec son p'tit vélo

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou maintenant)... et j'en oublie ...

Pour la communauté les Croqueurs de Môts

jill bill à la barre n°311

Thème du lundi défi

Chatte sur un vélo de « Alain Séchas »

Photo JB Bruxelles 2024

Trois imposés dans votre texte, amusez-nous avec,  

« Lavoir, l'avoir, la voir ».

A poster sur vos blogs le lundi 22 septembre 2025


- Eh les gars ! La mère Michelle est encore au lavoir !
- Celle qui a perdu son chat ?
- Oui, elle est toute tourneboulée depuis ! Ce tantôt elle a accroché sa remorque à son vélo avec du linge à laver. Venez vite si vous voulez la voir.

Les gamins se mirent à courir mais Momo les arrêta avant le dernier virage
- soyons discrets pour une fois si on ne veut pas l'effaroucher.
- Je ne sais pas si c'est le bon mot, l'autre fois elle a fait mine de nous jeter un sort cette vieille peau. 

Ils approchèrent en silence et se cachèrent derrière les fougères. Le spectacle était étonnant. La vieille avait enfilé un bikini des années 1960 et elle frottait et elle frottait en s'escrimant sur une vieille tache de sa nappe du dimanche.
- j'aurais bien voulu la voir sur son vélo ...
- chut, elle va t'entendre !
Aucun risque, outre son petit vélo dans sa tête, elle est sourde comme un pot !

- je vais l'avoir, je vais l'avoir ...
Mais la tache résistait.

- Faut prévenir un adulte, quand même, elle va prendre froid ... et si elle tombe dans l'eau vous croyez qu'elle sait nager ?
Momo sortit son téléphone et envoya un texto pour prévenir.
"Grandma a encore fugué, faut venir la chercher au lavoir." 
©Jeanne Fadosi, vendredi 19 septembre 2025
pour le déficroq 311 proposé par Jill Bill 
 

vendredi 19 septembre 2025

Pour l'image 55 d'An'Maï : Dans l'air du temps

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et lilou)... et j'en oublie .

Sur l'image 55 proposée le 15 septembre par An' Maï pour ses défis Une image des mots


[ ... ] 
Un avenir entrouvert
Sur des contrées indociles.
Le temps est toujours devant soi
Un abîme de jours inconnus,
A cultiver dans ses instants
De fragiles bonheurs si fugaces,
Dont il ne faut pas laisser filer*
Même la plus infime trace.
©Jeanne Fadosi, dimanche 6 septembre 2009
* échapper remplacé par filer le 15 septembre 2025, pour la cadence

Comme à mon habitude, mon premier réflexe en découvrant la proposition 55 a été de requérir "le temps" sur ce blog et celles et ceux qui me suivent se rappelleront que le temps est l'un de mes "dadas".
D'ailleurs j'ai choisi la semaine dernière un cadrab solaire pour illustrer ma photo de la semaine Mes photos du samedi : le temps de l'école - jeannefadosi
 
Alors vous imaginez le nombre de liens proposés vers mes anciens billets.

En même temps, écoutant d'une oreille distraite une émission sur les défaillances graves ou non de la mémoire quand le temps nous fait prendre de l'âge, m'est revenu en tête les paroles d'un refrain, sans la musique ni l'auteur

En explorant mes anciens textes j'avais envie de privilégier ces quelques vers  finissant Fadosi continue: Une rentrée à la retraite, de Jeanne Fadosi
 qui sont plus une conviction d'instinct de survie qu'une persuasion naïve et encore moins une ignorance du monde qui dérive sur la flèche du temps.




Avec cette petite sélection :




le temps le temps
le temps de l'enfance
de l'innocence
de l'espérance
 Charles Aznavour - Le Temps, Paroles: Charles Aznavour, musique: Jeff Davis, 1965 

jeudi 18 septembre 2025

Jeudis en poésie : La bicyclette de Francis Lai, Pierre Barouh (Auteurs-compositeurs)

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Et toujours l'envie de continuer à partager le jeudi un poème choisi, cette fois La bicyclette, chantée par Yves Montand avec le défi 311 proposé par Jill Bill
La bicyclette

Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
À bicyclette

Nous étions quelques bons copains
Y avait Fernand y avait Firmin
Y avait Francis et Sébastien
Et puis Paulette

On était tous amoureux d'elle
On se sentait pousser des ailes
À bicyclette

Sur les petits chemins de terre
On a souvent vécu l'enfer
Pour ne pas mettre pied à terre
Devant Paulette

Faut dire qu'elle y mettait du cœur
C'était la fille du facteur
À bicyclette

Et depuis qu'elle avait huit ans
Elle avait fait en le suivant
Tous les chemins environnants
À bicyclette

Quand on approchait la rivière
On déposait dans les fougères
Nos bicyclettes

Puis on se roulait dans les champs
Faisant naître un bouquet changeant
De sauterelles, de papillons
Et de rainettes

Quand le soleil à l'horizon
Profilait sur tous les buissons
Nos silhouettes

On revenait fourbus contents
Le cœur un peu vague pourtant
De n'être pas seul un instant
Avec Paulette

Prendre furtivement sa main
Oublier un peu les copains
La bicyclette

On se disait c'est pour demain
J'oserai, j'oserai demain
Quand on ira sur les chemins
À bicyclette
La bicyclette, créée début 1960 pour une publicité, 
musique Francis Albert Lai, paroles Pierre Elie Barouh
enregistré en 1968 par Yves Montand



Il y a même quelques reprises bien jolies 
La bicyclette par Laurent Voulzy
et l'analyse inspirée de Bertrand Belin -- La bicyclette (Pierre Barouh/Francis Lai), France Inter dans l'émission de Rébecca Manzoni  Eclectik du 26 mai 2013
Celle qui m'émeut le plus, c'est évidemment celle en live il y a une dizaine d'années par son auteur :


J'aurais pu vous emmener à vélo sur d'autres voix comme celles de Georgette Plana (qui s'en souvient ?) ou de Bourvil (inoubliable) :

 et je n'oublie pas bien sûr La complainte de l'heure de pointe (A vélo dans Paris) de Joe Dassin

mardi 16 septembre 2025

Oyez CROQUEURS DE MOTS !!! le défi nouveau est en ligne ...

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... Le défi 311 pour lundi 22 septembre annoncé par Croqueurs de Môts n°311... - jill bill où il est question de vélo et de la voir 

            


vendredi 12 septembre 2025

Solitude subie

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pour  Le nid des mots de abécé, thème de septembre 2025 :

sur l'un ou l'autre selon votre envie, pourquoi pas les deux, pour le vendredi 12 septembre 

- "La solitude pour être charmante et utile, doit être choisie et non subie"
Victor Hugo

- Après la pluie

J'ai choisi la solitude, celle choisie avec deux de mes textes réédités dans le billet précédent ou suivant  Fadosi continue: Solitude choisie.
Pour la solitude subie, Je n'ai pas de mots. Juste ces photos, à agrandir en cliquant dessus.


Photos personnelles prises samedi 16 août 2025 à Paris


"Lionel Jospin, en 2002, visait « zéro SDF en 2007 »
Nicolas Sarkozy, en décembre 2006, qui promettait que s’il était élu, « d’ici à deux ans, plus personne ne (serait) obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid »
En juillet 2017, Emmanuel Macron s’était également risqué sur le sujet, dans le cadre d’une présentation de sa politique migratoire : « Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. C’est une question de dignité. »"


Solitude choisie

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pour  Le nid des mots de abécé, thème de septembre 2025 :

sur l'un ou l'autre selon votre envie, pourquoi pas les deux, pour le vendredi 12 septembre 

- "La solitude pour être charmante et utile, doit être choisie et non subie"
Victor Hugo

- Après la pluie

J'ai choisi la solitude, celle choisie pour laquelle je n'ai pas su choisir entre deux de mes textes sur le sujet :
celle subie, je l'ai  illustré en photos dans le billet précédent ou suivant Fadosi continue: Solitude subie.
C'était son refuge,
l'avant-goût du paradis,
son jardin secret.
On disait d'elle que c'était une enfant solitaire. Timide et solitaire. Au grand désespoir de sa maman, la cheville ouvrière qui transformait leur maison en une ruche conviviale.
Ici point de rendez-vous, 
l'improviste était la loi.
Seuls les tempos marquaient leurs différences, les copains de son grand frère et de sa grande sœur le jeudi ou après les cours, les clientes de sa maman couturière dans l'après-midi,, les ouvriers de son papa à l'heure du café ou après un dépannage difficile.
Elle disparaissait
sous la table en merisier
vers sa solitude.
C'était une maison accueillante, dans une époque révolue où chacun y était le bienvenu. Elle bruissait des discussions de grandes personnes et souvent la petite Jeanne ne perdait pas une miette de ces mots qui entrouvraient les portes d'un monde plein d'énigmes et de tracas, un peu trop effrayant pour qu'elle ait hâte de le rejoindre. C'est vrai qu'elle allait peu vers les enfants de son âge, bien trop immatures. Même ceux de la génération de son grand frère n'en finissaient pas de quitter l'âge bête.
Elle dégustait ces instants
qui lui étaient friandises.
Discrète, les adultes l'oubliaient auprès de son grand cerisier qu'elle avait ressuscité par la magie de l'imagination. Ce pourvoyeur de cerises juteuses et charnues tombé après l'été au champ d'honneur de la modernité pour faire place à une horrible bâtisse. Dessous, les herbes et les fleurs y poussaient en abondance et bientôt elle n'entendait plus que le murmure du vent dans les feuilles, le chant des oiseaux et le bourdonnement des abeilles qui lui faisaient un peu peur.
Loin de tout ennui,
elle serait restée des heures
dans ces parenthèses,
en compagnie des personnages de tant de livres aimés à qui elle inventait les coulisses de leurs vies de papier. Un jour d'alchimie plus intense, elle savait qu'elle pourrait même devenir lilliputienne pour être à hauteur de scarabée ou de coccinelle. Ses récréations ne duraient pas. Une voix douce bientôt l'en délogeait
Et l'heure d'un dîner
arrivant toujours trop tôt
dans son paradis

feraient taire ses rêveries :
Au revoir peuples des herbes.
©Jeanne Fadosi, jeudi 15 février 2018


L'Orne vue d'un pont en Suisse Normande, un samedi de juillet où j'avais prolongé en solitaire deux jours de partage, chacun devant repartir vers son lieu de vie, loin de nos terres d'enfance


Le pont


Dans la solitude
d'une nature engivrée
un rai de soleil.

Deux vieux arbres vénérables
saluent de Gé sa beauté.

***

Il ne suffit pas
d'aller au-delà du pont
pour grimper là-haut

suivre du soleil la trace
S'habiller le cœur et l'âme

***

Rester en deçà,
suspendre le temps,
et juste admirer
l'offrande à nos sens.

Calme, luxe gracieux, volupté,*
une invitation à la pause
loin de l'humaine folie.

©Jeanne Fadosi, vendredi 25 février 2022