Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 18 décembre 2025

Poésies du jeudi : Rosaire, de Francis Jammes (extraits : La prière, Brassens)

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou)... et j'en oublie ...

En ces jours de peine,  je bisse mes poésies de ce jeudi en mettant en ligne Rosaire, de Francis Jamme, magnifiquement mis en musique et choisi par Patachou avant d'être chanté par Georges Brassens.
Mon autre poème du jeudi : ---> Le fauteuil à bascule billet précédent

Pour tous les enfants qui meurent chaque jour dans le monde et ceux qui seront guéris
Pour toutes les femmes humiliées, toutes  les femmes désavouées ...


Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
tandis que des enfants s’amusent au parterre ;
et par l’oiseau blessé qui ne sait pas comment
son aile tout à coup s’ensanglante et descend
par la soif et la faim et le délire ardent :
Je vous salue, Marie.

Par les gosses battus par l’ivrogne qui rentre,
par l’âne qui reçoit des coups de pied au ventre
et par l’humiliation de l’innocent châtié,
par la vierge vendue qu'on a déshabillée,
par le fils dont la mère a été insultée :
Je vous salue, Marie.

Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids,
s'écrie : « Mon Dieu ! » Par le malheureux dont les bras
ne purent s’appuyer sur une amour humaine
comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène ;
par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne :
Je vous salue, Marie.

Par les quatre horizons qui crucifient le Monde,
par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe,
par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains,
par le malade que l'on opère et qui geint
et par le juste mis au rang des assassins :
Je vous salue, Marie.

Par la mère apprenant que son fils est guéri,
par l’oiseau rappelant l’oiseau tombé du nid,
par l’herbe qui a soif et recueille l’ondée,
par le baiser perdu par l’amour redonné,
et par le mendiant retrouvant sa monnaie :
Je vous salue, Marie.
Francis Jammes, Rosaire,  L'Église habillée de feuilles, 1906

une magnifique reprise de l'une des chansons les plus emblématiques de Georges Brassens


La Prière — Wikipédia version de Brassens


L’église habillée de feuilles/Rosaire 1 - Wikisource (pour la dernière strophe de la prière qui est avant les autres dans le texte de Francis Jammes.

Poésies du jeudi : Le fauteuil à bascule****

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou)... et j'en oublie ...notamment Elisabeth.

NB J'ai bissé ma poésie de ce jeudi en partageant La prière, de Georges Brassens, extraite de Rosaire, de Francis Jammes --->  billet suivant

Pour illustrer en poésie le défi 317 de lilou concernant un colis, j'ai requis "colis" sur mon blog et Blogger n'a rien trouvé. Alors, pensant à Noël, j'ai requis "cadeau"*. Les trois premières propositions sont des écrits que j'ai fait pour différents ateliers. Etrangement, ils parlent tous les trois de près de naissance. La semaine dernière, j'ai choisi l'évocation de l'origine des mondes.  J'hésitais pour la deuxième (je la proposerai peut-être jeudi prochain ... ou pas). La voici :
 
Quand Adamante nous avait soumis la très douce image de la page 135 de l'Herbier de poésie, j'avais compris que mes mots n'arriveraient pas à aller au-delà de l'image sans avoir d'abord cédé à l'impératif de ce récit. Il était en prose à l'origine, destiné à rester dans les brouillons ou à être remanié pour une publication en marge. Et en ce mardi 16 décembre, je me retrouve dans le même dilemme.

Elle s'est glissée furtivement dans la chambre d'à côté dès les premiers bruits. Dans la plénitude de la nuit de novembre, elle balance doucement, peau à peau, son nourrisson et elle, emmitouflés dans le moelleux de la couverture de mohair. Il tète avec l'énergie de ses trois ou quatre semaines. Pleinement attentif à l'instant présent. Et elle avec lui.
Dans ces gestes simples
Elle renoue au plus profond
de l'instinct de vie
Elle a lâché la bride à son esprit, le laissant vagabonder au gré des pensées fugaces qui la traverse, vite renvoyées au néant des regrets ou au hasard des futurs ignorés. Elle aurait tant aimé partager avec ses deux aînés ces moments qui leur ont été volés à tous trois. Ne pas penser aux dommages indélébiles ! Si elle espère en leur force de vie pour se construire malgré ces blessures, elle devine que les siennes ne se refermeront pas.
Entre plénitude
et cœur au bord du naufrage
doux déchirement
Repu, son tout petit bébé semble converser avec les anges. L'instant la ramène au présent. Elle sourit à l'enthousiasme de ses élèves de l'an dernier lorsqu'ils se projetaient dans leur avenir en dépit du destin qui leur avait été tracé lors de leurs orientations. Ira-t-il au bout de son rêve de musicien d'orchestre ? Sera-t-elle architecte ? Sera-t-il sage-femme ? Lui acteur de théâtre, précision importante du spectacle vivant ? Elle professeur de lettres ? Bien plus tard elle saura que oui pour celle-ci, en voie professionnelle, comme pour donner un peu d'air et de culture à ces cabossés de la vie et de l'école.
"L'art du questionnement
trouver ce qu'un écolier
sait ou peut savoir"*
Elle se glisse silencieusement dans ce lit qui devrait être un refuge. Va-t-elle récupérer sans incident sa part de draps et de couvertures sans réveiller le dormeur ? Elle ne peut retourner dans le confort du fauteuil à bascule au risque de déclencher une tempête au matin. Depuis le début il lui disait qu'il en rêvait. Elle l'avait minutieusement peint en rouge de sa couleur préférée. Cadeau dès lors négligé et relégué au grenier. Du moins  croyait-elle en une relégation et sa déception n'était encore que du dépit. Comment pouvait-elle imaginer ce qui  s'y jouerait  sans doute, ce qui s'y était peut-être déjà joué ? Le plus délicatement possible, elle gagne un petit bout de couverture. Tout à l'heure, glacée, elle se réveillera en frissonnant.
Retenir l'instant**
Obsession de la durée***
temps inconciliables.
©Jeanne Fadosi, jeudi 7 février 2019
modifié le vendredi 1er mars 2019
en marge et inspiré par l'image de la page 135 de l'Herbier 
et réédité en marge du défi 317 des CROQUEURS DE MOTS

peinture d'Adamante

* Conversations avec Albert Einstein, 1920 - Albert Einstein
La citation complète tirée des dicocitations.lemonde est :
"La plupart des enseignants perdent leur temps à poser des questions destinées uniquement à révéler ce que les écoliers ne savent pas, tandis que le véritable art du questionnement est de découvrir ce qu'un écolier sait ou est capable de savoir."

** en allusion à L'intuition de l'instant de Gaston Bachelard, 1932, réédité constamment au XXe siècle

***"Cette obsession de la durée nous fait manquer tant de paradis fugaces, les seuls que nous puissions approcher au cours de notre fulgurant trajet de mortels. Leurs éblouissements surgissent dans des lieux souvent si humbles et éphémères que nous refusons de nous y attarder. Nous préférons bâtir nos rêves avec les blocs granitiques des décennies. Nous nous croyons destinés à une longévité de statues."
Le livre des brèves amours éternelles, Andreï Makine, éd. Seuil, 2011 (ISBN 978-2-02103365-6), p. 81 -
Il semblerait, selon les critiques de son dernier livre (Au-delà des frontières, janvier 2019) que l'académicien, contrairement à Gaston Bachelard, s'aventurerait vers d'autres rives aux marécages nauséabonds. Peut-être devrait-il se relire lui-même.
"L'appartenance à la famille humaine confère à toute personne une sorte de citoyenneté mondiale, lui donnant des droits et des devoirs, les hommes étant unis par une communauté d'origine et de destinée suprême. La condamnation du racisme, la protection des minorités, l'assistance aux réfugiés, la mobilisation de la solidarité internationale envers les plus nécessiteux, ne sont que des applications cohérentes du principe de la citoyenneté mondiale."
Jean-paul II, 1er janvier 2005, dans message de jean-paul II pour la celebration de la journee mondiale de la paix, paru site officiel du vatican, jean-paul II. - Jean-Paul II
La nature n’a que faire d’un grand destin pour se montrer et déployer sa force. Partout, dissimulée ou au grand jour, elle se manifeste avec la même intensité.
Michel de Montaigne - Les Essais, Livre III, Chapitre XIII (Version en français moderne, de Pascal Hervieu – Flammarion 2009). - Montaigne
**** Je l'avais acheté en kit, monté et peint dans la couleur préféré du destinataire du cadeau et offert pour une précédente fête des pères, ce que je croyais naïvement être pour lui le cadeau rêvé.

L'image de Adamante aurait pu aussi bien me renvoyer à d'autres références.

Valérie Ambroise - La Prière - YouTube, une magnifique reprise de l'une des chansons les plus embématiques de Gerorges Brassens sur le poème Rosaire de Francis Jammes

Alors je m'en vais bisser mes poésies de ce jeudi en mettant en ligne Rosaire, de Francis Jamme.
Si vous allez y voir, vous comprendrez.


lundi 15 décembre 2025

Déficroq 317 (n°8 2025-26) : Le colis

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou)... et j'en oublie ...

Je l'ai guetté hier matin et hier soir. Dômi nous avait dit que le capitaine de quart serait lilou.

Ouf ! c'est bien Lilou qui, avec sa plume, chatouille notre créativité pour nous faire part de sa feuille de route qu'elle nous propose pour le défi 317 des CROQUEURS DE MOTS

 vous avez six jours pour mener votre enquête et retrouver un colis postal ou pas. Et vous devez utiliser les mots au moins cinq des mots suivants :

coulis, brocoli, pissenlit, Bali, jolie, chienlit, torticolis, roulis, ailloli, pali, homélie

Sous mon texte et ses compléments, je vais essayer d'expliquer ma démarche. Les mots ou expressions en turquoise sont des liens que vous pouvez suivre si vous en avez le temps et l'envie, et de préférence après avoir lu en entier ma petite participation pour ne pas en perdre le fil ... hihi il y a peut-être le colis ou bout de la ligne (mais non !!!)

Lundi j'ai ouvert ma boîte à lettres, Vide.
 
mardi j'y ai découvert les consignes mais aucun colis.
mercredi J'ai cherché le coulis (pas celui à la framboise non, le coolie, le triporteur quoi)  avec le u de Urbain qui m'a aiguillé vers L'Aubain mais je n'ai trouvé ni l'un ni l'autre !
Jeudi,  on m'a dit qu'il avait fui une fleur de pissenlit Fleur de béton qui voulait le faire tomber alors qu'il ne la trouvait pas si jolie. C'était pas la joie , c'était pour lui juste J comme Jolie.
 
vendredi  je l'ai rejoint à Bali tentée d'y chercher fortune à défaut d'y retrouver mon colis.  Il m'a dit Alors on danse
Samedi j'ai dansé dans les courants d'air et attrapé un torticolis oubliant les mises en garde à   Monsieur Dumollet, quand jadis on lui souhaitait bon voyage.
dimanche Je vais renoncer à trouver le précieux cadeau et tenter de me consoler en réécoutant l' Homélie du pape François pour la nuit de Noël 2022.
 
Lundi je regagnerai bredouille le cargo des CROQUEURS DE MOTS, sans la liberté, l'équité plutôt que l'égalité, l'harmonie plus que la concorde dévoyée, le respect mutuel de tous envers tous, oups ...et toutes.
 
Désolée mes sœurs, septante années d'habitudes linguistiques ... et là, du coup (encore un tic de langage), je bute sur fraternité car sororité ne me convient pas davantage, d'autant que si je m'en tiens à la légende de l'ancien testament , les deux premiers frères de l'humanité ne sont pas exemplaires ...
 
Bref toutes ces bonnes fées, marraines d'une paix universelle impossible.*
 
"Roule libre et fidèle entre tes nobles arches,
Ô fleuve féodal, calme mais indompté !
Verdis le sceptre aimé de tes rois patriarches :
Le joug que l’on choisit est encor liberté !

[...] 


Rapportons-en le blé, l’or, la laine et la soie,
Avec la liberté, fruit qui germe en tout lieu ;
Et tissons de repos, d’alliance et de joie
L’étendard sympathique où le monde déploie
         L’unité, ce blason de Dieu !…

[...] 

Et que les sept couleurs qui teignent nos bannières,
Arc-en-ciel de la paix, serpentent dans tes eaux !"

Et je lutte contre le "roule libre" déclamé dans mon audiolivre,
et le tournis que me donne ce roulis ressenti,
rêvant du ru des origines dans la prairie, 
avant la cascade.


*dernière minute, à défaut d'avoir retrouvé le colis, je viens d'en trouver deux petites graines
Bon, elle en fait des tonnes dans le chant et ce n'est pas forcément de mon goût mais ...

Continuer à agir, à quel prix ?
Malala Yousafzai — Wikipédia, prix Nobel de la paix en 2014 avec Kailash Satyarthi

L'impossible,
nous ne l'atteignons pas.
mais il nous sert de lanterne.
René Char, L'âge cassant 

Quand j'ai découvert le sujet, j'ai eu le réflexe de chercher sur mes blogs (Fa Do Si et Fadosi continue) des articles dans lesquels j'avais utilisé les mots imposés. Les liens en turquoise mènent à ces références.

vendredi 12 décembre 2025

Le murmure des toits

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou )... et j'en oublie ... 

pour  Le nid des mots de abécé, thème de décembre 2025 :

 thème à publier sur votre blog le vendredi 12 décembre avant 10h:

  • "Les vielles pierres et la maison parlent, mais que racontent-elles ?"*


Il est près de 17h ce jeudi 11 et je viens juste de me souvenir que ... le soir descend vite et je me suis laissée distraire une fois de plus bien trop longtemps devant l'écran de mon ordi alors voici une réédition de 2011 encadrée de deux haïkus écrits ce jeudi 11 décembre 2025.

C'était en septembre
Un bel immeuble silencieux
celant ses secrets

La pièce est si étroite qu'elle en parait longue, presque grande pour ses huit mètres carrés. Tricherie d'une perspective qui agrandit l'espace de son nid inhospitalier. Elle regarde vers le sud, par  l'unique fenêtre, les toits qui s'étalent en un camaïeu de gris et de bleus sombres d'ardoise et de zinc jusqu'au même immeuble cossu d'en face, lui masquant le bois tout proche, invisible et inaudible. Au dessus de cette mer urbaine, le ciel est si pâle, d'un blanc de lait crémeux malgré l'heure avancée et le soleil. 
 
Elle tourne le dos au réchaud sur lequel son premier repas mijote. Pour étrenner le cadeau précieux que lui a fait sa marraine, un petit faitout en fonte orange avec un drôle de couvercle en creux pour faire retomber la vapeur d'eau à l'intérieur, elle a acheté du poisson frais et des crevettes. Un petit luxe qu'elle s'offre et qu'elle ne pourra pas renouveler souvent. Le fumet commence à lui chatouiller les narines tandis qu'elle ferme les yeux pour rêver la vue au delà des toits.

Non, de ce côté, elle ne peut pas apercevoir Notre-Dame, pas même la Tour Eiffel qui doit être un peu plus à l'est. Juste le bois de Boulogne et le jardin d'acclimatation ...Et déjà, les ondulations qui moutonnent, l'évocation d'arbres qu'elle devine si proches et habités de mille oiseaux ... Elle voyage immobile dans sa chambre et marche d'un pas léger vers les cimes bleutées, mélange l'odeur du laurier et de la bruyère des sous-bois.

Comment sera son antre familière quand l'hiver installera ses frimas ? Le maigre radiateur de fonte, sous la fenêtre, ne la rassure guère, elle chasse ces questions et grimpe vers les hautes vallées que la neige a recouvertes. Elle en frissonne malgré la douceur de la pièce en ce début d'automne tiède.

 La pratique des huit étages de l'escalier de service, ouvert à tous les courants d'air, lui fera un bon entraînement. Combien d'employés de maison habitent encore dans ces pièces si humbles, dans cette banlieue qui étale ses façades altières ? Quel âge ont-ils pour gravir encore, bien au-delà de l'âge d'une trop maigre retraite,  ces marches taillées pour économiser l'espace et couper les jambes et le souffle ? 

Combien de pièces inoccupées, transformés en greniers de fortune ?

Les paysages n'arrivent plus à se superposer pour chasser le léger malaise qui lui serre la gorge. Que vient-elle faire dans cette galère, au sommet de cette montagne de pierre de taille  et de briques ?  
 
Des années après 
Que raconteraient ces murs
sur ces vies fragiles ?
©Jeanne Fadosi, pour le 7 février 2011,
pour le défi n°48 des CROQUEURS DE MOTS
et les haïkus en  italique jeudi 11 décembre 2025 pour Le nid des mots de abc 

* les maisons et les pierres, je les ai fait souvent parler : tenez ici Confidences au sommet - Fa Do Si pour Bigornette et à la fin de mon maternage de chiots à la fin de l'été 2010 :

jeudi 11 décembre 2025

Poésies du jeudi : Pré-cosmologie, poème personnel

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou)... et j'en oublie ...

Pour illustrer en poésie le défi 317 de lilou concernant un colis, j'ai requis "colis" sur mon blog et Blogger n'a rien trouvé. Alors, pensant à Noël, j'ai requis "cadeau"*. Les trois premières propositions sont des écrits que j'ai fait pour différents ateliers. Etrangement, ils parlent tous les trois de près ou de loin d'œufs et ou de naissance. La première, évoquant les œufs et les cloches de Pâques, ne convenait pas à notre calendrier. La deuxième évoque l'automne mais pas que et je la proposerai peut-être jeudi prochain ... ou pas. J'ai choisi la troisième, si raccord avec le sens premier de Noël.

Pré-cosmologie

Ce sont de vieilles, vieilles légendes
l’œuf à la genèse du Monde.

Kalevala pour les Finnois
sur les genoux de Ilmatar
Râ dans l’œuf offert en cadeau
tel un écrin de joaillier
parmi les roseaux
par les soins d'Ibis,
l'oiseau céleste,
dans la lointaine antique Egypte.

Aux premiers siècles de notre ère
le dieu Pangu par le désert
en Chine pour enrichir le Tao
Ciel et terre complémentaires,
Quand en sanskrit était transcrit
les vieilles croyances du Brahmanda
Quand à l'autre bout de la Terre-noyau,
Les Incas fils du soleil
Y vénéraient leur joyau.

Ce sont de très vieilles légendes,
l’œuf à la genèse d'un Monde.

©Jeanne Fadosi, vendredi 27 avril 2016
pour l'image 13/2016 de Miletune

Vladimir Kush, sunrise by the ocean

Vladimir Kush — Wikipédia, né en 1965 en URSS, peintre et sculpteur surréaliste 

*mes autres trouvailles sur ma requête :
Fadosi continue: Souvenirs, souvenirs ... pour le jeudi en poésie 21 avril 2022 du déficroq 264 proposé par Zaza
Pour cette image de maternité, j'avais écrit :
Fadosi continue: Berceuse, écrit le jeudi 7 février 2019


En bonus
, petits extraits du roman que je viens de terminer :
Les jours viennent et passent, de Hemley Boum, Gallimard 2019

" Les hommes faits envoient des jeunes gens à la guerre, c'est ainsi partout et de tout temps. Les vieux créent les conditions des conflits, nourrissent les hostilités, prétendent défendre des questions essentielles : le bien conte le mal, quand ils ne font que s'arc-bouter sur les privilèges en convoitant les richesses des autres. Ils ourdissent des stratégies délétères, puis lancent leurs enfants à l'assaut de l'ennemi.
Pour masquer leur avidité meurtrière, ils parlent avec conviction de courage, de patriotisme bien à l'abri dans les quartiers généraux, les bureaux ou sur les plateaux de télévision tandis que le sang des jeunes est versé dans les combats, leur esprit saccagé dans la férocité de batailles qui à jamais polluent leur âme.
Et le cercle sans fin se renouvelle à chaque génération, car aucune guerre ne se gagne. La haine  nourrit le désir de vengeance qui se transmet en même temps que les gènes. Le premier sang versé au commencement du monde appela l'hémorragie que nous alimentons avec obstination sur la terre entière."
Hemley Boum, Les jours viennent et passent, éd. Gallimard folio 2019 page 369.

"Nous ne cacherons rien au bébé, nous lui dirons ce que nous sommes. Tous ensemble, nous en ferons quelqu'un de bien, de solide. Tu comprends ? Un enfant a besoin de toute sa communauté pour grandir en confiance, aucun de nous ne sera de trop."
Hemley Boum, Les jours viennent et passent, éd. Gallimard folio 2019 page 395.


"élue meilleure chanson française du XXe siècle, selon le mensuel Notre temps en 1987 et arrivée en 1988 en tête d'un sondage organisé par la SACEM, RTL et Canal+, visant à déterminer le hit-parade des plus belles chansons du siècle" Prendre un enfant — Wikipédia

mardi 9 décembre 2025

Oyez, oyez Les croqueurs : RDV chez Lilou ... élémentaire mon cher ...

Je l'ai guetté hier matin et hier soir. Dômi nous avait dit que le capitaine de quart serait lilou.

Ouf ! c'est bien Lilou qui, avec sa plume, chatouille notre créativité pour nous faire part de sa feuille de route qu'elle nous propose pour le défi 317 des CROQUEURS DE MOTS à publier le lundi 15 décembre prochain

Alors allez vite la découvrir ici :


Ensuite, ce sera la trêve des confiseurs avant un prochain défi annoncé en janvier et toujours en alternance avec le mot mystère, avec en toile de fond que Dômi va se consacrer surtout à préparer son chemin de 2026. 
Si nous revenons à la liste pour déterminer qui sera de quart  quinzaine (eh eh) ce devrait être Colette puis les cabardouche puis Marie puis Durgalola, ensuite Jazzy puis Zaza, Annick, Renée, François ... mais évidemment, chacun peut permuter en fonction de ses disponibilités.
Dômi a annoncé qu'elle reprendrait son bâton de pélerine au printemps, est-ce toujours la cas Dômi ?
La Coquille devra trouver un une amiral-e au moins par interim ...

Belle semaine et fructueuses cogitations les croqueurs et encore un grand merci Dômi de maintenir à flot notre coque de noix ... tu te souviens ?


C’était en quatorze de l’an deux mille

Que la commandante Dômi

Prenait la barre de la coquille

après Brunô son bâtisseur suivie de Tricôtine 

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou)... et j'en oublie ... 

lundi 8 décembre 2025

Les promenades de monsieur Lucien

 
petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou )... et j'en oublie ... 


Les promenades de monsieur Lucien*

Il ne s'y aventurerait pas seul. Sa brume est devenue trop uniforme. Tant de chausse-trappes sous ses pas le feraient chuter. Il sait gré à ses amis de supporter qu'il ralentisse leur progression en l'ayant accepté dans leur groupe.

Sans amis de cœur
ses murs seraient sa prison
sur ses souvenirs.

Au fil des sorties, il a pris de l'assurance. Ses yeux, moins rivés sur ses pieds et sa canne, osent porter devant. Au fil des semaines, le voile se déchire un peu. Il maudit ses jeunes années  à négliger les sorties nature pour consacrer ses dimanches à ses études. 

Sa vue s'altérait
il accusait la fatigue
la lumière artificielle

Ses pensées s'émancipent plus loin encore, vers ces années d'école et les jeux dans les prés et les chemins creux, les yeux embrassant l'horizon des collines. Son regard est flou mais son cerveau encore agile. Il fait le lien.

La campagne prodigue
en leçons de choses gratuites
éduquait leur vue.

Le chemin un peu plus net semble lui dire qu'on peut encore maintenir le flou en respect. Mais que deviendra la vision de ces enfants, nez à quelques centimètres de ces diaboliques petites machines ? 

Est-il encore temps
de choisir d'autres chemins
en humanité ?
©Jeanne Fadosi, vendredi 5 décembre 2025
pour la page 251 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 251




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