petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot ....
Etant à la barre du bateau des Croqueurs de mots pour la quinzaine, Jazzy nous propose d’ inventer un métier imaginaire. Défi 306 des Croqueurs de mots – Le bon côté des choses bis
En poésie je prends le contre-pied du sujet, quoique... Il va falloir combien de temps pour que plus personne ne se souvienne que ce fut un métier réel. Et combien de temps aux applications d'IA pour l'effacer de sa base de données ? A ce jeu de l'oubli, qui oubliera le plus vite ?
Le Sabotier
Vite allumez bougie et cierge,Pauvre femme, devant la vierge,Votre mari le sabotierVoit aujourd’hui son jour dernier.
Et les enfants en troupe folleSortent gaîment de leur écoleEt font claquer sur le trottoirLeurs sabots blancs, leurs sabots noirs.
— Vous, les gamins, cessez de faireUn tel vacarme sur la terreQuand meurt en un logis voisin,Sur sa couche, un homme de bien.
— Ne vous emportez point, ma femme,À l’heure où doit partir mon âme ;Laissez claquer sur le trottoirLes sabots blancs, les sabots noirs.
— S’ils font ce bruit sous la fenêtre,Nul n’entendra venir le prêtreEt la sonnette du bedeauEt ceux qui tiennent les flambeaux.
— Souliers de bois à forme antique,En ai-je fait dans ma boutique !Laissez claquer sur le trottoirLes sabots blancs, les sabots noirs.
— Et qui dira d’une voix claireLes prières réglementairesComme Dieu même le prescrit,Sans que se trouble son esprit ?
— J’écoute au loin tourner leur rondeAvec mon âme, avec le monde,Laissez claquer sur le trottoirLes sabots blancs, les sabots noirs.
— Tant que sautent dans la rueCes soques dures et bourrues,Aucun ange ne chanteraPour votre mort : l’alleluia !
— Afin de mieux rythmer leur danse,Tournent les feux du ciel immense.Laissez claquer au fond du soirLes sabots blancs, les sabots noirs.
Émile Verhaeren, Les blés mouvants, 1912
Émile Verhaeren — Wikipédia, 1855 - 1916, poète belge flamand d'expression française
Le dernier sabotier du Finistère, reportage de france3Bretagne fin été 2024
J'ai encore connu une grand-mère qui en possédait une paire.... depuis... merci Jeanne, amitiés, jill
RépondreSupprimerEmile Verhaeren le poète que nous apprenions si souvent ses poésie en primaire. merci pour le souvenir
RépondreSupprimerIl est magnifique ce poème, Jeanne.
RépondreSupprimerQuelques brins de mon île qui, je l'espère, te porteront bonheur.
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Bises et bon jeudi - Zaza
Beau poème sur ce métier disparu. Bon 1er mai. Bisous.
RépondreSupprimerJoli poème sur un métier ancien. Bon 1er mai. Bisous.
RépondreSupprimerQuel beau poème, je ne le connaissais pas, triste cependant parce qu'il parle de la mort du sabotier. Je pense que c'était un métier dur. Je n'ai pas connu dans ma famille des personnes qui portaient des sabots mais on n'oublie pas car il existe des cartes postales et photos anciennes qui montrent des enfants ou adultes portant des sabots aux pieds. Bon week end, merci pour la publication de ce poème. Bises.
RépondreSupprimerSuperbe ce poème belle trouvaille....Il me semble que dans certains endroit des sabots sont encore fabriqués pourtant, vu à la TV (sais plus quelle chaine) il n'yy a pas si vieux. Bon dimanche bizzzz
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