Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 30 mai 2024

Jeudi poésies : Incantation IV

Dans les coulisses de la page 234, j'ai eu envie de suivre les univers sonores des noms que j'avais cités dans ma page 88 Fadosi continue: Mère Gé

[...]
de cri en écho
d'écho en cri
la même clameur
la même plainte
des tropiques aux pôles
du ponant au levant.

La chamane en éveil
réveille
les univers sonores
des steppes
de l'Asie centrale
des prairies
du middle west
des forêts de l'Amazonie
ou d'Indonésie 

Fermer les yeux

Ecouter
le loup de Jack London
la hulotte du moulin de Fontvielle
les chevauchées sauvages
de Mongolie ou de Camargue
les plaintes muettes des peuples
pygmée
aborigène
raoni
maori
[...]
©Jeanne Fadosi, mercredi 11 octobre 2017

De la Mongolie

A l'Amazonie, dont je fais grâce de quelques vidéos où l'on déguise et fait danser des enfants pour les touristes,
mais si vous avez le temps, je vous invite à écouter sur France Culture les visages sonores chez les Wapati de Guyane Visages sonores d'Amazonie : chez les Wayapi de Guyane (radiofrance.fr) durée ~1h10

De la Nouvelle Zélande avec les Maoris dont le monde entier, impressionné par le haka, connait aussi sans en connaître l'origine cette berceuse universelle

et des Aborigènes du nord de l'Australie

en passant par le Kanaks, peuple premier de la Nouvelle Calédonie (qui se trouve à environ 1000 kms de l'Australie et 1500 kms de la Nouvelle Zélande)

Jusqu'Aux Îles Féroé vers les contrées du Grand Nord dans les paysages desquelles j'ai récemment été plongée en lisant Le dernier des siens - Sibylle Grimbert - Babelio


des Pygmées d'Afrique Centrale
à la Géorgie et ses restes de chevauchées pas si sauvages

De la Russie des confins aux Pays basques et occitans
Émerveillement ! Ecoutez le chœur Ertizka (youtube.com) chœur basque magnifique chantant en langue basque un chant traditionnel russe à la gloire de Stenka Razine, chef cosaque et pirate, ayant mené la révolte contre la noblesse et le pouvoir tzariste au XVIIe siècle en Russie du sud.


lundi 27 mai 2024

Incantation II et III ...

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Pour la page 234 de  l'Herbier de poésies

Incantation II

Sobrement voilées,
Trois Grâces mêlant leurs voix
font écho au bois sacré*,

des foulards araméens
pour costume de temps lointains.
©Jeanne Fadosi, dimanche  26 mai 2024
pour la page 234 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 234

Trio Mandili - Psalm 50


Incantation III

Incantation, cantique, chant, chanter
Psaume, psalmodie, psalmodier

Sans comprendre les mots dits
privilège de mon inculture,
- mais ceux qui connaissent le psaume 50
(ou 51) l'entendent machinalement
ou le récitent sans recul,

Sourde aux plaintes des maux tus
par des victimes de tant de petits rois
qui se croient de droit divin,

Non, point de surdité
ni indifférence, non.
Je sais. Je ressens.
Que sais-je ?
Que puis-je ressentir ?
Les suppliques semblent lointaines
les doléances inaudibles
les douleurs abstraites
dans la vaine acuité de mes sens
depuis mon cocon protecteur.

Se laisser porter par le son pur,
la musique des voix mêlées,
six cordes humaines en harmonie
puisant à la racine
des entrailles meurtries
d'une infime Gaïa.
s'abreuvant au silence
de ses abysses océanes.

Se hisser, légère, 
parmi les étoiles
jusqu'aux confins d'un espace 
qui semble infini.

Quelques minutes suspendues
dans un rêve d'utopie.
Plénitude de se sentir vivant
et d'espérer encore
à l'harmonie entre tous les peuples,
entre chaque particule de vivant.
©Jeanne Fadosi, mardi au dimanche  21-26 mai 2024
pour la page 234 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 234
Un rêve récurrent depuis tant de siècles
chœur de filles St. Stanislav du gymnase classique diocésain de Ljubljana, capitale de la Slovénie

Un rêve récurrent, d'hier et de maintenant, de par le monde ...

Chant traditionnel kanak – Nodeï Perofeta | Gulaan | The Voice France 2018 | Blind Audition - YouTube

jeudi 23 mai 2024

Jeudi poésie : Jardin secret, poème personnel

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Et toujours l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui ne reviendra pas. Du moins dans ce jeu d'écriture. 

C'était  pour la page 100 de  l'Herbier de poésies   sur une proposition de Adamante

C'était son refuge,
l'avant-goût du paradis,
son jardin secret.
On disait d'elle que c'était une enfant solitaire. Timide et solitaire. Au grand désespoir de sa maman, la cheville ouvrière qui transformait leur maison en une ruche conviviale.
Ici point de rendez-vous, 
l'improviste était la loi.
Seuls les tempos marquaient leurs différences, les copains de son grand frère et de sa grande sœur le jeudi ou après les cours, les clientes de sa maman couturière dans l'après-midi,, les ouvriers de son papa à l'heure du café ou après un dépannage difficile.
Elle disparaissait
sous la table en merisier
vers sa solitude.
C'était une maison accueillante, dans une époque révolue où chacun y était le bienvenu. Elle bruissait des discussions de grandes personnes et souvent la petite Jeanne ne perdait pas une miette de ces mots qui entrouvraient les portes d'un monde plein d'énigmes et de tracas, un peu trop effrayant pour qu'elle ait hâte de le rejoindre. C'est vrai qu'elle allait peu vers les enfants de son âge, bien trop immatures. Même ceux la génération de son grand frère n'en finissaient pas de quitter l'âge bête.
Elle dégustait ces instants
qui lui étaient friandises.
Discrète, les adultes l'oubliaient auprès de son grand cerisier qu'elle avait ressuscité par la magie de l'imagination. Ce pourvoyeur de cerises juteuses et charnues tombé après l'été au champ d'honneur de la modernité pour faire place à une horrible bâtisse. Dessous, les herbes et les fleurs y poussaient en abondance et bientôt elle n'entendait plus que le murmure du vent dans les feuilles, le chant des oiseaux et le bourdonnement des abeilles qui lui faisaient un peu peur.
Loin de tout ennui,
elle serait restée des heures
dans ces parenthèses,
en compagnie des personnages de tant de livres aimés à qui elle inventait les coulisses de leurs vies de papier. Un jour d'alchimie plus intense, elle savait qu'elle pourrait même devenir lilliputienne pour être à hauteur de scarabée ou de coccinelle. Ses récréations ne duraient pas. Une voix douce bientôt l'en délogeait
Et l'heure d'un dîner
arrivant toujours trop tôt
dans son paradis

feraient taire ses rêveries :
Au revoir peuples des herbes.
©Jeanne Fadosi, jeudi 15 février 2018


lundi 20 mai 2024

Pour l'image 27 de An'Maï : "Time Stop !"

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée. 

Sur l'image 27 proposée le 15 mai au soir (ou plutôt les images) par An' Maï pour ses défis Une image des mots

René Magritte, Golconde, 1953

En lévitation
tous pareils et différents
monter ou descendre ?

Quel regard aurait l'enfant*
vierge de tout prérequis ?
©Jeanne Fadosi, vendredi 17 mai 2024
pour les images 27 d'An'Maï

Chute de diamants bruts
London City affolée
Melons sans pépins.**
©Jeanne Fadosi, lundi 20 mai 2024
pour les images 27 d'An'Maï

"Time stop ! (une phrase du film Mégalopolis)

"Les gens savent bien que n'importe quel artiste peut arrêter le temps. 
Que fait un peintre avec son tableau ? il arrête le temps. 
Que fait un danseur qui bouge dans un espace ?
L'art est une manipulation du temps
C'est le don qu'ont tous les artistes
C'est une métaphore dans le film.
Les artistes manipulent le temps."***
sic Francis Ford Coppola, France Inter L'invité de 8h20, vend. 17 mai 2024

* Référence à un livre que je suis en train de lire en ce moment : Les yeux de Mona, de Thomas Schlesser, où Mona est une fillette à qui son grand-père fait découvrir chaque semaine un tableau en lui demandant de l'observer un certain temps avant de dire ce que l'œuvre lui inspire et qu'il raconte.

** en référence aux marchés aux diamants. Les mines de Golconde ont fourni les plus grosses et belle pierres au monde et fait la fortune des sultans de la région. 1948 à 1951, l'indépendance de l'Inde et son accession à la république, puis la guerre de Corée, 1950 à 1953 : le commerce international du diamant a connu un ralentissement sensible avant de repartir dans les années 1960 et 1970.
London City et sa bourse, l'une des premières du monde. Dans les années 50 et longtemps après, il aurait été inimaginable  de concevoir un homme y travaillant habillé autrement qu'avec un tailleur un chapeau melon et un parapluie (pépin, pébroc) noirs. 

*** En écoutant la fin de l'entretien, j'ai trouvé que ce qu'il disait alors correspondait si bien au tableau de Magritte.

vendredi 17 mai 2024

Sur la route des vacances

 aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
pour  Le nid des mots de abécé, thème de mai 2024 :
Prochain thème à publier le vendredi 17 mai 2024 sur votre blog :
Regardez, écrivez...

(collage réalisé par une participante du Nid des Mots de Panissières
Il est indispensable de cliquer sur la photo pour voir tous les détails)

Les pneus bien gonflés pour supporter le surpoids des bagages bien arrimés sur la galerie de toit, la quatre chevaux vert mousse pleine comme un œuf sur le chemin des vacances, devant le père au volant, la mère préposée aux cartes routières et au repérage des indications de direction. Derrière, deux ados et au milieu la môme crevette. Ils sont partis avant l'aube et il a fallu faire plusieurs arrêts, pause pipi pour lui, pause pipi pour les filles, plus compliquée quand il faut trouver un endroit où se protéger des regards. A l'époque il y a au total moins de 100 à 150 kilomètres d'autoroutes aux sorties de Paris qui ne les concernent pas et aucune aire de repos. (150 en 1960). On se débrouille dans la nature. Il faut aussi compter avec les arrêts pour faire le plein d'essence. Les réservoirs permettent une autonomie moins confortable qu'actuellement. Une pause nausée aussi, la gamine est rapidement barbouillée et là, c'est souvent un arrêt en catastrophe, en prenant garde aux autres véhicules. Pas de warnings, pas de rétro à droite non plus en ce temps-là.
Ils ont quand même fait une pause dans un café pour prendre un petit déjeuner avec des croissants. Un luxe patiemment économisé tout au long de l'année.
Papa va éviter Saumur et les imposantes Américaines des GIs de la base. Si jamais ..., comment fera-t-il pour reculer. Car évidemment ce sera à notre petite auto de céder le passage. Papa n'aime pas beaucoup ce qu'il prend pour de l'arrogance de ces militaires à qui la France devrait tout. En cette décennie 1950, il semble qu'on ait tout oublié dans les journaux du rôle de radio Londres et de l'armée, des armées des ombres, sans lesquels rien n'aurait été possible. Et les invisibles de la première heure. Maman lui fait gentiment remarquer que manœuvrer une grosse américaine dans les petites rues, ils ne le peuvent pas tout simplement. 
Heureusement il connait bien la région et s'il faut faire un détour de quelques kilomètres, le pont suspendu sur la Loire mérite même un arrêt, leur admiration, et même quelques explications techniques pour les grands. La petite, mine de rien, n'en perd pas une miette.
L'arrêt chez Tante P est bien trop court. C'est toujours une aventure et un bonheur de parcourir l'allée fleurie et embaumant de son jardin luxuriant vers le cabinet. C'est toujours frustrant de ne pas avoir le temps de regarder les dessins des journaux qui servent de papier toilette. Bon d'accord, c'est rêche sur la peau. Mais on a l'habitude.
Dans sa cuisine, ça sent bon le pain grillé qu'elle a préparé dès notre arrivée. Un verre de lait grenadine bien frais ... Hmmm. Papa va encore râler quand on va avoir besoin d'un autre arrêt pipi.
Tout le répertoire de chansons est mis à contribution pour faire passer le temps. On joue aussi aux plaques d'immatriculation : idéal pour apprendre les nombres et les départements. Quand l'ennui s'installe, elle se risque une ou deux fois à un "quand est-ce qu'on arrive ?". 
La route est longue vers l'océan. Ils feront bientôt un pique-nique. Tout le monde sur une grande couverture, une toile cirée en guise de table, et un panier renfermant des trésors savoureux qui changent des sandwichs jambon beurre. Tante P nous a même donné une galette cuite exprès et prédécoupée en 10 pour plus de commodité.
On est pas très loin de Cholet, une occasion d'entendre la fabrication des mouchoirs, comme ceux de leurs poches.
Enfin des oiseaux marins annoncent l'approche de la mer. Ils n'ont pas encore pris l'habitude d'aller se nourrir des restes alimentaires des grandes villes. Par la glace ouverte l'odeur iodée et salée des embruns. Ils longent une corniche rocheuse puis une baie bordée de dunes et de pins. Point d'immeubles encore en front de mer. Ils ignorent que c'est un sursis avant la grande colonisation du béton pour accueillir toujours plus de vacanciers.
Pour l'heure, il leur suffit de guetter le phare et le clocher. Leur location doit être tout près.
L'enthousiasme gomme la fatigue et tout le monde (enfin sauf la plus petite qui aimerait bien aider elle aussi) participe à l'installation. Maman et J préparent un dîner frugal mais suffisant pendant que Papa et G vérifient les épuisettes et les cannes à pêche. 
Après le repas du soir, ils iront tous ensemble à pied jusqu'à la petite plage du port. Avec un chandail car les soirées de septembre se font fraiches.
La grande plage de sable fin sera pour plus tard. 
©Jeanne Fadosi, samedi 11 mai 2024
pour le  nid des mots de abécé de mai 2024



Pour rappel :

jeudi 16 mai 2024

Jeudis poésies : Ponctuation, poème personnel

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Le grand malheur qui a bousculé la vie de la Capitaine des CROQUEURS DE MOTS a mis les défis en stand by. J'ai pourtant envie de continuer ces partages poétiques. Aujourd'hui, dans le prolongement de mes billets précédents, une réédition.

c'était au début de septembre 2010 et j'avais écrit ce poème pour L'île de Lilie qui pilotait un défi des croqueurs avec cette jolie consigne :

"Ecrire un joli conte sur les signes qui sont la respiration des phrases et du sens"

En ce temps où l'on venait de porter en terre ma petite nièce sans que j'ai même pu y aller j'écrivais :

Pas vraiment d'inspiration en ce moment, toutes mes pensées tournent en bouclent et reviennent sur le sens et le non sens de ce qui vient de s'achever.

Alors juste cette banalité,


La vie est une parenthèse
qui s'ouvre en points d'exclamation,
et se décline en paragraphes
ponctués de points à la ligne.
de points-virgules ;; au fil du temps,
en d'autres points de suspension ...
quand le silence remplace les mots.

Elle accepte d'autres parenthèses,
pourvu que le chemin soit droit.
La ligne tantôt droite ou courbe,
la route plus ou moins fluide,
reste une succession de points,
la durée liant les instants.


Elle s'achève souvent bien tôt,
d'un autre point d'exclamation !
sidéré d'effroi celui-ci,
bien différent des tout premiers,
qui étaient d'avenir, de joie. 



Pour certains c'est le point final
d'une froide pierre tombale,
Pour ceux qui sont dans la croyance
d'un paradis et d'un enfer,
ce sont des points de suspension ...
qui s'ouvrent sur un infini. 

Sans croyance d'un rien ou d'un tout,
pour tous les autres  dont je suis,
dans l'humble hésitation du doute,
une vie entre parenthèse
devient point d'interrogation.

          ©Jeanne Fadosi, dimanche 5 septembre 2010, modifié mardi 1er novembre 2017

Et un poème, peut-être son dernier, du conteur Henri Gougaud, un poème à déguster et méditer


 

samedi 11 mai 2024

Si seulment ... l'IA est-elle intelligente ?

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Ci-dessus un cliché presque sans retouche. Presque . Car en découvrant la nouvelle performance du bouton effacer, le logiciel de retouche a d'un coup d'un seul a fait disparaitre une voiture qui faisait tache dans ce paysage. Tout le reste y est vrai, du moins à la date de la prise de vue car le forsythia est bien sûr depuis longtemps défleuri. La photo ment-elle parce qu'il y manque juste une voiture sur le parking ?

Il y a peu dans ce logiciel basique, c'était la galère quand je voulais ne serait-ce que améliorer un tout petit détail.
Oui cette nouvelle performance est due sans aucun doute aux progrès des correcteurs automatiques. 
Corriger une photo n'est pas nouveau et date de l'invention de la photographie. Je me souviens de mon exéma après un stage photo où l'on bidouillait à mains nues dans les bacs de révélation pour corriger une sous ou une sur-exposition. Ce qui change, c'est l'aisance et la rapidité à faire.

Quant au début de mon titre ...
Non, non, vous n'avez pas la berlue, ni moi non plus. Il était environ 9h45 ce lundi 6 mai et je venais de déposer un commentaire sur la participation de Jill Bill à la page 233 de l'Herbier de poésies. 

J'ai pianoté sur mon clavier :

Si seulement par magie on pouvait ... si seulement il suffisait d'éloigner les oiseaux de mauvaise augure et de casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre, si seulement Jill, si seulement ...

brillantissime sur ce tableau ...

J'ai envoyé le com après deux ou trois demandes du Captcha sur des bouches d'incendie pour attester que je ne suis pas un robot et j'ai lu ça :

Il y a 1 min
 Éditer

Si seulement par magie on pouvait ... si seulement il suffisait d'éloigner les oiseaux de mauvaise augure et de casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre, si seulment Jill, si seulment ...

brillantissime sur ce tableau ...


si seulment, si seulement
Est-ce moi qui ai tapé trop vite ou trop faiblement sur la touche e ? est-ce le générateur orthographique doté d'un moteur d'intelligence artificielle générative qui a pris des libertés avec mes mots ?

Pour une fois j'avise le petit bouton "éditer" avec son petit crayon et je rectifie en insérant le e là où il manquait (étrangement pas au début de la phrase)

Ma correction a titillé la routine Captcha qui cette fois-ci me demande une bonne dizaine de fois si je reconnais des vélos, des motos des passages piétons et j'en passe ... grrrr. Comme si un robot avec une bonne vue ne serait pas plus habile que moi simple mortelle à cet exercice ?

Un temps mis à profit par mes neurones (capables de dédoublement, comme ma vue) pour déceler un sens caché à ce mot tronqué exactement en son milieu de la lettre de la disparition de Pérec.
Seulement
Seulment
si seulment
si seul ment
et en mettant ce quatrain digne d'une chanson pauvre en texte, me vient un autre mot
salement

Il faut vous dire que j'ai eu jeudi dernier, lors d'une de ces occasions de rencontres qui vous font remonter loin dans les souvenirs d'enfance, une conversation sur la vérité et le mensonge.

J'arrête ici ce brouillon en attendant de lui trouver une occasion pertinente de le publier après en avoir trouver une fin et une morale peut-être.

Et pendant ce temps, mon oreille et mon cerveau laissent entrer les mots les phrases et leur sens (ou pas) d'une émission sur l'hypnose sans y prêter attention.


Je reviens à cet article. Ce n'est pas un hasard si j'ai choisi des passages pour piétons. C'est une proposition récurrente dans les images des Captchas et je ne suis pas la seule à être "gonflée" par ces demandes sans garantie sur l'efficacité de leur fonction.

Cette image retouchée ne pourrait pas témoigner, parce que retouchée. Pauvre princesse qui pour ménager ses enfants avait retouché il y a peu sa coiffure pour donner des nouvelles de sa santé.
Oui Mais, imaginez que sur la photo que je propose au début, j'avais, non pas fait disparaître l'auto, mais que je l'avais remplacé par autre chose, par exemple un autre véhicule qui n'y était pas !
ou un loup avec l'intention de faire croire qu'ils arrivent dans ma campagne ...


jeudi 9 mai 2024

Pour les images 26 de An'Maï et jeudi poésies : Vivre

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée. 

Sur l'image 26 proposée le 1er mai au soir (ou plutôt les images) par An' Maï pour ses défis Une image des mots

C'est le vendredi matin 3 mai que j'ai découvert les images 26 proposées par An'Maï. 
Au lendemain d'un aller retour éprouvant et chargé d'affects de 500 kilomètres.
Des images qui m'ont parlé. Evidemment. Une évidence que comprendront celles et ceux à qui je dédie ce poème, s'ils passent par ici.

à O., à M., à G&M,  à P, et à celles et ceux qui étaient là aussi ou qui ne pouvaient pas être là.


Ils sont venus tous les deux.
effort considérable bousculant
les contraintes du quotidien qui se taisent, 
Rançon de l'âge aux petits et grands tracas.
Effort qui remue les chagrins des départs.

Il est venu sans elle, épaulé par un fils.
Trop rares sorties quand le corps se dérobe,
Au trop fréquent motif ravivant le vide de l'absence.
Il lui arrive encore de la croire là.


Pour lui le compte à rebours,
Pour l'ado venue avec son père,
Le rappel chagrin de ses grand-mères.

Elle est venue sans lui
depuis un cœur d'hiver qui le lui a pris.
Les saints de glace sont en avance
L'église au moins protège du vent.
Elle se laisse guider vers un banc
osant enfin dire et assumer sa cécité.


Naguère un petit-fils,
Aujourd'hui un fils, son fils aîné
Bien plus tôt la petite, puis son unique fille.
Il fait trop froid, les bancs dehors resteront vides.
Et les cœurs en jachère feront bonne figure.
©Jeanne Fadosi, vendredi 3 mai 2024
pour les images 26 d'An'Maï

Elle est venue pour lui
C'est leur dernier voyage ensemble,
elle debout larmes tues,
lui dans l'oubli des mots
pour l'éternité.
Demain ses pas la mèneront sans lui
dans la dignité de continuer
Pour lui.
 Qui lui demande d'être vivante*.
©Jeanne Fadosi, lundi 6 mai 2024
pour l'image 26 d'An'Maï