Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 31 octobre 2024

Jeudis poésie : aux vivants

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Et l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui  revient sans les jeudis 

Demain sera un autre jour

Certes mais quel lendemain ?
Le jour de la marmotte
sous le joug des mollahs ?
Un jour sans fin, un jour nouveau ?
Le dernier jour de Neruda ?

Des lendemains qui chantent
au-delà des supplices ?
Lendemains terrifiants 
au bord du précipice ?

Sans oubli du passé,
sans négliger l'avenir.

Il est des jours passés
qu'on voudrait retenir,
il est des jours présents
qu'on aimerait franchir
sans sa rage de dents
et ses grandes douleurs.

Le temps, dans sa durée,
à vivre intensément,
sans plus se dérober
à l'instant présent
et ses bonheurs minuscules.
©Jeanne Fadosi, jeudi 5 et vendredi 6 octobre* 2023
pour le  nid des mots de abécé d'octobre 2023

* C'était une page de récup d'un vieux cahier à petits carreaux, à portée de main et d'envie d'écrire quelques lignes, devant mon petit déjeuner, au lendemains de jours de corvée nécessaires.
A la veille d'un nouveau jour qui déchante ...
Je ne sais pas si j'aurais pu écrire sur ce sujet depuis.

La fillette, cheveux au vent,
son école devenue refuge précaire,
mendie quelques gouttes d'eau,
même pas pour des fleurs,
juste pour apaiser sa soif
ou celle d'un frère, d'une sœur, d'une mère. 

La fillette naguère studieuse
est privée de ses leçons pour grandir.
Dans les classes, des lits de fortune
accueillent les déplacés, les blessés :
Effroyable leçon de vie,
effrayant apprentissage de la mort **!
©Jeanne Fadosi, jeudi 9 novembre 2023 au petit déjeuner
pour le  nid des mots de abécé de novembre 2023

J'aurais pu écrire "hélas depuis un an rien n'a changé",
hélas si tout a changé, en pire :
y compris pour les catastrophes "dites naturelles"


lundi 28 octobre 2024

Oyez les croqueurs de mots : en route pour 296 avec Josette

Proposition pour les croqueurs de mots 

n° 296

Publication prévue le lundi 4 novembre 2024

Je vous laisse découvrir sa feuille de route sur son blog La cachette à Josette: Annonce pour le défi des croqueurs de mots !

 
Pour ma participation à L'herbier de poésie, c'est le billet précédent Fadosi continue: Au paradis des chats

Au paradis des chats

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée. 

Pour la page 237 de  l'Herbier de poésies

Je me souviens de cette maison de retraite. Disait-on déjà Ehpad en cette fin de siècle dernier ? Ehpad, cet acronyme qui n'évoque rien sinon depuis quelque temps un parfum de scandales financiers et l'isolement de leurs pensionnaires pendant les confinements sanitaires de la Covid. 
L'établissement était situé en bord de Seine. Les crues du fleuve menacent-elles d'envahir son jardin ? voire le bâtiment ? La mère de ma cousine y était hébergée, à la suite d'une fracture du col du fémur dont elle ne se remettrait pas. 
Je ne sais plus si c'est ma cousine qui me l'avait demandé ou si je le lui avais proposé, il m'est arrivé plusieurs fois de l'emmener, voire d'y aller seule pendant ses vacances.

Un dicton disait
que l'enfant devient adulte
quand les rôles s'inversent

Et que le temps est venu
d'être père, mère d'un parent.

Je me souviens de ce parc arboré aux bien jolis parterres de fleurs, qui offrait aux résidents quelques moments de plein air et des allées adaptées aux déambulateurs et aux fauteuils roulants.
Et ce spectacle surprenant : un large coin de pelouse  servait de lieu de conciliabule à tous les chats du voisinage. Je n'en avais vus et n'en ai jamais revus autant au même endroit, paisiblement assis, vivant leur vie tels une colonie de petits singes, comme si les humains n'existaient plus autour d'eux. Combien étaient-ils ? Je les avais comptés, dépassant la vingtaine ou la trentaine. La vérité est sans doute que c'était aussi un lieu de gourmandise, les vieilles dames leur apportant en douce des restes de leurs repas. Sans oublier les autres petits habitants du parc, rongeurs et oiseaux. Un peuple de chats de gouttière, sans façons, se moquant bien des idées de leurs maîtres quand ils en avaient. Réunis là dans un coin de paradis.

L'assemblée des chats
offrait un tableau vivant
dans ce jardin zen

Instant suspendu de paix
hors des chahuts et des bruits.
©Jeanne Fadosi, mardi 22 octobre 2024
pour la page 237 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 237
 

jeudi 24 octobre 2024

Jeudis poésie : A Pierrot

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Et de nouveau l'envie de garder un fil poétique avec ce rendez-vous des CROQUEURS DE MOTS qui  revient sans les jeudis. 
on peut lire avec le son lien par le titre ou celui-ci La lune est morte

 
Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs
La lune est morte, la lune est morte
Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs
La lune est morte ce soir

Un homme marche sur le sol
De ce vieux miroir de vos rêves
Et c'est votre cœur que l'on crève
La corde qu'on vous passe au col

Il va falloir aller plus loin
Par delà des millions d'étoiles
À la recherche de l'étoile
Qui vous fera rêver demain

Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs
La lune est morte, la lune est morte
Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs
La lune est morte ce soir

Comme une fleur de tournesol
On a mis la Lune en bouteille
Et les enfants de la corbeille
Ont applaudi comme à guignol

Un homme marche sur le sol
De ce vieux miroir aux merveilles
Dans mon jardin depuis la veille
Ne chante plus le rossignol

Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs
La lune est morte, la lune est morte
Pleurez Pierrots, poètes et chats noirs
La lune est morte ce soir


détail d'une broderie au point de croix de Pierre, dit souvent Pierrot, la moitié, le double,
l'ange gardien de ma sœur Jacotte Eléphants en miroir - Fa Do Si


lundi 21 octobre 2024

Déficroq 295 (n°4 2024-2025) : l'héritage

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Cette quinzaine, Dômi à la barre des CROQUEURS DE MOTS pour le défi 295 

Pour ce défi 295, c'est votre commandante qui prend la barre.

Voici ce que elle nous propose ...

En vous inspirant de l'image, je vous demande de mettre dans un contexte de votre choix , la phrase suivante : " J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle... "

Pour corser la chose, vous introduirez dans votre texte les mots suivants ...

Manivelle, ablation, poivre, anniversaire, boutons, vert, avion, flacon, explosion, mariage

Bonjour frangin.
Je sais que je ne t'ai pas écrit depuis la guerre des boutons et mon ablation d'une virgule qu'on disait inutile pour cause d'appendicite. Je n'avais pas apprécié le poivre que tu étais supposé avoir mis dans notre gâteau d'anniversaire. Ca avait tout déclenché ! Moi tordu de douleur et plié en deux sur mes boyaux en vrac, le père, pour une fois semblant ému, qui n'arrivait pas à faire démarrer la vieille traction à la manivelle. Et toi mon jumeau, tout penaud, me tamponnant le front d'un mouchoir imprégné de l'eau de Cologne du flacon de la mère que jamais nous n'avions le droit d'utiliser. Tu étais  vert de trouille après chaque toussotement du moteur à explosion. Où était-elle la mère d'ailleurs ? transparente dans l'ombre du père sans doute, comme d'usage depuis leur mariage. Même quand le père t'avait accusé de cette mauvaise blague et la fâcherie définitive entre nous deux.
Mais je ne t'écris pas aujourd'hui pour te rappeler cette stupide brouille. Depuis mon départ de la maison, tu sais peut-être qu'ils passent leur retraite à visiter toutes les régions touristiques de la planète. Ils ont ramené de chaque voyage de bien beaux objets, certains de valeur.  
Je t'écris pour te dire qu'ils étaient dans l'avion qui s'est craché l'autre jour au Népal. Il paraitrait qu'il y avait des branches d'arbre en bout de la piste de décollage. On ne pleurera pas longtemps ces Thénardier . La seule chose dont ils n'étaient pas avares, c'était des coups de ceinture. Et de leur art de nous dresser l'un contre l'autre.
J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t'annoncer :
Grâce aux oursins qu'ils avaient dans les poches, ils ont amassé un joli pactole dont nous allons hériter. Ca c'est la bonne nouvelle. La mauvaise c'est que le père avait une double vie et trois autres enfants avec qui il va falloir partager.
J'espère au moins que leur disparition sera pour nous deux l'occasion de nous réconcilier, même s'il me semble improbable de retrouver notre complicité de la prime enfance.
Bien à toi, 
ton frère qui ne t'a jamais oublié.
©Jeanne Fadosi, dimanche 20 octobre 2024
pour le défi 295 des CROQUEURS DE MOTS





dimanche 20 octobre 2024

Pour l'image 36 d'An'Maïn : Aux couleurs de l'été indien*

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Sur l'image 36 proposée le 2 octobre par An' Maï pour ses défis Une image des mots 



Un petit bonhomme
qui annonçait le printemps
en habit vert pomme

J'en connaissais la chanson**
fêtant la fin de l'hiver.


Voici drapée d'or
Dame automne en ses atours
annonçant frimas

semant couleurs flamboyantes
comme pour prolonger l'été.
©Jeanne Fadosi, samedi 19 octobre 2024
pour l'image 36 d'An'Maï


et pour chasser le spleen de la "morte" saison, le printemps finira bien par renaître ...




 

dimanche 13 octobre 2024

Danser sur des charbons ardents

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Ce vendredi pour le nid des mots de abécé, thème d'octobre 2024, j'écrivais en avant-propos 
Bien difficile cette demande quand l'auteur de cette citation est un homme d'Etat devant une assemblée d'autres hommes d'Etat représentant une grande partie des pays de la planète au IVe sommet de la Terre en 2002. Notre maison brûle et nous regardons ailleurs — Wikipédia (wikipedia.org)
Je précisais : J'ai choisi deux thèmes dans mes brouillons. Je mettrai le second en ligne dimanche, en marge du nid des mots. 
Et le voici

Elle a dansé pour ne pas oublier
elle a dansé pour ne donner aux regards,
le temps d'un break,
loin des carcans et des menaces,
où danser leur est interdit,
où même parler est sanctionné,
que son aile déployée.

Elle était loin des podiums
elle s'est drapée d'un étendard
juste pour qu'on n'oublie pas 
ses sœurs de malheur.
Le public a applaudi.
Ces messieurs arque boutés
sur la lettre du règlement
l'ont disqualifiée.


vendredi 11 octobre 2024

De la flamme au bûcher

aparté, petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
pour  Le nid des mots de abécé, thème d'octobre 2024 :

Prochain Thème, à publier sur notre blog le vendredi 11 octobre :

"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs"
(ATTENTION : à traiter en prose, poésie, haïkus, à votre gré, sans notion de politique ni de religion)


Bien difficile cette demande quand l'auteur de cette citation est un homme d'Etat devant une assemblée d'autres hommes d'Etat représentant une grande partie des pays de la planète au IVe sommet de la Terre en 2002. Notre maison brûle et nous regardons ailleurs — Wikipédia (wikipedia.org)

Si j'ai pris comme il se doit cette citation comme une métaphore d'autres tragédies, j'ai écarté le dérèglement climatique, thème qui m'est cher pourtant, tant il est devenu un sujet brûlant politique quand ce n'est pas politicien. J'ai choisi deux thèmes dans mes brouillons et je vous soumets ici celui qui me semble respecter le plus la consigne tant cette préoccupation devrait être universelle. Je mettrai le second en ligne dimanche, en marge du nid des mots.

Elle a couru dreadlocks au vent
Elle a couru de Paris à Versailles
dans les pas des femmes des halles
réclamant, pour manger, du pain
et simplement de vivre libres.
Olympe de Gouges portera leur voix
Ces messieurs de la constituante
n'en voudront pas.

Qui n'a pas regardé ailleurs
quand elle est devenue torche vive
loin de la flamme olympique ?
Trop tard pourtant pour la sauver !
Qui regarde ailleurs
quand les maisons brûlent
pour un crime d'honneur ?
pour tant de crimes d'horreur ?

mercredi 9 octobre 2024

Pour l'image 35 de An'Maïn : Etoile des neiges

 
petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.

Sur l'image 35 proposée le 2 octobre par An' Maï pour ses défis Une image des mots 


En hommage à Michel Blanc
Comment me trouves-tu
là sur un malentendu
parmi les étoiles ?

Etoile des neiges
ma maman vous trouve très beau
Au revoir là-haut !
©Jeanne Fadosi, dimanche 6 octobre 2024
pour l'image 35 d'An'Maï

C'est évidemment ce qui m'est venu en tête à l'annonce du décès soudain de l'acteur Michel Blanc, la chanson d'origine faisant partie de notre répertoire familial

Un des films où il montre l'étendue de son talent et de sa sensibilité et pour la petite fille qui apparait à la fin, devant son tracteur quand sa maman est revenue

Parce qu'il n'aurait pas dénoté dans la distribution de ce film aussi loufoque que profond et pour la fillette rajoutée par rapport au roman, qui illumine tout le film telle une Alice post-moderne à laquelle me renvoie l'image en écho à celle-ci :



Et à propos du choc anaphylactique qui serait à l'origine