Chaque jour je n'oublie pas Anne-Sophie et ses compagnes d'infortune de 145 en 2010 à 94 ou 103 ou 134 selon les sources en 2023

(clic sur le lien pour comprendre ... un peu)

jeudi 20 novembre 2025

Poésies du jeudi : Souvenir du Pays de France, de François-René de Chateaubriand

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou )... et j'en oublie ...
Dômi à la barre des CROQUEURS DE MOTS pour le défi 315 nous a proposé de nous partager un souvenir personnel ou public qui a marqué votre vie ! 

Je partage ici ce souvenir très personnel de Chateaubriand qui me le rend humain, en dépit de ses batailles politiques d'un autre âge et de l'origine critiquable de la fortune de son père.
Si j'y retrouve bien la Tour du Maure qui est la plus vieille tour du château de Combourg, ainsi que son Lac tranquille et même le grand chêne, j'ai mis un certain temps à comprendre la référence à la mythologie grecque avec son Hélène et sa montagne. Même si "sa montagne" pourrait être Le Mont Saint-Michel voire la hauteur sur laquelle est construit son château.

SOUVENIR DU PAYS DE FRANCE
   romance.

Combien j’ai douce souvenance
Du joli lieu de ma naissance !
Ma sœur, qu’ils étoient beaux les jours
De France !
Ô mon pays, sois mes amours
Toujours !

Te souvient-il que notre mère,
Au foyer de notre chaumière,

Nous pressoit sur son cœur joyeux,
Ma chère ?
Et nous baisions ses blancs cheveux
Tous deux.

Ma sœur, te souvient-il encore
Du château que baignoit la Dore ;
Et de cette tant vieille tour
Du Maure,
Où l’airain sonnoit le retour
Du jour ?

Te souvient-il du lac tranquille
Qu’effleuroit l’hirondelle agile,
Du vent qui courboit le roseau
Mobile,
Et du soleil couchant sur l’eau,
Si beau ?

Oh ! qui me rendra mon Hélène,
Et ma montagne et le grand chêne ?
Leur souvenir fait tous les jours
Ma peine :
Mon pays sera mes amours
Toujours !
François-René de Chateaubriand, Poésies diverses, 
Garnier Frères, 1861, vol. 3 (p. 555-556).

François-René de Chateaubriand — Wikipédia, 1768 - 1848, écrivain et homme politique français, précurseur du romantisme en France.

lundi 17 novembre 2025

Déficroq 315 (n°6 2025-26) : l'été de mes vingt ans

petit rappel, je suis dans l'impossibilité à cause d'un bug de déposer des commentaires sur les blogs de Blogger. Vous m'en voyez désolée.
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Dômi à la barre des CROQUEURS DE MOTS pour le défi 315 nous propose de nous partager un souvenir personnel ou public qui a marqué votre vie ! Tout est permis : humour, joie, tristesse, colère, dérision .... laissez parler vos émotions

Au lendemain du 11 novembre où l'on commémore l'armistice de fin de la première guerre mondiale, j'ai l'ardent  désir de recycler ce souvenir déjà partagé :

J'avais eu le projet de vous relater une rencontre singulière de lointaines vacances. (1)

L'été 1970 avait commencé avec son lot de péripéties plus ou moins éreintantes. Le mot stress ne faisait pas encore partie du vocabulaire ambiant, mais si je l'avais connu, je l'aurais bien volontiers emprunté pour qualifier ce que nous venions de vivre. Ma sœur Lil plus que moi encore (non pas Jacotte, une autre de mes sœurs) était bien cabossée et je lui avais proposé de partir se mettre au vert dans ma 4L blanche à nouveau fringante.

Se promener au bord des torrents, se baigner dans l'eau du lac d'un bleu changeant, comme pour satisfaire toute la palette d'un peintre qui aurait posé là son chevalet. ... Le soir habillait les montagnes de rose et de violet. Ce n'était pas le hasard qui avait nommé le sommet du lieu le Mont Rose. Et même la nuit, qui tombait plus tôt en août, faisait de son écrin indigo ruisseler le jaune pâle des étoiles filantes.

Fenêtres et balcons s'égayaient sous le géraniums du même rouge et blanc que ceux du drapeau suisse, ce drapeau qui, dans ce que j'en avais appris en Histoire, symbolisait une neutralité qui avait traversé les conflits du vingtième siècle la tête haute.

Une telle rencontre ne pouvait avoir lieu qu'ici. Dans cette pension de famille accueillante où l'hôtesse organisait l'espace de la salle à manger en réunissant les pensionnaires par tables de quatre ou six. C'est ainsi que nous avions fait connaissance d'un vieux couple d'Allemands venus par le train. Madame B avait un accent campagnard très prononcé que je ne comprenais absolument pas mais Monsieur Erich B parlait distinctement et assez lentement pour que nous puissions, repas après repas, dialoguer davantage. Ils avaient même accepté avec grand plaisir notre proposition de les emmener faire quelques excursions, puisqu'ils n'étaient pas motorisés sur place.

C'est ainsi que la veille de leur départ, tandis que le soir éclairait la nappe blanche de sa lumière orange, le vieux monsieur, les yeux embués de larmes, choisit méticuleusement ses mots pour nous dire sa honte d'avoir été allemand et adulte pendant toutes ces horreurs, me dire que le passé ne pouvait pas s'effacer, et nous demander, en leur nom et au nom de beaucoup d'allemands du moins le pensait-il,

  pardon

Sa femme est décédée quelques années après, mais j'ai pu correspondre avec ce monsieur environ deux à trois fois par an jusqu'à son extrême vieillesse pendant plus de vingt ans encore.
©Jeanne Fadosi, 12 juillet 2010
pour le défi 33 des CROQUEURS DE MOTS 


Avec le recul et cinquante cinq années de vécu et d'expériences, je ne sais plus si je serais aussi enthousiaste et candide mais ce mot prononcé en français a longtemps illuminé mon chemin de vie.

vendredi 14 novembre 2025

Etrange et mystérieuse brume

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pour  Le nid des mots de abécé, thème de novembre 2025 :

 thème à publier sur votre blog le 14 novembre avant 10h:

"Étrange et mystérieuse brume" 

Oups il est déjà plus de 18h ce jeudi et j'ai encore failli oublier le nid des mots. Alors dans l'urgence ces rééditions :


la brume emmitoufle ensemble ciel et terre
dans un grand sac de mystère
abolissant toutes frontières
©Jeanne Fadosi, jeudi 5 mars 2018

juillet 1974, un lac en Suède vers 3h du matin

Quand le crépuscule
Cède le pas à l'aurore blême
Terre et ciel s'admirent
©Jeanne Fadosi, août 2009

Ces atmosphères de légende s'offrent au promeneur ou au voyageur qui regardent le monde et le laissent venir à lui sans brusquerie. Ce sont dans ces moments fugaces et nourrissants que je me prends à rêver d'un monde plus sage.
©Jeanne Fadosi, 31 mai 2010

mardi 11 novembre 2025

Oyez les croqueurs de mots ...

C'est notre capitaine Dômi qui prend la barre pour le défi 315 à publier le lundi 17 novembre

Allez vite découvrir sa proposition 


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jeudi 6 novembre 2025

Poésies du jeudi : Faustine en sa cuisine, acrostiche de ma composition

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Puisque la semaine dernière, je vous ai emmenés dans la cuisine de Maurice Carême, je réédite cet acrostiche écrit pour le prénom du mercredi de Jill Bill en pleine épidémie de Covid

Faustine en sa cuisine


Fera-t-elle comme Willibrord

Au prénom à coucher dehors

Une promenade buissonnière

Sans souci pour la récré des écolières* ?

Toutes les mesures de précaution

Il faut dire la font rester à la maison

N'en déplaise à tous les teufeurs :

Envie casanière plutôt que d'Ailleurs.

©Jeanne Fadosi, mardi 15 septembre 2020
pour la Cour de récré de JB, animée par Jill Bill

* Pardon pour les écoliers, c'est pour la rime


Et pour le lien vers la chanson de Jean-Pierre Ferland, Mes années d'école  que je commentais ainsi:

"De mes années lointaines d'écolière studieuse, j'ai appris à aimer l'école avec des enseignants qui savaient aussi qu'on n'apprend pas que dans les livres et les cahiers et qui nous emmenaient en promenades éducatives parmi la nature et en nous apprenant à écouter la sagesse des vieux qui n'avaient appris que dans la proximité de la nature. Je crois que j'ai toujours su intimement que les humains faisaient partie intégrante de toute cette vie, une infime partie."

Et juste pour sourire et évidemment à ne pas prendre au premier degré, pas plus que pour la chanson de JP Ferland
Vaisselle cassée - YouTube de Pierre Perret
 

lundi 3 novembre 2025

Villes post-modernes

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Ma participation au défi 314 des CROQUEURS DE MOTS est à l'article précédent ou suivant

Pour la page 250 de  l'Herbier de poésies

Villes post-modernes

Il y avait vu la ville
J'avais deviné
Des Babylone modernes*

les sanglots de leurs chagrins
derrière les fenêtres closes
©Jeanne Fadosi, mercredi 8 octobre 2025
pour la page 250 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 250

Un an déjà ! Je joins bien évidemment mes pensées à celles de Adamante :

"Merci à Marine pour cette photo d'une œuvre de Arnaud Bouchet. 

Une pensée pour Lui."

En illustration sonore, J'aurais pu choisir la ville qui l'a vu naître avec l'inoubliable chanson de Claude Nougaro Toulouse CLAUDE NOUGARO Toulouse . La musique et la voix du chanteur subliment des paroles qui, à elles seules, font un écho-poème inégalable à la peinture du fils de Marine. Voici aussi :

album La vie de rêve, 2019

Déficroq 314 (n°5 2025-26) : battle en cuisine

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Je m'en excuse auprès de tous les blogueurs que je ne peux joindre dont Josette, An'Maï, Marie-Sylvie, Miss-Yves, sur Blogspot et sur certains blogs wordpress  (dont celui de Colette et Lilou maintenant)... et j'en oublie ...

Ma participation à l'Herbier de poésies est à l'article suivant ou précédent.

Martine à la barre des CROQUEURS DE MOTS pour le défi 314 nous demande :
Dans la cuisine d’un restaurant qui pourrait faire l’objet de l’émission télévisée « Cauchemar en cuisine », faites dialoguer entre eux deux ustensiles de cuisine.
Quelques exemples :
– La balance et la louche
– Le rouleau à pâtisserie et la roulette à pizza
– l’éplucheur et la râpe
– l’éponge et la passoire
– Le tire-bouchon et la Cocotte Minute


– Tiens voilà un nouveau. Ben entre, ne fais pas ton timide
– J'suis pas timide, j'suis réservé ! c'est pas la même chose.
– D'ac alors tu vas servir à quoi ?
– à cuire à la vapeur ma chère, pour de la nourriture saine et qui a conservé ses qualités nutritionnelles !
– Quoi ! Un cuit vapeur ? Mais mon pauvre tu n'auras aucun succès ici, on y vient pour l'excellence de ses Fish and chips et pour ses beignets et ses boulettes de toutes sortes !
– Le chef m'a dit que tu faisais surtout une overdose de frites. Je viens juste alléger ton taf avec mes légumes vapeur de saison. Le chef va aussi mettre à la carte des menus végétariens, il y a de la demande !
– Qui n'auront aucun goût tandis que mes fritures ...
– Ouais, à condition qu'on filtre ton huile et qu'on la change plus souvent. Ca sent le graillon ici !
– Dis-donc un peu de respect pour les anciens, je fais la meilleure frite de la ville !
– Et moi je vais faire les meilleurs légumes agrémentés des sauces les plus savoureuses ou juste avec un filet d'huile d'olive première pression à froid.
– D'accord d'accord, on n'a pas commencé du bon pied. Si on faisait plutôt la liste de nos avantages respectifs ?
– et complémentaires ...
– Bof Chef ! (en chœur), on s'met au travail ? 

Je sais que les vacances d'automne sont terminées, du moins en France. Une idée de sortie avec les enfants le film d'animation Ratatouille (film) — Wikipédia, sorti en 2007 et multirécompensé en 2008 

 Ratatouille - Le Festin

jeudi 30 octobre 2025

Poésies du jeudi : La cuisine, de Maurice Carême

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Martine à la barre des CROQUEURS DE MOTS pour le défi 314 nous demande :
Dans la cuisine d’un restaurant qui pourrait faire l’objet de l’émission télévisée « Cauchemar en cuisine », faites dialoguer entre eux deux ustensiles de cuisine.

Allons donc plus doucement au matin dans la cuisine de la mère de Maurice Carême

 La cuisine

La cuisine est si calme
En ce matin d’avril
Qu’un reste de grésil
Rend plus dominical.

Le printemps, accoudé
Aux vitres, rit de voir
Son reflet dans l’armoire
Soigneusement cirée.

Les chaises se sont tues.
La table se rendort
Sous le poids des laitues
Encor lourdes d’aurore

Et à peine entend-on,
Horloge familière,
L’humble cœur de ma mère
Qui bat dans la maison.

Maurice Carême, Mère, 1935

lundi 27 octobre 2025

Le scarabée bleu

 
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Pour la page 249 de  l'Herbier de poésies 

Le thuya et les coccinelles - jeannefadosi

Ce tantôt* une coccinelle
m'a fait un clin d'œil.
J'ai soigneusement évité
de la trucider.

Elle m'a évoqué
l'autre été sur un bleuet
un scarabée bleu
scintillant comme un saphir.

Peu avare de phéromones
les ailes figées
Attendait-il des donzelles ?
ou quelque danger ?

Son acide corrosif
m'avait épargnée.
Ce jour la bête à bon dieu
me murmure "je vis"...
... encore un peu ...
©Jeanne Fadosi, dimanche 19 octobre 2025
pour la page 249 de l'Herbier de poésies
à découvrir avec les autres brins sur la page 249
proposition de Adamante pour la page 249 de l'herbier de poésies


Le scarabée bleu, de Philippe Roussel, chanson pour apprendre l'alphabet



dimanche 26 octobre 2025

Oyez les CROQUEURS DE MOTS : Le défi 314 est annoncé chez Martine Martin

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Ce n'est pas le Vendée Globe, ni la transat des cafés dorés, mais Dômi l'a confirmé en commentaire
Dimdamdom5925 octobre 2025 à 18:06
"... Bisous, Jeanne, et rendez-vous lundi pour un nouveau défi avec Martine Martin à la barre !"
dimdamdom59 25/10/2025 18:17
"[...] Bravo Martine.
Bisous et à lundi pour l'annonce de ton défi !"

Les croqueurs de mots et celles et ceux qui voudraient les rejoindre sont invités à prendre connaissance de la feuille de route du défi 314 chez 
en principe lundi 27 octobre 2025 
et au plaisir de découvrir nos participations le lundi suivant 3 novembre 2025

jeudi 23 octobre 2025

Jeudis en poésie : Il était un petit navire

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Pour ce défi 313, Dômi nous a proposé de faire une parodie. Pour rester en mode navire, selon mon partage de jeudi dernier, je réédite ce vieux pastiche de la chanson "Il était un petit navire" que j'avais trouvée consignée sur une fiche incluse dans le cahier à couverture noire de mon père, un fiche genre bristol jaunie par le temps.

Il était un petit navire

Il était un petit navire
Qui avait longtemps voyagé
Il était je dois vous le dire
Par notre Dame protégé
Car depuis des mois des semaines
Depuis des ans par tous les temps
Sur toutes les mers incertaines
Il avait bravé les antans
Les marins hâlés par la brise
Très vieux marchaient à pas pesants
Les mousses avaient la barbe grise
Le capitaine avait cent ans
Malgré ses vieilles voilures
Ses cordes ses filins trop courts
Qui pendaient le long des mâtures
Le navire avançait toujours
Si bien que par un jour d’orage
Poussé par l’océan fatal
Le navire sans mâts ni cordages
Vint échouer au port natal
Mais au pays qui l’a vu naître
Il ne rencontra que mépris
Nul ne voulut le reconnaître
On l’accueillit avec des cris
On n’eut que rire et que menace
Pour les pauvres marins abattus
Les enfants avec des grimaces
Lancèrent des cailloux pointus
Alors sans vivres ni ressources
Levant l’ancre encore une fois
Le navire reprit sa course
Pour des semaines et des mois
Et dès la naissante aurore
Le soir dans l’horizon confus
On l’aperçut longtemps encore
Puis un jour on ne le vit plus
Le pauvre navire sans voile
Lassé des océans maudits
Voguant au pays des étoiles
Avait gagné le paradis
Retranscrit à Agadir, le 2 octobre 1924 
Anonyme


A tous les naufragés de la méditerranée, de l'atlantique et d'ailleurs ...